Faits divers

Le Dossier du Mois : Quelle Agglo pour demain ?

Économie d'échelle, cohérence du territoire et des équipements,  gestion des déchets ménagers,  synergie des…

Économie d’échelle, cohérence du territoire et des équipements,  gestion des déchets ménagers,  synergie des transports routiers, ferroviaires et aériens,  sont autant d’arguments qui nous conduiront à plus ou moins longue échéance à nous adosser à une nouvelle structure élargie de ce que l on appelle communément ” l’ Agglo ” !

Voir la carte des zones susceptibles d’être concernées

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Mais commençons par le commencement : L’agglo : A quoi ça sert ?

Une communauté  d’agglomérations permet aux municipalités  d’élaborer ensemble des projets qu’elles n’auraient pas forcément les moyens de développer individuellement.

Lors des regroupements en «  communauté d’agglomération  », les communes transfèrent des compétences  à l’agglo .  
Le développement économique, l’aménagement de l’espace communautaire, les transports et déplacements urbains,  l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville  sont des compétences obligatoires.
D’autres compétences  dites ” optionnelles ” comme  la voirie et le stationnement d’intérêt communautaire, l’assainissement, la protection de l’environnement et la collecte des déchets,  la lutte contre la pollution de l’air et la lutte contre les nuisances sonores peuvent être ajoutées.
Des compétences ” facultatives : Comme l’enseignement Supérieur et la formation, l’action touristique, l’hydraulique, les eaux pluviales,  la gestion des aires de Gens du voyage et la sécurité routière peuvent parfaire le champ d’actions des communautés.

Chaque conseil municipal élit ses représentants qui siègent au conseil communautaire. Les élus ne sont donc pas désignés au suffrage direct.
La communauté d’agglomérations perçoit la taxe professionnelle, elle bénéficie aussi, au moment de sa création, d’aides de l’Etat.
Elle peut enfin lever des impôts, mais cela fait encore partie des  ” compétences ” facultatives… si j’ose dire ! Mais ne nous leurrons pas ! C’est juste une question de temps. Notre voisin Biterrois ouvre la voie et il en sera de même dans la majorité des communautés à moyen terme.

Certains  y verront  le désengagement de l’Etat, d’autres la mauvaise gestion de leurs  prédécesseurs, le choix de l’argumentaire dépendant  non pas d’une  analyse mais de l’étendard politique du président de l’agglo.

Alors, Pourquoi s’agrandir ?

L’économie et le maître mot et les enjeux sont énormes.
Ainsi, le traitement des ordures ménagères devra, à terme être fait à une plus grande échelle ( même en matière de retraitement et de recyclage, tout ne pourrait être fait en un même lieu et il faudra bien un traitement global).
Même l’implantation d’une usine d’incinération sous procédé de torche à plasma,  si chère à notre député,   ne peut décemment plus être économiquement envisagée que pour notre seule agglo.
A noter , que même le Préfet Cyril SCHOTT relaie l’ information selon la quelle le procédé ne serait pas encore au point : Voir l’article

En matière de transports, il faut également une cohérence afin que nous ne soyons pas nos propres concurrents ( par exemple en superposant des lignes identiques à nos aéroports ( Montpellier, Béziers et même Nimes ).
Il en est de même quant au maillage du territoire en matière de desserte locale ( Une fédération d’agglomérations pourra mieux desservir l’ensemble du territoire ).

Les pépinières d’entreprises sont désormais pensées à l’échelle européenne, Agde doit elle rester isolée et ne pas participer au développement de demain?

Quelles miettes restera t’il pour nos communes, esseulées dans une agglo de poche, à côté des rivales que seront demain , Marseille, Barcelone,Toulouse et Montpellier ?

Il n’y a qu’à jeter  un oeil sur le rapport  et les analyses de la chambre régionale des comptes quant aux capacités de notre agglo pour comprendre !

 Ainsi la CRC indiquait-elle :  “Au-delà de ce constat, les prévisions des dépenses d’équipement n’apparaissent pas adossées aux capacités réelles de réalisation. À cet égard, la collectivité n’a pas été en mesure de produire un programme pluriannuel d’investissement ou un document de programmation “.

