Faits divers

LE CAP D’AGDE - 12 mois d'emprisonnement pour avoir agressé une enseignante d’école primaire

L’affaire avait fait grand bruit le 30 septembre 2019, lorsqu'une institutrice de l’école primaire…

L’affaire avait fait grand bruit le 30 septembre 2019, lorsqu'une institutrice de l’école primaire Jules Verne du Cap d'Agde avait été agressée par la famille d’un élève, alors qu’elle venait de séparer l’enfant d’une bagarre. Voyant le ton monté, elle avait alors décidé d’enregistrer la scène à l’aide de son téléphone. La vidéo avait été largement relayée par les médias, où l’ont pouvait y constater des insultes et des menaces à son encontre. Choquée par les faits, l’enseignante avait décidé de porter plainte. 

Les deux femmes concernées, la mère et la grand mère de l’élève, ont alors été placées en garde à vue au sein du commissariat d'Agde le 7 octobre 2019 où elles ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, disant également regretter fortement leur comportement et répétant vouloir s'excuser auprès de la plaignante.

Après avoir prolongé leur garde à vue, le parquet de Béziers a ordonné leur présentation devant lui dans l'après-midi du 8 octobre afin de leur notifier une date d'audience fixée au 4 mars 2020 à 8h30 pour y être jugées sur la base des qualifications suivantes :

 – Pour la mère : violences n'ayant entraîné aucune incapacité totale de travail sur une personne chargée d'une mission de service public, en l'espèce une enseignante agissant dans l'exercice de ses fonctions ;

 – Pour la grand-mère : menaces de mort à l'encontre d'une personne chargée d'une mission de service public ;

Ces deux délits faisant encourir les mêmes peines maximales de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende notamment.

Aux fins de voir placer ces deux femmes sous contrôle judiciaire jusqu'à l'audience de jugement, le parquet de Béziers a également saisi le juge des libertés et de la détention qui leur a interdit de se présenter à l'école où les faits ont été commis et qui leur a ordonné de s'abstenir d'entrer en relation de quelque façon que ce soit avec la plaignante, outre les obligations de se présenter tous les 15 jours au commissariat de police d'Agde et de répondre aux convocations de l'association en charge du suivi des contrôles judiciaires.

Après un premier examen médical qui avait fixé l’incapacité totale de travail à trois jours, la plaignante avait sollicité un examen plus approfondi qui a été effectué par un médecin de l'institut médico-légal de Montpellier le 8 octobre constatant finalement l'absence d’incapacité totale de travail au sens médico-légal.

Ce mercredi 30 septembre 2020 et après plusieurs renvois, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné les deux femmes à la même peine de 12 mois d'emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans (avec l'interdiction de contacter la victime et les obligations de l'indemniser et de travailler).

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