Entreprises

La reprise des activités commerciales se confirme

Encore un nouveau signe positif attestant de la reprise économique. Selon le bilan de l'Insee, la situation des différents secteurs du commerce s’améliore de manière continue depuis 2014.

Reprise de l’activité dans les secteurs commerciaux

L’année 2016 a confirmé la reprise de l’activité dans les secteurs commerciaux initiée en 2014.  Le bilan est dressé par l’Insee en juin dernier. L’activité est soutenue par la croissance de la demande intérieure. La consommation des ménages est passée de + 1,4 % en 2015 à + 2,3 % en 2016.  L’investissement des entreprises s’est aussi accéléré. Il a atteint + 3,6 %, après + 3,1 % l’année précédente. En revanche, les exportations connaissent un véritable ralentissement. Elles est passée de + 4,3 % à + 1,8 %.

Dans le détail, le volume des ventes des grossistes s’accélère (+ 2 %, après + 1,5 %). Il en est de même pour le commerce et la réparation automobile (+ 6,7 %, après + 3,8 %). En revanche, la croissance du volume des ventes demeure positive en 2016 pour le commerce de détail (+ 1,2 %). A noter qu’elle reste toutefois inférieure à celle de 2015 (+ 1,7 %). En valeur, les ventes augmentent dans ces trois grands secteurs du commerce. C’est une situation inédite depuis 2011, souligne l’Institut de statistique.

Hausse des ventes dans le gros et le détail

En 2016, les ventes du commerce de gros – intermédiaires inclus – atteignent 730 milliards d’euros. Soit une hausse de + 0,2 %. L’évolution de la valeur des ventes demeurait négative les trois années précédentes. La faiblesse de ce taux de croissance par rapport à celui du volume (+ 2 %) s’explique par la baisse des prix. Parmi les ventes des grossistes, celles de produits alimentaires représentent environ un cinquième de leur activité. Elles progressent à un rythme plus soutenu que l’année précédente. Ceci, grâce aux ventes de boissons et de produits laitiers.

Les grossistes en biens domestiques profitent également de la hausse des demandes intérieure et extérieure. De leur côté, dans le commerce de détail et l’artisanat commercial, les ventes augmentent également, mais de moindre façon qu’en 2015, pour représenter, en 2016, 498 milliards d’euros, soit une hausse de 0,7 % seulement. Une faible progression qui s’explique, là encore, par la baisse des prix opérée depuis 2014, mais de manière encore plus prononcée l’an dernier. Portée par l’essor du e-commerce, la vente à distance reste très dynamique.

Dans le secteur de l’alimentaire, qui représente les deux tiers de leur chiffre d’affaires, l’activité des grandes surfaces continue de diminuer (- 1,2 % en volume), alors que les ventes des commerces alimentaires spécialisés et de l’artisanat progressent de 4,6 %. On peut y déceler une nouvelle tendance, incitant les clients à acheter dans des petites structures plus locales que dans des supermarchés, dont le nombre décline. Les supérettes et magasins d’alimentation générale enregistrent une hausse de leurs ventes de quelque 3 %.

Le non-alimentaire et l’automobile bien orientés

Le commerce non alimentaire reste bien orienté (+ 2 % en volume) mais les disparités entre les différents secteurs se sont accentuées. Si la reprise entamée en 2015 se confirme pour les magasins d’équipement du foyer, alors que les ventes étaient à la peine depuis la crise, l’activité des surfaces spécialisées en équipement de la personne (habillement, chaussure, parfumerie, maroquinerie…), en expansion depuis 2010, s’essouffle. L’année 2016 a été très difficile pour les grands magasins (- 3,5% en volume), note encore l’Insee, avec une baisse de la fréquentation, en particulier de la clientèle étrangère, liée aux attentats.
L’activité du commerce et de la réparation automobile s’améliore nettement (+ 6,5 % en valeur, soit 117 milliards d’euros). Comme dans l’ensemble de l’Europe : les ventes (en volume) s’accroissent avec « une ampleur inédite depuis 1994 », souligne l’Institut. Les immatriculations de voitures neuves particulières continuent d’augmenter (+ 5,2 %), en particulier de véhicules haut de gamme.

L’emploi progresse

Avec 3,1 millions de salariés, le commerce rassemble 19 % des salariés des secteurs marchands. On peut ajouter à ce chiffre les 440 000 personnes non salariées, que l’on retrouve principalement dans l’artisanat et le commerce de détail. L’année 2016 a vu le nombre de ses effectifs hors intérim augmenter de + 0,7 %, grâce au commerce de détail. Ce rythme reste cependant moins soutenu que dans le secteur tertiaire dans son ensemble (+ 1,4 %). De son côté, l’emploi intérimaire progresse largement dans tous les secteurs du commerce, note l’Insee.

Raphaël AUDEMA et B.L.

Adaptation Web : DC

Baisse des créations d’entreprises. Si la reprise de l’activité s’est confirmée, en revanche, avec 99 300 nouvelles entreprises commerciales enregistrées sur l’année 2016, le nombre de créations diminue légèrement (-0,7 %), alors qu’il croît globalement de + 5,5 %. Cette tendance s’explique, en partie, par la baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs, régime surreprésenté dans le commerce de détail, que la réforme de 2014 a rendu moins attractif. Les créations d’entreprises du commerce représentent 18 % de celles de l’ensemble de l’économie.

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