Droit

Le Bassin Nautique d'Agde : Le compte n’y est pas ! par Lucien Martinez

Dire que la ville a besoin d'un complexe aquatique, c'est indiscutable. A l'arrivée de …

Dire que la ville a besoin d’un complexe aquatique, c’est indiscutable. A l’arrivée de  D’Ettore, en 2001, il y avait deux piscines sur la commune, celle dite  ‘tournesol’ et celle du môle. Cette dernière a été laissée à une entreprise qui en a fait un jeu pour enfants.
 Il ne reste donc plus qu’une piscine, obsolète car trop petite pour satisfaire les besoins.

 Un gestionnaire compétent aurait analysé le coût de sa rénovation, de la reconstruction sur le site existant, avant de se lancer, en catimini, vers un projet mégalomane sur un terrain interdit à la construction.  Rappelons ici que la zone dite des champs blancs a été classée zone verte par toutes les municipalités jusque et y compris celle en place actuellement.
    De ce fait, seules des aménagements de loisirs verts (parcs) sont autorisés.

 La révision du POS lancée par le maire n’a pour objet que d’obtenir la hauteur  de construction de 19m, nécessaire au monument envisagé pour tenter de sauver l’honneur d’un bilan particulièrement maigre.

  Bien entendu, une fois cette révision du POS  obtenue, la zone devient constructible et elle pourra alors  permettre la construction d’un second « Cayrets », ce qui n’est pas pour déplaire à certains.
  Brillante perspective. Compte tenu de ce que cette municipalité a fait du premier Cayret, prions pour ne pas « bénéficier » d’un second.

 D’autre part, se pose également le problème du financement.

 
Ce projet repose sur la réalisation d’un bassin de 25 mètres de long, et de surface de plan d’eau égal au bassin existant déjà.
 Le montant du projet est prévu aujourd’hui à 13 millions d’€uros, et avait été estimé à 7 ou     8 M €uros lors de sa présentation

 Nous savons qu’un bassin de plus grande surface vient d’être construit à Béziers, pour un prix de revient moitié moindre que le projet agathois.
 La population de Béziers serait-elle ainsi plus maltraitée que la nôtre ?
 Notre équipe dirigeante a-t-elle perdu la notion des réalités, ou est-elle à la recherche d’un geste fort pour cacher la misère de son programme durant sept ans?

 La  municipalité, devant les réticences qui deviennent dangereuses, tant pour le projet que pour son auteur, s’est vu contrainte de conduire ce projet au nom et avec les finances de la communauté d’agglomération.
 Cette orientation fait obligation de desservir l’ensemble des dix neuf communes qui la composent.
 Il est évident que les habitants de très nombreuses communes, telles CAUX, ADISSAN, NIZAS etc…. se fatigueront vite d’avoir plus d’une heure de trajet pour effectuer quarante minutes de sport.

 Malgré cela, le président de cette agglo n’a pas hésité à accéder à la demande du maire d’Agde sur ce projet.
 Pour les personnes non initiées, sachez que le maire d’Agde et le Président de l’Agglo est une seule et  même personne. Coïncidence fortuite ?

 Malgré cela, le président de l’agglomération (et maire d’Agde) n’a pas hésité à accéder à la demande du Maire d’Agde pour réaliser ce projet démesuré et inadapté.
 Le type de réalisation collective pour les cités concernées n’ayant pas recueilli un enthousiasme fou de la part de leurs   maires, compte tenu du rapport coût/service attendu de cette réalisation, notre maire a promis de faire supporter ce budget pour 50% par la commune d’Agde et 50% par l’agglo.
 On rappelle ici que les ressources de l’agglo proviennent d’impôts ( taxe professionnelle) transférés des communes concernées vers cette agglo. Dans ce transfert, la part d’Agde représente plus de 50% du total, c’est à dire qu ‘Agde paie donc la moitié de ce budget d’Agglo.

 Ainsi donc, le coût de cette réalisation sera financé à 75% par Agde (50% directement suivant la promesse du maire, 50% par l’alimentation du budget de l’Agglo)

 Il faudra ajouter à cela les coûts du fonctionnement annuel, promis en totalité à la charge de la commune d’Agde, alors que récemment encore Gilles d’ETTORE a affirmé en conseil municipal que toutes les communes de l’agglo auront accès à cette piscine.

 Compte tenu de l’impossibilité d’étendre à l’infini le nombre de créneaux d’utilisation (la journée restant plafonnée à 24 heures pour l’instant) cette promesse est donc une utopie.

 Cette réalisation sur le sol communal deviendra donc un bien commun à toutes les communes de l’agglo, bien que le terrain, les trois quarts des coûts de construction, la totalité des frais de fonctionnement soient à charge des seuls Agathois.
Effets  annexes :  Ces immobilisations dans les comptes de l’agglo génèreront des amortissements, c’est à dire des moyens financiers disponibles (pour toute sorte de refinancement) dont les autres communes bénéficieront à égalité avec Agde.

 Si ce bien se réalise finalement pour le dernier montant envisagé, cas très peu vraisemblable, la dépense pour Agde atteindra donc 75% de 13 millions d’euros soit 9,75 M€ pour un bassin égal en surface à celui existant.

Les agathois sont-ils informés et d’accord ?

 Nous avons déjà attiré l’attention sur ce sujet en incitant la municipalité à consulter la population par référendum communal, avant d’engager des dépenses de prestige inconsidérées pour une commune qui reste fragile en terme d’endettement. Cet endettement est prévu en fin 2007, voisin de celui observé en fin 2000, date où il avait été déclaré catastrophique par l’équipe qui conduit la destinée de la commune jusqu’ en mars prochain. Ceci avait justifié la hausse de la taxe d’habitation de 20% pour disaient-ils, REDUIRE CET ENDETTEMENT.

  L’AVIS DE LA POPULATION AGATHOISE N’A-T-IL AUCUN INTERET
                                  POUR NOS GESTIONNAIRES ?

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