HERAULT - REGION LR - Il faut dégraisser le Mammouth régional ! par France JAMET
Les élus du Languedoc-Roussillon étaient réunis ce 23 novembre 2012 en assemblée plénière…
Les élus du Languedoc-Roussillon étaient réunis ce 23 novembre 2012 en assemblée plénière afin de débattre de l’orientation budgétaire de la région. Ce budget d’un milliard et demi d’euros correspond, à peu de choses près, au copier coller du précédent, à une différence de taille : transferts financiers de l’Etat sont pour la première fois réellement en baisse, les hypothèses de croissance pour 2013 sont totalement différentes par rapport à 2012, la France vient de perdre son triple A et les mesures gouvernementales du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ne changeront pas la donne. En 1981, les socialistes avaient mis deux ans pour mettre en œuvre la rigueur, en 2012, il leur a fallu 6 mois pour organiser l’austérité.
Les remèdes ultra libéraux, dont la majorité de gauche de Christian Bourquin se revendique avec arrogance, ne sont que l’application docile des directives de l’UE et la reprise des solutions prônées par l’UMPS depuis plus de 30 ans. Payez plus d’impôts payez plus de taxes, semble être le fil rouge suivi par l’exécutif régional dont l’intérêt affiché officiellement envers « le progrès social et humain » s’inspire à s’y méprendre aux méthodes Potemkine d’un système soviétique heureusement déchu.
Tous les indicateurs sont au rouge en Languedoc-Roussillon. Pourtant, ce qui ressemble à s’y méprendre à des manœuvres qui tiennent plus de la cavalerie que de la bonne gestion, gonfle l’endettement, comme le rapportent les services de Bercy en stigmatisant l’évolution du nombre d’agents publics territoriaux et les embauches faciles, indépendamment de la décentralisation, qui ont été très préjudiciables à notre collectivité. C’est le ministre socialiste du Budget qui l’affirme dans le document de 172 pages intitulé « Transferts financiers de l’État aux collectivités territoriales » qui est annexé au Projet de Loi de Finances 2013.
L’économie est le secteur qui a le plus souffert dans notre région et on ne compte plus les amputations de moyens au détriment du commerce, de l’industrie, de l’artisanat, du tourisme, du thermalisme, de la recherche…
La majorité régionale n’a pratiquement rien fait d’utile et nécessaire pour l’emploi, comme en témoignent les derniers indicateurs publiés. D’autant que le manque de volontarisme, notamment en matière d’aides à l’économie, augure mal une augmentation du PIB, qui est de moitié inférieur à celui des régions voisines.
Avec moins de recettes de l’Etat et plus de prises en charges sur les recettes d’investissement, la majorité régionale applique la double peine à nos concitoyens, en s’empressant d’en faire ressentir les effets sur le contribuable. Et les exemples de pénalisation par la majorité régionale des Languedociens Roussillonnais sont légion : TIPP (aujourd’hui TICPE) au taux maximum, qui touche principalement les plus fragiles économiquement, Lordi gratuit pour tous, qui engage les plus pauvres à payer pour les plus riches, des trains à 1 euro où l’on abandonne nos gamins à la violence et des TER qui perturbent les usagers par leurs retards, le prix des cantines en augmentation qui touche les plus démunis, etc.
A n’en pas douter, des branches entières de cet arbre budgétaire vont casser dans la tempête socialo-européiste.
L’austérité continue d’être la règle d’or de Christian Bourquin et de ses amis politiques qui n’ont pas changé, ni par leurs orientations politiques et idéologiques, ni par leur clientélisme, ni par leur rythme de vie et, beaucoup plus grave, qui n’ont toujours pas modifié leur regard sur nos compatriotes.
Nous le voyons tous les jours sur le terrain : la France souffre, notre région souffre, 19% de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté en Languedoc-Roussillon. La révolte gronde, vivement Marine !
Interventions de France Jamet, Présidente des élus du Groupe FN au Conseil régional de Languedoc-Roussillon
lors de la séance plénière du 23 novembre 2012.
DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE 2013
Monsieur le Président,
Je voudrais revenir encore une fois sur la forme de ce débat qui devrait légalement s’instaurer au sein de cette assemblée régionale mais qui n’a eu lieu depuis 2004.
Mais, c’est vrai qu’à l’heure où l’UMP se fissure et tend à l’implosion, la notion de débat ou de démocratie a fini de perdre tout son sens dans ce pays, géré depuis plus de 30 ans par le système UMPS. Aujourd’hui, on nous parle même de « mafia »!
Hier comme aujourd’hui, les Français ont vu s’affronter des égos et des ambitions personnelles, sans qu’il soit fait état à aucun moment de la France ni de ses perspectives d’avenir !
Et le PS ne semble pas mieux se porter, puisqu’on avait déjà pu voir une autre version de ces déchirements en 2008 lors du congrès PS de Reims !
Seul le Front National a su démontrer, en 2011, lors de ses propres élections internes que le débat et la transparence n’étaient pas de vains mots ni de vagues notions obsolètes de notre démocratie.
Enfin nous n’oublions pas que ce débat n’a pas lieu par la volonté de l’UMP qui a choisi en son temps de créer des majorités factices en région sous prétexte de « gouvernabilité », mais qui visait tout simplement à se passer du Front National, du Peuple et de ses aspirations. C’est sûr qu’avec la proportionnelle, c’est difficile : le peuple est représenté et il revendique, ce qui oblige alors les élus à travailler, à expliciter leurs positions, à convaincre, à discuter, à trouver des consensus pour rassembler une majorité de projet.
Aujourd’hui, grâce à l’UMP tout est plus clair : nos assemblées régionales mais aussi communautaires ou communales sont devenues des chambres d’enregistrement où les majorités ne perdent de temps ni à débattre ni à convaincre ni même à étudier les dossiers.
L’affaire de la Contribution Foncière Economique sur l’Agglo de Montpellier en est un exemple cruel et frappant. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tous les autres. Comme celui d’aujourd’hui, où vous attribuez glorieusement 10 minutes d’intervention par groupe alors qu’il s’agit d’imposer et de sortir de la poche de nos compatriotes un budget d’un milliard et demi. Non seulement, c’est scandaleusement court, mais le débat est factice et les dés sont pipés puisque vous ne répondez jamais sur le fond et qu’aucun travail collectif avec l’opposition n’a été engagé.
Sur les ORIENTATIONS :
Vous nous faites encore une fois le coup de « l’héritage » tout en brocardant un système économique inique dont vous êtes pourtant les ardents défenseurs en cheville avec l’UMP depuis 30 ans.
Les remèdes ultralibéraux que vous faites mine de dénoncer sont les directives de l’Union Européenne à qui vous avez abandonné, ensemble, notre souveraineté territoriale, budgétaire et économique avec le fameux Traité Merkozy.
Nous en avons même la démonstration dans les rapports présentés aujourd’hui avec des avances et autres subventions versées à une holding chinoise (rapport 685) pour conditionner des canettes de vin, ce groupe de pharmaciens néerlandais qui va s’installer à Marcoule, la firme américaine Intel, secteur France, dont nous allons indirectement compenser les erreurs de stratégies, alors que l’essentiel de sa production vient de Thaïlande ou du Vietnam et que son seul chiffre d’affaire en France pour 2012 est évalué à 13 milliards de dollars … etc. CQFD
Marine Le Pen est la seule à avoir opposé à cet ultralibéralisme européiste et mondialiste “un modèle patriote, un modèle de protectionnisme raisonné » que la troïka vous a tous engagés à rejeter de Lamy (Pascal) à Merkel en passant par Sarkozy et aujourd’hui François Hollande.
Enfin l’énumération que vous faites du bilan national de l’UMP est aussi le vôtre : chômage, dette, commerce, insécurité, fiscalité sont à mettre sur le même compte (augmentation de la TVA, de la CSG, des cotisations retraite, fragilisation des retraités, CFE, taxe carbone etc… pour le gouvernement)
Et pour notre Région :
1. TIPP (aujourd’hui TICP) au taux maximum, qui touche principalement les plus fragiles économiquement,
2. Lordi gratuit pour tous, qui engage les plus pauvres à payer pour les plus riches,
3. Des trains à 1 euro où l’on abandonne nos gamins à la violence et des TER qui perturbent les usagers par leurs retards,
4. Le prix des cantines en augmentation qui touche les plus démunis,
5. Etc.
Votre politique est la même : celle de l’austérité.
