INSOLITE - Journée à la plage, plongée et déjeuner en terrasse pour les détenus de la prison de Béziers
L’activité organisée au bénéfice de quelques détenus de la maison d’arrêt biterroise a provoqué l’ire du…
L’activité organisée au bénéfice de quelques détenus de la maison d’arrêt biterroise a provoqué l’ire du syndicat majoritaire représentant les personnels techniques de l’administration pénitentiaire.
« C’est avec stupéfaction que nous apprenons que trois détenus du centre pénitentiaire de Béziers sont sortis en activité plongée ce matin. Au programme, une journée à Carnon-Plage et repas au restaurant en terrasse », écrit l’organisme syndical dans un communiqué.
« D’un côté on s’attaque aux retraites des fonctionnaires et d’un autre, on offre des cours de plongée à la population pénale… Cherchez l’erreur ! Quel paradoxe quand on voit que des surveillants se sont vu refuser une formation ‘grand banditisme’ ou ‘explosifs’ en début de mois, alors qu’ils étaient en repos », poursuit le SNP PT-FO.
Un sentiment d’injustice chez les surveillants pénitentiaires
Et le syndicat de regretter qu’aucun des surveillants de la maison d’arrêt biterroise n’ait été sollicité pour accompagner les détenus à la plage :
« Parmi les accompagnateurs, nous sommes choqués de voir qu’il n’y avait aucun surveillant. En même temps, ils n’ont pas été sollicités ! Pourtant, cet été, lors de l’épidémie qui a frappé nos moniteurs de sport, ce sont bien des surveillants qui se sont retrouvés sur le stade ! »
« Un simple appel à candidatures aurait permis de récompenser les agents qui ont explosé les heures cet été et qui ont travaillé à flux tendu ! Ça aurait évité ce sentiment d’injustice », conclut l’organisation.
Interrogé au micro de France Bleu, Nicolas Burtz, représentant de FO, a fait part de son incompréhension concernant l’activité dont on pu profiter les trois détenus de la prison biterroise au regard du manque de crédits régulièrement opposé par l’administration aux surveillants pénitentiaires qui souhaitent participer à des formations professionnelles, jugeant tout cela « un peu malvenu ».