HERAULT -" Twitter s’obstine. Twitter s’entête. Twitter censure" par Emmanuelle Ménard
Depuis le 26 juillet dernier, mon compte est bloqué. Pourquoi ? Pour avoir écrit…
Depuis le 26 juillet dernier, mon compte est bloqué. Pourquoi ? Pour avoir écrit : « Greta Thunberg. Dommage que la fessée soit interdite, elle en mériterait une bonne. » Imaginez l’audace : oser critiquer l’icône des écolos !
Le lendemain, j'ai ouvert un nouveau compte. En l’espace de quelques heures, près de 6 000 « followers » s’y sont abonnés. Mais très vite, Twitter a suspendu mon nouveau profil, vraisemblablement signalé par les mêmes. Depuis, silence total. Jusqu’à hier matin où Twitter m’indique que mon appel « a été rejeté ». Mon tweet étant « contraire à [leurs] règles ». Et de préciser : « Nous ne tolérons pas les contenus qui souhaitent la mort, des blessures corporelles ou une maladie mortelle à une personne ou à un groupe de personnes, qui espèrent que cela se produise ou expriment un tel désir. » Ils me demandent donc de supprimer définitivement mon tweet…
On hésite entre la colère et l’éclat de rire. De qui se moquent ces gens ? Qui peut imaginer sérieusement que mon tweet – à lire au second degré bien évidemment – menaçait de quelque manière que ce soit la jeune Greta. Comme le dit Alain Finkielkraut : « Les gros bataillons du premier degré envahissent notre monde ».
Les leçons de morale de Twitter sont insupportables. Tout comme sa position de quasi-monopole. Sans parler de sa mauvaise foi. N’est-ce pas Damien Viel, son Directeur général en France, qui ose écrire sur son profil : « Je désapprouve ce que vous dites mais je me battrai à mort pour que vous ayez le droit de le dire. » A lire sûrement au second degré…
Aussi, j’ai décidé de poursuivre en justice ce réseau social. Je ne compte pas m’incliner de sitôt devant ce nouvel ordre moral. Au-delà de mon cas personnel, il s’agit ni plus ni moins, et sans exagération aucune, que de notre liberté d’expression.