Interview d'Henri Couquet par Sabrina Bousquet
Sabrina Bousquet : Ce jeudi 29 janvier, se déroulera le Débat d'Orientation Budgétaire 2009,…
Sabrina Bousquet : Ce jeudi 29 janvier, se déroulera le Débat d’Orientation Budgétaire 2009, en conseil municipal. Est-ce que tu vas siéger ?
Henri Couquet : Oui. Le maire m’a retiré les délégations d’adjoint « chargé des budgets et de l’économie », mais par ailleurs il m’a aussi fait extraire de toutes les commissions de travail auxquelles je participais. En conséquence, je vais devoir exprimer publiquement en conseil les avis que je fournissais auparavant en interne. Cela donnait lieu quelque fois à des échanges « musclés », mais cela n’est pas apparu à l’extérieur pendant six ans. Je sais me tenir. En tout état de cause, le maire ne pourra pas me reprocher cette expression publique, puisque c’est lui qui a pris la responsabilité de créer cette situation loufoque, sans motif.
Sabrina Bousquet : Quelle attitude vas-tu adopter ?
Henri Couquet : La seule attitude qui m’apparaisse logique. La liste dont je faisais partie, a présenté un programme municipal, et a pris des engagements lors de la campagne électorale. Mes positions iront toujours dans le sens du respect de ces engagements. Il en ira ainsi pour les investissements et les réalisations annoncés, comme pour la poursuite de la « maîtrise budgétaire » promise.
Sabrina Bousquet : Penses-tu être entendu ?
Henri Couquet : Il y a beaucoup moins de chance que je sois entendu que par le passé, puisque je ne pourrai discuter des délibérations que lorsqu’elles seront présentées. C’est bien dommage. En tout cas, si les engagements ne sont pas respectés, les Agathois en seront informés. Bien maigre consolation! S’il s’avère que ceux-ci soient respectés, il ne devrait pas y avoir de problème, car je n’ai pas changé, mes convictions restent les mêmes.
Sabrina Bousquet : T’opposeras-tu au maire ?
Henri Couquet : C’est l’opposition qui s’oppose. Ca aussi c’est logique. La liste dont elle est issue avait son propre programme. Il existe donc des divergences, des visions et des approches différentes. Moi, j’ai le même programme que le maire. Je n’ai donc a priori aucune raison de m’opposer. Ceci, encore une fois, dans la mesure où les engagements seraient respectés. C’est à ça que je veillerai. Pour moi, c’est le moindre des respects des électeurs.
Sabrina Bousquet : Dans ces conditions, n’as-tu pas été tenté d’arrêter, de tout envoyer promener ?
Henri Couquet : C’est vrai qu’il n’est pas évident de se retrouver dans cette situation, après avoir été un maire-adjoint dont le rôle a été déterminant pendant six ans (et reconnu publiquement par le maire lui-même). C’est vrai aussi que j’ai été personnellement affecté par cette décision injuste. Mais je suis un homme de devoir. J’avais écrit quelque part : « je ne suis pas du genre à faire du charme aux électeurs pour ensuite les laisser tomber une fois les élections passées ». Et bien c’est très simple, je suis redevenu un conseiller municipal de base, et j’assume.
S.B. :Je te remercie d’avoir répondu à mes questions. Je vois que tu restes fidèle à ta ligne de conduite. Nous sommes nombreux à l’apprécier.