8 ans après la campagne régionale de 2004 qui vous a porté au pouvoir de cette région : tous les indicateurs sont au rouge en Languedoc-Roussillon.
Pour ce qui concerne les CHIFFRES, c’est-à-dire le budget à proprement parler :
On relèvera, en résumé, que vous continuez de dépenser malgré la crise et malgré les difficultés de nos concitoyens : + 1,5%. Les charges de structure augmentent en fonctionnement de 3,6 % cad le double de l’inflation initialement prévue pour 2013.
L’emprunt est presque identique au BP 2012 et les recettes globales hors emprunt augmentent de 2,2 % soit encore une fois un chiffre supérieur à l’inflation. C’est à peu de chose près le copié collé du dernier budget.
Sauf que : Ces orientations budgétaires sont bâties sur des prévisions économiques fausses et sur des transferts financiers de l’Etat pour la première fois réellement en baisse.
La prévision de 0,8% concernant le taux de croissance du PIB est erronée, la Commission européenne elle-même n’y croît pas, puisqu’elle avance le chiffre de 0.4% – moitié moins – ce qui veut dire que la France devra trouver l’an prochain, grosso modo, 4 milliards d’euros supplémentaires.
Nous avons vraisemblablement perdu notre triple A cette semaine et les hypothèses de croissance du PIB de 0,8% en 2013 et de 2% pour 2014 sont irréalisables. La France va jouer désormais en deuxième division européenne, ce qui va représenter un obstacle majeur sur le chemin de la consolidation des finances publiques. Après la conférence de presse de François Hollande, qui était surtout prévue pour rassurer les marchés, en vain, avant les Françaises et les Français, en vain, cela signifie, concrètement, que le pacte de compétitivité présenté par Jean-Marc Ayrault ne changera pas la donne d’autant que la majorité des mesures ne prendra effet que dans deux ans.
La contraction du crédit (le fameux credit crunch) ajoutée à une hausse légère mais prévisible des taux ne va qu’accentuer le poids de la dette, régionale notamment.
Les orientations budgétaires que vous nous présentez aujourd’hui sont fondées sur des prévisions économiques erronées. Et, nous vous renvoyons à la lecture attentive de ce document de 172 pages intitulé « Transferts financiers de l’Etat aux collectivités territoriales » qui est annexé au Projet de Loi de Finances 2013, qui vous amènera à constater que ces transferts seront pour la 1ère fois en baisse.
Enfin, contrairement à vos affirmations, l’annexe au Projet de Loi de Finances 2013 reconnaît que « la dépense locale apparaît globalement dynamique depuis trente ans, indépendamment de la décentralisation». Bercy affirme qu’ « hors mesures de décentralisation, le rythme moyen de progression annuelle est de +3,7 % sur la période 2003-2011 soit une augmentation cumulée de 31,2 %, soit plus de deux fois la moyenne de l’inflation. »
Et Bercy de continuer, « La hausse des dépenses des régions s’avère tout aussi significative puisqu’elles ont augmenté leur budget de 46 % à champ constant et euro constants».
Et cette hausse des dépenses, d’après les services du ministre Monsieur Cahuzac s’explique car « L’accroissement notable des dépenses des collectivités territoriales hors décentralisation est lié à près de 80 % à la hausse des dépenses de fonctionnement. Celle-ci trouve une partie de son explication dans l’évolution du nombre d’agents publics territoriaux. En effet, parallèlement aux dépenses, les effectifs locaux ont également augmenté de façon conséquente, hors transferts de compétences ». Voilà c’est dit, c’est ce que nous répétons depuis 2004 : Vous avez fait des embauches massives indépendamment de la décentralisation. Aujourd’hui, c’est votre ministre qui vous le dit.
