Droit

La Rubrique de Agde Autrement : CAHM un rapport accablant pour la gestion d’Ettore –Partie 2

Nous poursuivons ici, l'article que nous avons fait paraître dernièrement ici et qui commente…

Nous poursuivons ici, l’article que nous avons fait paraître dernièrement ici et qui commente le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la Gestion de Gilles D’Ettore, président de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerrané. Il nous reste 2 axes à voir :

3ieme axe : Des finances déjà catastrophiques

1° – Centre aquatique : Gare aux impôts nouveaux

Contrairement à ce qu’affirme partout Gilles d’Ettore, les finances de la CAHM sont catastrophiques. Mais cela nous le savions depuis le coup d’éclat fait en son temps par M Raluy Maire de Bessan qui avait en charge les finances. Ce rapport ne fait que confirmer nos soupçons. Quelques extraits :

« L’excédent des recettes de fonctionnement sur les dépenses après paiement des charges financières liées au remboursement de la dette, [suivent des chiffres que nous ne publions pas pour ne pas alourdir] hors résultat reporté permet de dégager une épargne pour la section d’investissement relativement modeste en regard des projets de la C.A.H.M » (p 6/ 24)

Une épargne modeste ? Traduisons pour les non spécialistes. La Communauté D’agglomération Hérault Méditerrané n’a pas les moyens de financer ses projets. De quels projets s’agit il ?

« Après résorption du déficit des budgets annexes, il n’en demeure pas moins nécessaire de limiter le recours à l’emprunt et d’étaler soigneusement dans le temps la programmation des équipements, compte tenu de ces marges de manoeuvre étroites et de la réalisation du futur centre aquatique intercommunal sur Agde programmé dès le budget 2006, pour lequel la C.A.H.M. doit s’engager à hauteur de 3 963 900 € entre 2006 et 2008. Un effort de réduction des dépenses de fonctionnement semble nécessaire sur les exercices à venir pour permettre à la C.A.H.M. de mener à bien ses divers projets ». P(17/24).

Le centre aquatique intercommunal sur Agde dépasse les moyens de la CAHM. Gilles d’Ettore cherche à l’imposer alors qu’il sait, ce rapport l’indique noir sur blanc, qu’il ne peut ni recourir à l’emprunt ni réduire les dépenses de fonctionnement. La seule alternative possible, c’est l’augmentation des impôts locaux. Pauvres agathois qui, eux, privilège d’avoir d’Ettore comme Maire, risquent de payer ce centre aquatique 2 fois (impôts de la CAHM, impôts de la commune), mais toujours avec la même bourse.

Cette crainte d’augmentation des impôts est renforcée par les éléments ci-dessous.

2°  – Personnel : Clientélisme et dépenses en folie

Nous le savions, la chambre le confirme. Gilles d’Ettore a utilisé la CAHM à des fin de clientélisme, embauchant du personnel de manière démesurée. Et lorsque c’est nécessaire, la Chambre sait se montrer très cruelle. En effet dans un tableau (p 8/24) elle compare le coût par habitant des charges de personnel pour la CAHM (143€/h) et la moyenne des agglos de notre catégorie (54€/h) c’est-à-dire 3 fois plus que les autres ! !

La vérité des chiffres est impitoyable et aucun discours, aussi habile soit il ne pourra masquer que Gilles d’Ettore a embauché du personnel à l’Agglo au-delà du nécessaire.

3 : Globalement : aucune marge de sécurité financière

« Le constat relatif au faible taux de réalisation conduit à s’interroger sur les marges de manoeuvre financières de l’agglomération. Ces marges sont à apprécier au travers de ratios qui rendent compte de la capacité de l’agglomération à dégager des marges de sécurité financière.
La capacité d’autofinancement (« CAF ») mesure à ce titre l’épargne que la collectivité peut dégager de son fonctionnement pour le financement de dépenses d’investissement. Une première indication sur la CAF de la C.A.H.M. est procurée par les données financières du Ministère de l’Economie et des Finances. Pour l’année 2003, l’excédent brut de fonctionnement s’élève à 2 286 000 €, soit, rapporté par habitant, un montant de 39 € contre 82 € pou la moyenne de la catégorie, soit deux fois moins. La CAF, pour 2003, s’élève à 27 € par habitant contre 74 € pour la moyenne de la catégorie. P (16/24) »

