Le Département Hérault commémore le Centenaire de la Grande Guerre 1914 -1918
Le Département Hérault commémore le Centenaire de la Grande Guerre 14-18Bien que le territoire héraultais…
Le Département Hérault commémore le Centenaire de la Grande Guerre 14-18
Bien que le territoire héraultais ne connût pas la guerre de 1914 à 1918 comme champ de bataille, il n’en fut pas moins mobilisé. En effet dans cette première conflagration mondiale, 14 000 hommes ont perdu la vie rien que pour l’Hérault. Département de l’arrière, il a participé à l’effort de guerre qui a bouleversé le quotidien de chacun. De 1914 à 1918, des parcours individuels s’esquissent devant la mobilisation, le rationnement, l’arrivée de prisonniers, les nouvelles du front. C’est pourquoi depuis 2014, le Département s’est investi dans cette commémoration, tant il nous appartient d’entretenir la mémoire de notre territoire et de ses hommes.
I – Les évènements de la Commémoration 2018
À Pierresvives (Montpellier) des expos, des conférences, un spectacle
Journée d’étude
« 1918 : le dernier quart d’heure »
Mercredi 7 novembre de 9h à 16h
En collaboration avec l’ONAC, le CARAC, le Souvenir français, l’Association nationale des sous-officiers de réserve.
Amphithéâtre
Exposition
Les autochromes de Jean Tournassoud àà droite
Du 6 au 24 novembre
Militaire de carrière et ami des frères Lumières, Jean Tournassoud a photographié la guerre en couleurs avec la technique de l'autochrome. Pendant quatre ans, il a sillonné la France, et raconté le front et l'arrière à sa manière.
Exposition
« Sortir de la guerre ? »
Du 12 novembre au 8 décembre
Le retour du soldat au lendemain de La Grande Guerre.
Atelier de l’histoire
Conférence
Samedi 24 novembre à 18h
Clémentine Vidal-Naquet : « Un voyage de noces en 1919 »
Pendant la Grande Guerre, les couples séparés ont poursuivi leur vie conjugale par le biais de leurs seuls échanges épistolaires. Le retour des hommes met un terme à ce rituel : comment mesurer alors le poids de la guerre dans l’intimité conjugale ? Un objet exceptionnel nous est parvenu, il retrace l’histoire d’un retour à l’intime au sortir de la guerre. Il s’agit d’un album photographique illustrant le voyage de noces d’un jeune couple : Berthe, 25 ans et Gérald, 22 ans. Ils se marient le 4 septembre 1919 et partent le soir même pour leur lune de miel dans les tranchées abandonnées. Gérald conduit sa jeune épouse dans les villes en ruines et les paysages dévastés du Nord et de la Belgique qu’il vient tout juste de quitter. L’album offre le récit illustré de retrouvailles conjugales banales qui n’eurent pourtant rien d’ordinaire.
Clémentine Vidal-Naquet est agrégée et docteure en histoire. Elle est maître de conférences à l’Université Picardie Jules Verne. Ses travaux portent sur l’histoire de l’intime et des sensibilités. Elle a publié Couples dans La Grande Guerre : Le tragique et l’ordinaire du lien conjugal, Les belles lettres, Paris, 2014 et Correspondances conjugales.1914-1918. Dans l’intimité de La Grande Guerre, Collection Bouquins, R. Laffont, Paris, 2014.
Le Gazette Café
Spectacle
Le chant des coquelicots
4 décembre (scolaires), 6 décembre à 20h
L’épopée intime d’un couple pendant et après la guerre.
Colloque international sur l’histoire de l’éducation
« 1918, tourner la page ? »
6 et 7 décembre
1918 marque la fin de la Première Guerre mondiale, mais aussi le début de profonds mouvements en Europe et dans le monde, dans de nombreux domaines. Un siècle plus tard, la distance historique permet de prendre mieux conscience, autour de cette date emblématique, de ce qui alors est fin et commencement
Des rendez-vous dans tout l’Hérault :
– Plusieurs lectures d’archives « Un poilu de l’Hérault , les voix de la Grande Guerre », notamment à Saint-Pargoire 9 novembre, à Ceyras le 11 novembre et à Saint-Mathieu-de-Tréviers le 17 novembre.
– La présentation de l’ouvrage « Hérault de guerre 14-18 » à Saint-Chinian le 10 novembre à 16h00.