Il n’est  pas inutile de revenir sur ce rapport de la Chambre régionale des comptes qui épluche et passe en revue les dysfonctionnements de notre agglo et dont on n’a vu que peu de traces dans les médias communaux. Il est vrai que certaines communications sont moins valorisantes que d’autres en période élective…
 Le voici en téléchargement transparent à votre libre analyse : Téléchargez le rapport

En réponse a ses interrogations, la réponse de Gilles D’ettore est pour le moins sibylline : Voir la réponse

Il est évident que les capacités financières de notre agglo seront rapidement asphyxiées par les frais de fonctionnement  qui engloutiront la majorité de recettes nous privant ainsi de tout  investissement dans des prospectives d’avenir.

Alors que faire ?  

Un regroupement est inéluctable a court ou moyen terme.

Reste à choisir avec qui ! Pourquoi ? Comment ? Et sur quels critères ?

L’intérêt des Agathois  et de la communauté d’agglomération actuelle est sans doute en  adéquation avec celui de nos voisins  Biterrois, Montpelliérains ou Sétois dans une  partie des compétences , il sera divergent dans d’autres domaines.  
Il nous faut avant tout lister les avantages et les inconvénients de chacune des solutions que nous pourrions adopter demain .

Ainsi , il faudra  nous préserver tout autant  des appétits mégalomaniaques des ogres politiques, que des futiles intérêts personnels des potentats locaux qui préféreront  entraver la démarche pour rester  de «  petit -caïds » de  secteur plutôt que de perdre égoïstement une once de pouvoir personnel.

Quelle agglo pour demain ?  La réponse ne doit pas passer uniquement par ceux qui pensent égoïstement à leur plan de carrière ou au découpage géopoliticien qui favorisera tel ou tel camp.
Notre engagement doit être lié essentiellement à nos besoins réels et a une véritable analyse de terrain.
Trop de  divisions, trop de tripatouillages politiciens  sont déjà venus semer la discorde et le trouble dans la gestion de nos communes.

La Ville de Marseillan, par exemple, reliée administrativement au Canton d’Agde dépend aujourd’hui de l’agglomération  du Bassin de Thau !

Hier sous gestion «  contrôlée » par Michel Saint-Blancat, la Ville de Vias avait un siége de Vice Président d’agglo, aujourd’hui représentée par un maire d’une autre orientation politique,  cette représentation lui est dénigrée !  
Où est la logique ? Qu’est ce qui a changé ? N’est-ce pas du tripatouillage ?
Je puis vous assurer que mon analyse aurait été la même en cas d’inversion des rôles.

Il en a été de même avec Bessan, dont le maire  faute de se soumettre aux décisions du président fût disgracié de facto par le retrait de sa délégation.
N’était il plus le représentant de ses administrés ?
Ces pratiques d’un autre temps doivent cesser, et les administrés ne doivent plus être pris en otage par des partis politiques, quels qu’ils soient, qu’ils  choisissent souvent par défaut.

Président de Région , députés ou maires ne doivent pas s’arroger des prérogatives régaliennes comme si les populations n’existaient qu’avant les consultations électorales !
La loi  SRU a étendu l’obligation de concertation à toute élaboration, révision ou modification d’un SCOT ou d’un PLU.
La procédure d’enquête publique a été généralisée à tous les documents d’urbanisme.
La loi relative à la démocratie de proximité du 27 février 2002 oblige les villes à créer des conseils de quartier qui peuvent prendre l’initiative de lui faire des propositions sur toute question les concernant.  Elle élargit le principe de participation du public qui est associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire.   

L’intérêt de la concertation permettra de justifier et de compléter les analyses faites et de légitimer les options proposées. L’expérience démontre qu’une concertation préparée et développée d’aboutir à un projet mieux compris et mieux partagé
 
Il est  grand temps que le débat s’ouvre.
Les avis de chaque municipalité devront être entendus et une concertation la plus large possible doit être ouverte.
Ne pas aborder le débat aujourd’hui, nous obligera à subir dans l’urgence des choix dont la finalité n’aura plus rien a voir avec nos intérêts locaux.

Didier Denestebe
Vice Président départemental du Mouvement Démocrate

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