Droit

Le Parti de Gauche : Des pistes pour une bonne gestion municipale .. par Richard REY

Pour tout ceux qui pensent malheureusement qu’une politique municipale n’est ni de droite ni…

Pour tout ceux qui pensent malheureusement qu’une politique municipale n’est ni de droite ni de gauche, laissez-moi vous faire la démonstration du contraire et vous prouvez au passage que ceux qui ont de tels propos prennent la population pour une bande d’imbécile, voir de benêts.

Voici quelques pistes à gauche pour une bonne gestion municipale.

Notre participation aux élections municipales et intercommunales de 2014 devra être tournée vers cet objectif : faire la démonstration au travers de nos programmes locaux qu’il est possible d’être en rupture avec toutes les approches austéritaires, celles de nos adversaires de droite et d'extrême-droite et de nos concurrents à gauche. Il ne s’agira pas pour nous de glaner, à toute force et à n’importe quel prix, quelques élus locaux dans le cadre d’accords électoraux comptables.

Les élections municipales et intercommunales, comme les élections régionales,européennes, présidentielles avant elles, sont une étape dans notre stratégie de conquête du pouvoir. Elles doivent être l’occasion d’un moment d’éducation populaire pour faire avancer l'idée qu’une autre gauche est possible, en cohérence avec l’objectif de passer devant les solfériniens aux européennes de mai 2014.

Ainsi un projet écosocialiste, en s’appuyant sur des radicalités concrètes, qui viennent illustrer nos objectifs politiques : relocaliser l’économie, soutenir l’économie sociale et solidaire ainsi que l’agriculture paysanne, refuser l’étalement urbain et la métropolisation, combattre l’acte III (Monsieur d’Ettore en son temps était favorable a l’agglo Sète Thau, tandis que monsieur Mur lui est favorable à un rapprochement avec Béziers) de la décentralisation anti-démocratique et anti-républicaine, définanciariser les biens communs, déprivatiser les services publics locaux dont la cogestion se fera avec les usagers, permettre l'implication citoyenne, permettre l’émancipation de chacun.

Une autre politique est possible ! Oui les élus locaux peuvent se débarrasser de la finance ! Trois mesures que les élus peuvent prendre, s'ils sont dans les exécutifs, ou promouvoir s’ils sont dans l'opposition : les services publics locaux, les régies publiques et la maîtrise du foncier.

Notre but est de redonner sa valeur au service public. Pourquoi ? Parce qu'il sert l'intérêt général.  Il n'est pas soumis aux intérêts financiers, de rentabilité, d'extorsion d'un maximum de profits et de dividendes en faveur des actionnaires.

Les services publics municipaux, la solution !

C'est un service public poursuivant l'intérêt général, assuré et assumé par la municipalité.

Comme nombre de services publics, il peut être délégué au privé. Mais nous, au Parti de Gauche, avons une idée haute et extensive du Bien commun et de l'intérêt général. Dès qu'un service est assuré par des entreprises privées, il relève d'intérêts particuliers, et sa mission première devient la maximisation des profits. Instaurons un service public communal, des pompes funèbres, des centres de santé, des déchets et de la restauration ! Nous refuserons ainsi les délégations de service public, les partenariats public-privé et les sociétés publiques locales ! La prestation sera payée au prix coûtant, empêchant toute surfacturation et contribuant à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages.

De même, la Mairie ou un syndicat intercommunal peuvent gérer les déchets des habitants comme ceux des entreprises et en réduire le volume. Couplé avec une filière publique de recyclage, ce service public participera à l'effort pour respecter la règle verte. Il en est de même en ce qui concerne les cantines publiques : pour sortir de la malbouffe, instaurons la restauration collective municipale ! Ce service diminue les coûts pour les usagers, favorise les filières agricoles locales et crée des emplois.

D'autres services publics communaux sont nécessaires comme les pompes funèbres La mort ne doit pas être une marchandise.