– L’exposition préparée par les habitants de Sorbs « Sur les traces de notre histoire » le 11 novembre à 14h30.
– Les rencontres « Au revoir là-haut » : le roman face aux archives
Mardi 6 novembre – Cournonsec,
Vendredi 9 novembre – Frontignan,
Vendredi 16 novembre – Saint-Martin-de-Londres,
Vendredi 23 novembre – Saint-Drézéry.
Les concerts pour la paix
Il s’agit d’un programme musical qui associe la Symphonie funèbre et triomphale d’Hector Berlioz, il est issu d’une commande création de Karol Beffa (élu compositeur de l’année aux victoires de la musique 2018).
Il se compose d’un ensemble de plus de 200 musiciens parmi des élèves des écoles et conservatoires de musique, de musiciens amateurs et des harmonies de l’Hérault.
Le chef d’orchestre invité pour l’occasion est Jordan Gudefin, chef d’orchestre assistant de l’Orchestre Français des Jeunes, co-directeur musical de l’ensemble La Cordée et directeur musical de l’Ensemble à Vents français.
Lieux des concerts :
novembre : Métropole de Montpellier ;
novembre : Bassin de Thau, Mèze ;
11 novembre : Cœur d’Hérault, Saint André de Sangonis.
II – En 2019 :
Une exposition itinérante sur la Paix
Courant 2019 le Département Hérault avec le concours des Archives départementales prévoit une exposition itinérante sur la paix. Elle s’intitulera « Pansez la guerre, penser la paix ».
Elle couvrira les thèmes de la recherche de la paix, la sécurité collective, la coopération internationale, la défense et l’action internationale de la France.
L’exposition s’adressera au public des établissements scolaires (notamment classes de 3e), associations, collectivités et des établissements culturels
Une exposition sur les monuments aux morts dans l’Hérault
Le Département a programmé un travail photographique sur les monuments aux morts dans les communes héraultaises.Trois photographes prendront en charge ce projet .
L’exposition a pour objectif de :
Valoriser ces œuvres comme un symbole de la mémoire collective en tant que témoignage du choc du conflit de 14 -18 et des autres conflits ;
Mettre en lumière à travers ces photos la diversité des hommages rendus par les artistes et les communes françaises aux « enfants de la Patrie morts pour la France » ;
Donner un message d’espoir et de paix dans le respect de la mémoire du passé.
À titre d’exemple, le monument aux Morts de Paul DARDE à Lodève, construit de 1921 à 1930, est sans aucun doute un des chefs d’œuvres de ce sculpteur.
Situé dans le jardin public qui a remplacé les anciens jardins de l’évêché, tout prêt de l’Ancien Palais épiscopal, on peut le classer parmi les rares monuments aux morts pacifistes.
Quatre femmes, en costume contemporain d'après-guerre, debout face à un soldat gisant, expriment leur souffrance devant la dépouille d'un mari, un frère, un fiancé, un amant, un père. Deux enfants observent la scène, ils tiennent à la main une branche de laurier.
Le monument, d'une facture superbe, ne comporte pas de socle, le visiteur affronte au ras du sol, sans intermédiaire, la douleur de la scène, comme devant une tombe. Paul Dardé a été l’élève du sculpteur Rodin et on peut imaginer que l'absence de socle soit un hommage au célèbre groupe sculpté de son maître, Les Bourgeois de Calais.
III – 1914 – 1918 : un enjeu de mémoire pour l’Hérault
Le Département de l’Hérault avec ses Archives départementales s’est investi dans ces commémorations, mettant à disposition du public des ressources, proposant des actions pédagogiques et culturelles et s’inscrivant pleinement dans les projets nationaux, que cela soit le Grand Mémorial ou la Grande Collecte.
La Grande Collecte
Depuis novembre 2014, les Archives départementales service du Département de l’Hérault participent à la
« Grande Collecte 1914 -1918 », pour commémorer la Première Guerre mondiale. Initiée par quatre institutions (les Archives de France, la BNF, la Mission du Centenaire et Europeana 1914-1918), cette campagne nationale a permis aux particuliers qui conservent des documents de cette époque de se rendre dans les services d’archives pour les faire numériser, afin de sauver ceux-ci de l’oubli ou de la disparition.