« Entre 2002 et 2010, la Fonction Publique Territoriale (après neutralisation de l’impact des transferts opérés au titre de la décentralisation) a progressé de près de 19 %». « Entre 2009 et 2010, à l’inverse des autres collectivités, les effectifs hors décentralisation des régions ont encore vu leurs effectifs croître de +1,0 % ».
Il faut dégraisser le mammouth régional. C’est le constat.
En conclusion de cette note budgétaire, Bercy souhaite que les transferts financiers de l’Etat évoluent à la baisse dès 2013 et encouragent les régions à plus de vertu. Ainsi le projet de loi de finances 2013 (que vous avez voté) contient une série de mesures visant à soutenir les collectivités locales dans leur effort de maîtrise des dépenses : « L’Etat disposera ainsi d’une capacité d’action sur environ un tiers des ressources locales. » Dans notre cas régional, la marge de manœuvre de l’Etat est de 75%.
Bercy conclue: « contrairement aux deux précédents exercices budgétaires, le montant des transferts diminue en Projet de Loi de Finances 2013 ». Le montant total de transferts financiers de l’État aux collectivités territoriales sera de 100,1 milliards d’euro en périmètre constant 2012, soit une baisse de 0,7 % par rapport à la Loi de Financement initiale 2012 qui présentait un total de 100,8 milliards.
En 1981, les socialistes avaient mis deux ans avant d’engager la rigueur. En 2012, il ne vous aura fallu que six mois pour organiser l’austérité.
D’autant qu’à l’occasion des discussions sur le Projet de Loi de Financs 2013, nous avons également appris que l’enveloppe normée diminuerait de 2,25 milliards en deux ans.
En conclusion, Monsieur le Président, ce n’est pas au contribuable, et particulièrement à ceux qui représente les dernières forces vives de notre économie ni aux plus démunis, de payer la note d’un Etat en faillite, c’est à vous à baisser la voilure dès maintenan
Bridé par votre propre majorité, le prochain budget régional 2013, devrait vous amener à revenir dans le droit chemin…. Et c’est tant mieux.
Car, au lieu d’augmenter la TICPE au maximum, au lieu de maintenir la taxe sur les cartes grises à son niveau le plus fort (44 euros) par rapport aux autres régions françaises (environ 40,5 euros), au lieu de rogner le pouvoir d’achat des Français, alors que vous auriez dû baisser drastiquement vos dépenses de fonctionnement au lieu de les augmenter et vous auriez dû profiter de ces baisses pour diminuer l’emprunt.
Vous n’aviez que l’embarras du choix et nous vous l’avons dit maintes fois : Que ce soit Lordi, le train à un euro que vous auriez dû réserver à certains usagers régionaux, le pass contraception du ressort de l’Etat qui fait aujourd’hui doublon, etc…
2013 : L’état socialiste vous inflige la double peine :
· moins de recettes de l’Etat ;
· plus de prise en charge sur ses propres investissements.
Et vous la reportez sur le Peuple qui n’en peut plus !.
Attention : Tous les ingrédients, les ferments prérévolutionnaires sont déjà là. Aujourd’hui de plus en plus de Français clament leur colère et vous disent que cela suffit. Nous l’avons bien senti lors de la manifestation des indépendants contre la CFE la semaine dernière où nous étions présents.
Nous le voyons tous les jours sur le terrain.
La France souffre, notre région souffre : 19% de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté en Languedoc-Roussillon :
– et l’austérité devient votre règle d’or,
– et vous n’avez rien changé à votre train de vie ni à vos choix politiques et idéologiques,
– mais pire encore, vous n’avez toujours pas changé pas votre regard sur nos compatriotes … et c’est ce qui est plus grave encore.
Vivement Marine !
DECISION MODIFICATIVE N° 2
Monsieur le Président,
Il y a deux façons de lire votre Décision Modificative n°2 :
– Soit de façon superficielle, comme vous nous l’avez présentée, il y a quelques minutes,
– Soit de façon approfondie, comme nous le ferons ultérieurement.
