La Cathédrale Saint Etienne d'Agde - Sources et Documents Volume 2
Faisant suite au premier volume présentant les origines et la construction de la cathédrale…
Faisant suite au premier volume présentant les origines et la construction de la cathédrale Saint Etienne d’Agde, ce second volume dévoile quelques sources utilisées lors des recherches. Cette manière inhabituelle de procéder ne peut que réjouir l’archiviste que je suis. En effet, les sources sont souvent rejetées en fin de volume, dans les appendices, et simplement nommées sans qu’aucune analyse ne vienne expliquer l’importance de chacune. Ces historiens poussent encore plus loin leur particularité en nous faisant partager leurs découvertes et l’intérêt qu’ils y ont trouvé.
Pour comprendre et ensuite faire comprendre, un bâtiment, un paysage, un évènement, seules des fouilles archéologiques rigoureuses complétées par des documents d’époque peuvent attestés de la réalité. En nous plaçant devant les documents, Michel Adgé et Jean Claude Rivière montrent la difficulté de l’historien quant à l’accès aux sources ainsi que du choix à faire.
Une étude approfondie des sources anciennes est souvent indispensable pour démêler le vrai du faux, le certain du « on-dit ». A l’importance de la connaissance des faits, s’ajoute la nécessité d’une « critique » du fonds et de la forme du document pour l’accepter comme tel ou le mettre à l’épreuve. Ainsi l’historien doit se doubler d’un historiographe.
L’archiviste connaît bien ce dilemme, lui dont le rôle est d’analyser, de conserver et de mettre à disposition tous les documents qu’il détient. Il doit être capable de reconnaitre un document, de le dater par son support, l’écriture utilisée, la présentation proposée. Cette science s’appelle la Diplomatique. Elle étudie la forme et l’élaboration des actes écrits, elle apprécie la qualité du texte et dégage les éléments contenus intéressants l’historien, enfin elle propose une datation.
Les documents proposés sont des écrits rares. Certains ne sont pas même édités, c’est le cas des notes dactylographiées du Chanoine Jean Segondy et du manuscrit d’Emile Ginestet. D’autres sont complètement inconnus comme les notes prises par Michel Adgé lors des travaux de restauration de la cathédrale.
Comme le faisait remarquer Philippe Bernardi dans sa préface du premier volume : « l’ouvrage […] marque un nouveau temps dans notre connaissance de Saint Etienne d’Agde », il en est de même pour le deuxième volume qui apporte d’autres éclairages sur des sources jusqu’alors inconnues.