Ce sont près de 300 personnes qui se sont rendues à Pierrevives (Montpellier) pour faire numériser leurs documents familiaux. Au total plus de 20 000 pages numérisées, 120 entretiens filmés, une vingtaine de dons d’archives, plus de 100 fonds inventoriés et mis en ligne, un formulaire de recherche dédié sur le site Internet. C’est un succès dans tous les sens du terme. Les Héraultais sont venus en nombre partager leurs souvenirs familiaux.
http://pierresvives.herault.fr/vid%C3%A9o/la-grande-collecte-le-film
L’appli « Hérault de Guerre » et site web
L’application numérique « Hérault de guerre » permet depuis 2013 aux scolaires, familles, visiteurs de découvrir géographiquement l’implication de l’Hérault dans le conflit.
« Hérault de guerre » est un moyen de présenter l’histoire de la Première Guerre mondiale dans l’Hérault, à la fois scientifique, ludique et pédagogique. C’est une application mobile, qui rend possible la découverte d’une période particulièrement tragique de notre histoire, tout en ayant rapidement en main de la documentation historique. C'est aussi avec un autre regard que les sites et paysages de l’Hérault se révèlent, éclairés par une page d’histoire. Ce nouveau média développé par les archives départementales, offre à tous les curieux de nombreux contenus : images, textes, sons et vidéos d’archives, ainsi que des dossiers thématiques, biographiques ou pédagogiques.
L’application « Hérault de guerre » a reçu le label du Comité national du Centenaire et a été désignée service numérique culturel innovant par le ministère de la Culture et de la Communication.
On peut au choix : Télécharger l’appli mobile sur un smartphone, sur l’App Store ou sur Google Play et/ou consulter les informations sur un ordinateur avec la version web : http://grandeguerre.herault.fr.
Le livre « Hérault de guerre »
L’ouvrage* « Hérault de guerre » rend tangible grâce aux documents d’archives, les événements qui ont jalonné la vie des Héraultais durant cette période 14 -18. Ce livre rattache l’histoire locale à la grande histoire. Il a aussi reçu le label du Comité national du Centenaire.
*Disponible à l’accueil de pierresvives (Montpellier) : 04 67 67 30 00.
L’indexation collaborative
Le Département de l’Hérault est présent sur le site internet du Grand Mémorial qui met à disposition une base de données des soldats de la Guerre 1914 -1918.
C’est le fruit du projet d’indexation collaborative sur les registres matricules militaires, lancé en janvier 2018 sur le site internet des Archives départementales de l’Hérault qui va alimenter cette grande base de données nationale. Ce sont près de 10 000 images qui ont été indexées par environ 120 internautes.
15 000 soldats ont déjà été identifiés soit 10 % des soldats recensés sur un total de 137 000 hommes.
C’est grâce à la participation et aux contributions de tous que ce projet a été rendu possible.
La tâche est dense et les Archives départementales de l’Hérault comptent sur tout un chacun pour poursuivre ce chantier. Il est possible de suivre l’avancement du projet en consultant régulièrement : https://www.facebook.com/pierresvives.archives.herault/
Pour vos recherches :
Il est possible de retracer le parcours de guerre des Poilus en une seule recherche. Curieux, amateur ou spécialiste accéderont aux registres matricules (34) des Archives départementales : http://archives-pierresvives.herault.fr/archive/recherche/militaire/n:29
Les actions pédagogiques
Les Archives départementales ont accompagné les classes et les enseignants désireux de travailler sur l’histoire de la Première Guerre Mondiale. Ainsi, ce sont près de 2000 élèves qui ont découvert l’histoire de la guerre à travers les actions proposées par les Archives et son service éducatif. Des spectacles ont été proposés comme « La Peur » en 2014 ou « Le jeune homme et la mort » (D Théron) ou « Le chant des Coquelicots » cette année.
Deux colloques internationaux ont aussi été organisés, l’un en 2014 autour de la Grande Guerre et les manuels scolaires et l’autre en décembre 2018 « 1918 : tourner la page ? ». Des lectures d’archives, des cycles de conférence ont aussi été proposés, à Pierresvives (Montpellier) et sur le territoire où l’on pourra notamment signaler le travail autour du prix Goncourt « Au revoir la haut » éclairé par des documents d’archives.
L’exposition « Instantanés de guerre » en avril 2015 a reçu plus de 6000 visiteurs en 2 mois.