De façon superficielle et tendancieuse, vous notez une baisse globale des dépenses de 10,5 millions d’euro en oubliant de préciser que cela représente à peu près la totalité de la somme dont vous amputez l’investissement au chapitre consacré aux « actions économiques » comme la recherche, l’industrie, le commerce et l’artisanat ou encore le tourisme et le thermalisme. Puis, vous soulignez l’inscription de 14,1 millions d’euro de recettes supplémentaires.
De façon plus rigoureuse, Monsieur le Président, nous notons page 28 du budget dans le sous-total consacré aux opérations réelles une baisse des dépenses d’investissement de 17, 6 millions d’euros ainsi qu’une inscription nouvelle en investissement de 40 millions en opérations d’ordre. Cette inscription nouvelle de 40 millions d’euro en opération d’ordre est confirmée page 61 du budget par le libellé du compte 16441 intitulé « Opérations afférentes à l’emprunt ».
De la même façon, en fonctionnement, page 29 du budget, vous alourdissez de 7 millions les dépenses de fonctionnement dans le sous total « opérations réelles » et vous soustrayez 8,2 millions d’euros sur le fonctionnement par des opérations d’ordre. Alors que cette recette fictive de 8,2 millons d’euros en fonctionnement n’est en fait qu’un virement à la section « Investissement » comme on peut le voir en page 103 du Budget.
Monsieur le Président, tout cela porterait prêterait à penser que vous mélangez maladroitement les torchons et les serviettes, et qu’un simple rappel à l’ordre de notre part pourrait remédier à ce désordre. Mais nous pensons que vous essayez tout bonnement de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ce qui est beaucoup moins agréable et beaucoup moins délicat. La réalité, c’est qu’une nouvelle fois à coup de manœuvres qui tiennent plus de la cavalerie que de la bonne gestion, vous amputez la DM2 de 17,6 millions en investissement et vous dépensez 7 millions de plus en fonctionnement.
Ainsi lorsqu’on rentre dans le détail, on constate que les investissements pour l’enseignement, le patrimoine, les TER, les liaisons modales, les ports, l’énergie, la recherche, l’industrie, le commerce et l’artisanat ou encore le tourisme et le thermalisme, font l’objet de coupes claires à hauteur au total, de 21,4 millions d’euros. Alors que la plupart de ces secteurs font partie des compétences régionales. Pire encore, les seules dépenses d’investissements supplémentaires sur lesquelles vous engagez 3,5 millions d’euros, principalement en direction des agglomérations, le sont au titre de la « Politique de la ville » qui n’est pas de votre compétence même si celle où nous siégeons fait partie de vos ambitions.
Pour conclure, Monsieur le Président, puisque nous n’avons droit qu’à 5 minutes d’intervention pour cette DM2, lors du budget primitif, vous gonflez artificiellement l’endettement et minorez intentionnellement les recettes afin de pouvoir maximiser, dans le même temps, les investissements. Cela vous autorise une politique d’affichage et une communication soutenue envers toutes vos clientèles électorales. Puis quand arrive l’automne, les feuilles tombent des arbres, On élague à coup de décisions modificatives.
Ce chapitre économique, comme celui de l’aménagement rural ou du patrimoine est l’un des traceurs, depuis 2004, qui révèle, dramatiquement, votre positionnement politicien. L’intérêt général cède toujours la place à l’obsession idéologique et à l’intérêt électoral. Que ce soit en fonctionnement ou en investissement, comparé à tous les autres postes, l’économie est le secteur qui a le plus souffert depuis votre prise de pouvoir sur la Région.
Tout ceci étant dit, vous pourrez continuer d’affirmer, toute honte bue, que vous faites beaucoup pour l’économie et l’emploi, nous savons tous ici que c’est totalement faux.
Alors que ces secteurs sont de la compétence régionale depuis 2004, et non pas celle exclusive de l’Etat comme vous vous plaisez à le répéter à l’envi, vous ne faites pratiquement rien d’utile et nécessaire pour l’emploi comme le démontrent les résultats régionaux et les classements établis régulièrement où nous nous posons chaque fois et dramatiquement en bons derniers de France.