Oui vous avez bien lu, la Chambre nous révèle que l’épargne de notre Agglo est deux fois moins élevée que la moyenne des Agglo de sa catégorie. Elle n’a donc pas de marges de sécurité financière. Quant à la Capacité d’autofinancement qui montre si l’Agglo est capable de financer ses projets, elle est près de trois fois moins que la moyenne. Si d’Ettore reste Président de l’Agglo, vous n’échapperez pas aux augmentations d’impôts.

La Chambre conclue sur l’ensemble des charges de fonctionnement :

« Certaines valeurs caractéristiques pour la C.A.H.M., montrent que ses charges de fonctionnement s’élèvent à 476 € par habitant, pour une moyenne de la catégorie de 315€ P(8/24) »

En clair, l’incompétente, les gabegies (voir partie 1), le clientélisme, cela a un coût pour chaque habitant de 161 €. Si votre pouvoir d’achat vous permet de le payer, tant mieux !

4ieme axe :Un Budget non fidèle, donc trompeur !

La Chambre observe :

« La C.A.H.M. a programmé un important volume d’opérations dès 2003 et a ouvert de nombreux crédits au titre de cet exercice : environ 10 M€, dont seuls 2,5 millions seront effectivement exécutés. La faiblesse de ce taux de réalisation pose le problème de la fidélité du budget et de la programmation. Ce faible taux de réalisation se trouve dans les dépenses d’équipement mais aussi dans les produits attendus correspondants. La diminution des dépenses apparaît aussi correspondre à un abandon de projets.
Au-delà de ce constat, les prévisions des dépenses d’équipement n’apparaissent pas adossées aux capacités réelles de réalisation. A cet égard, la collectivité n’a pas été en mesure de produire un programme pluriannuel d’investissement ou un document de programmation. (p 11/24) »

La Chambre est donc très claire et écris noir sur blanc que le budget de la CAHM n’est pas fidèle. Nous pouvons donc en déduire que Gilles d’Ettore ment dans ses Budgets  que se soient ceux de notre Agglo ou ceux de notre Ville. Ne vous étonnez donc pas que cela lui permette de claironner partout que la situation budgétaire s’améliore. ! ! !

Conclusion : Arrêtons tout !

Au travers de cette analyse nous avons mis en lumière, en nous reportant fidèlement au rapport de la Chambre régionale des comptes que la Gestion d’Ettore reposait sur :

– Des gaspillages d’argent public avec l’incompétence de Gilles d’Ettore
– Des coûts liés aux ordures ménagères sans aucun contrôle ;
– Des dépenses de restaurants et frais de bouches inconsidérées,
– Un risque important d’impôts nouveaux avec des marges de manœuvre financière inexistantes,
– Des dépenses de personnel en folie
– Des Budgets non fidèles et trompeurs
– Des procédures illégales ;

Pas étonnant alors que ce rapport, écrit en Juin 2007 n’ait bénéficié d’aucune publicité de la part de D’Ettore, lui qui ne manque aucune occasion pour se vanter de ses réalisations. Personne, au 1ier rang desquels Frey, et Couquet qui se veulent les champions de « la transparence, l’honnêteté, la droiture, l’efficacité » n’ont rien dit. Au contraire ils ont approuvé par leur silence ou leur vote, cette dramatique gestion. Ce rapport concerne l’Agglo, c’est-à-dire une collectivité locale qui a été créée par Gilles d’Ettore et ses lieutenants. Ils doivent donc assumer pleinement la responsabilité de cette gestion accablante.

Sur Agde et sur le canton, en mars au moment des élections, nous avons la chance de pouvoir empêcher Gilles D’Ettore, Frey et Couquet de sévir à nouveau. Saisissons là et arrêtons tout !!

Stéphane Ravaille -Agrégé d’économie gestion

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.