Comme nous avons eu chaque fois à vous le répéter, ces secteurs « Economie » et « Emploi » sont de votre pleine compétence et le bilan catastrophique de notre région sur ces points précis est de votre entière responsabilité. Cette « décision modificative » étant le strict reflet de votre gouvernance et de son bilan, nous voterons donc contre.
Intervention de Robert Morio sur le rapport 651 – sur le logement social à Carcassonne
Monsieur le Président,
Nous ne voterons pas ce dossier, en partie à cause des nouvelles créations de logements sociaux imposées aux riverains des zones ciblées qui sont opposés à l’implantation de nouvelles habitations dans ces quartiers, et ceci malgré les promesses électorales du maire de Carcassonne ; mais également du fait que ces logements ne seront pas garantis aux familles françaises.
Nous sommes aussi opposés aux dossiers de rénovation des bâtiments de la cité La Conte. Nous pensons qu’il faut détruire ces barres d’immeubles pour remédier à 3 erreurs :
– Erreur architecturale des années 70 et des grands ensembles déshumanisés,
– Erreur sociale puisque ce quartier, au départ populaire est devenu un ghetto, cœur de tous les trafics sur la ville, d’agressions, de racisme anti français au quotidien.
– Erreur politique qui privilégie l’asservissement locatif social au détriment d’une politique de propriétaires de leur logement.
Pour toutes ces raisons nous voterons contre ce dossier.
Intervention de Irina Kortanek – CR – 12 / 02.636
Stratégie régionale pour le livre, la lecture publique et la littérature orale
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Le programme régional de soutien à la construction d’équipements culturels structurant propose une subvention de 155’000 € pour la construction d’une médiathèque à Pézilla-la-Rivière dans les Pyrénées-Orientales.
Il va de soi que notre groupe est favorable à la promotion de la lecture, notamment chez les jeunes qui disposent d’un arsenal de moyens audio-visuels qui les détournent fréquemment du livre et donc de la lecture.
En revanche, permettez-moi de vous rappeler quelques chiffres.
Située à 3,5 km de Le Soler et à 7,5 km des communes de St-Estève et de Toulouges, Pézilla-la-Rivière compte une population de 3’135 habitants et dispose déjà d’une bibliothèque.
Loin de vouloir isoler les petites communes et de les priver d’un accès à la culture, nous cherchons cependant la pertinence de construire une médiathèque (dépense sub. de 775’000 €) dans une petite localité si proche du Soler et qui, comme il a été mentionné ci-avant, possède une bibliothèque.
Alors que notre pays tout entier s’enfonce dans une crise d’une violence inouïe, que la communauté d’agglo. est écrasée sous le poids financier des réalisations mégalomaniques de M. Alduy et que la gauche oeuvre essentiellement à renforcer son clientélisme, nous émettons les plus grands doutes quant à la nécessité absolue de construire une médiathèque Pézilla-la-Rivière qui requiert tout de même une subvention de 155’000 €.
Il s’agit peut-être de faire plaisir à Mme Françoise Bigotte qui, non satisfaite d’un cumul de mandats en tant que Conseillère régionale, Conseillère générale et Conseillère municipale d’opposition au Soler, brigue éventuellement un nouveau petit poste à grappillonner ou à asseoir un nouveau clientélisme dans la commune de Pézilla.
Intervention de Julien Sanchez sur le rapport 04.631 – sur le Train Le Cévenol
Monsieur le Président,
Vous connaissez l’attachement du Front National aux services publics, et notamment à nos transports.
Alors que l’Union Européenne casse petit à petit tout ce qui marchait dans ce domaine, lors de la dernière campagne pour les élections régionales, France JAMET, tête de liste FN, qui avait recueilli 180 000 voix dans notre région et est aujourd’hui à la tête d’un groupe de 10 élus, avait ainsi appelé de ses vœux la reconstitution d’un réel maillage ferroviaire en Languedoc-Roussillon.
Plutôt que de travailler en ce sens, vous avez préféré faire le choix budgétaire de lancer sur quelques lignes minoritaires un train à 1 euro. Les ruraux de notre région apprécieront.
Le problème du train Le Cévenol, je le connais bien.
Issu par ma mère d’une famille de cheminots, je suis très attaché à la défense du rail et de nos transports à une époque où la casse de ce service public est de plus en plus engagée et les voies laissées à l’abandon.
Conscient de la détérioration de la situation du rail, j’ai participé à plusieurs reprises à des manifestations en faveur de la ligne Alès/Bessèges dont vous ne nous parlez pas dans ce rapport et sur laquelle j’aimerais bien entendre votre son de cloche, car, tout de même, il est inacceptable que les habitants des Cévennes n’aient plus ni train ni bus contrairement aux engagements pris par le conseil régional et le conseil général. Qui est fautif sur cette question, allez-vous enfin nous le dire ? Est-ce vous ou est-ce M. ALARY qui vous renvoyez la balle sans cesse alors que vous appartenez à la même majorité ?
Pour revenir au train Le Cévenol, véritable trait d’union entre l’Auvergne et la Méditerranée, participant au désenclavement du Massif central et des Cévennes, nous disons depuis des mois que cette ligne est importante. J’étais le 01/10/2011 en gare d’Alès, seul élu du Gard présent aux côtés des élus de Lozère, des usagers et des syndicalistes, le 10/11/2012 devant la gare de Nîmes pour le répéter car cette cause est une cause d’intérêt général, certains politisés l’ont d’ailleurs oublié lorsqu’ils m’ont pris à partie et menacé de mort, empêché d’être reçu avec la délégation alors que le Préfet avait accepté de me recevoir.
Evidemment, le caractère national de ces deux trains “L’Aubrac” et “Le Cévenol” doit être préservé. Evidemment la ligne d’origine doit être restaurée et développée. Il est inadmissible que le parcours Nîmes / Marseille puisse être amputé du parcours original.
Evidemment des solutions durables doivent être trouvées.
Mais, et il faut tout de même vous le rappeler et le souligner : A ce jour, Gilbert Collard, député du Gard, est le seul parlementaire à avoir posé une question écrite au Ministre délégué auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche au sujet de l’avenir du train “Le Cévenol”, train d’équilibre du territoire en rappelant que le FN souhaite le maintien et la modernisation de cette magnifique ligne touristique et en s’inquiétant des silences évasifs voire dilatoires du Gouvernement. Sa question est aujourd’hui restée sans réponse.
Aujourd’hui, Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois, vous et votre majorité reprenez après plusieurs années de lutte le constat des élus de terrain d’Auvergne et de Lozère notamment et aussi le constat du Front National.
Mais enfin il faut bien à moment donné que quelqu’un vous le dise : Vous n’êtes plus crédibles, tous ici.
Comment expliquer que ce train soit menacé alors que les socialistes et les communistes sont majoritaires au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale, au Sénat, aux Conseils Régionaux de PACA, de Languedoc-Roussillon, d’Auvergne, aux Conseils Généraux des Bouches-du-Rhône, du Gard, du Puy de Dôme ? N’y a-t-il pas là une hypocrisie de plus ?
Alors, je vous le dis, plutôt que de vous payer notre tête et plutôt que de vous payer la tête des usagers (qui triment et attendent des réponses) avec ce rapport rempli de voeux pieux, quand comptez-vous demander clairement et concrètement audience au Gouvernement sur ce sujet ?
Le blabla c’est bien, mais nos concitoyens attendent de ceux qui ont les manettes dont votre majorité fait partie des actes.
C’est mon rôle d’opposant constructif que de vous le rappeler car dans ce dossier je n’accepterai pas, nous n’accepterons pas au Groupe FN, que vous baladiez nos concitoyens.
Nous voulons du concret et pas des vœux pieux plusieurs années après le début de cette lutte, vous le devez aux habitants des Cévennes !
Nous attendons également votre réponse sur la ligne Alès/Bessèges. Qui est défaillant ? Est-ce le Conseil Régional ou le Conseil Général du Gard ?
Je vous remercie.