Dans un tel moment, il est impératif que les frais exorbitants d’enterrement ou de crémation  ne s'ajoutent pas à la peine du décès d'un proche. Ce service peut être public, assurant la non-marchandisation de la mort, et des prix raisonnables. En effet, les villes peuvent pratiquer des prix modiques, voire la gratuité pour les foyers ayant peu de ressources.

Les régies publiques, la vraie démocratie sociale et politique !

Les régies publiques pour plus de démocratie !

Les communes et les intercommunalités sont à même de créer des régies. Elles seront dirigées par des femmes et des hommes élu(e)s au suffrage universel. Ainsi, les régies publiques intercommunales bénéficieront d'une légitimité démocratique accrue à partir de2014.

De ce fait, deux pratiques doivent en découler. En premier lieu, la transparence des activités des régies publiques. Toutes les décisions doivent être annoncées et les résultats rendus publics. En second lieu, la gestion participative qui permet à des associations d'usagers, environnementales et de citoyens d'être présentes au conseil d'exploitation ou d'administration de ces régies.

Les régies publiques pour améliorer le pouvoir d'achat !

Les entreprises privées « surfacturent » les prestations pour optimiser leurs profits. Le système d'abonnement des majors contient souvent une part fixe et une part variable, en augmentation régulière. Le prix est d'autant plus élevé qu'elles sont soumises à la TVA sur les fournitures, l'impôt sur les sociétés, qu'elles répercutent sur la facture des usagers !

Enfin, les majors réalisent des infrastructures dont l'amortissement des coûts se fait sur un laps de temps plus court, ce qui induit une hausse de la facture. Seule la pression sur les salaires et la flexibilité accrue des travailleurs peuvent donc faire baisser le prix des prestations des entreprises privées. Ce que des élus de gauche ne peuvent accepter. La régie publique, quant à elle, ne paie pas d'impôts sur les sociétés, ne rémunère passes les actionnaires et ne cherche pas à faire de profits. Sans compter qu'elle planifie les investissements sur le long terme, afin d'en baisser le coût pour les usagers. Elle assure donc l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages, déjà fortement mis à mal avec l'austérité, en réduisant la part de l'eau, du chauffage, du gaz, des transports dans leur budget.

Les régies publiques coûtent également moins cher aux collectivités ! Les collectivités agissent sur le long terme, contrairement aux entreprises privées, donc elles peuvent ainsi amortir les dépenses d'infrastructures sur des très longues durées. Et grâce aux partenariats public-public concernant un même type de régie, les collectivités peuvent se fournir notamment en eau, en chauffage à un moindre coût.

Les régies publiques pour préserver l'environnement !

L'avantage de la régie publique est également environnemental. En orientant leurs dépenses vers des infrastructures durables, moins susceptibles de se détériorer, contrairement aux entreprises privées -, elles participent à la planification écologique. De même elle a tout intérêt à favoriser des usages fondés sur la sobriété.

Dans quels secteurs faire des régies publiques ?

Partout où cela est possible et quand cela répond à une mission de service public. L’État se désengage de ses missions en privatisant et libéralisant l'eau, l'électricité, le gaz, les transports ? Les collectivités peuvent lutter contre son affaiblissement en créant leurs propres régies publiques ! L'accès à l'eau et son assainissement sont un droit humain inaliénable. L'eau n'est pas une marchandise ! La régie publique permettra d'atteindre ces objectifs. Le chauffage coûte trop cher, les compagnies privées refusent de fournir certains logements collectifs ? Pareil! Instaurons une régie publique de la géothermie !

Pour les zones rurales ou urbaines, la biomasse est une source d'énergie non négligeable, en matière de carburant, issu de la méthanisation.7 Les transports publics sont toujours plus chers ? Une régie publique est encore possible !

Maîtriser le foncier, une exigence fondamentale !

La lutte contre la spéculation foncière est un enjeu prioritaire, pour maîtriser des prix de logements accessibles à tous, mais aussi pour favoriser le développement économique ,facteur d’emploi local. La maîtrise du foncier répond à ce double enjeu, car il empêche les promoteurs immobiliers de faire la pluie et le beau temps en matière de prix des surfaces. Le sol est un bien commun, et sa maîtrise publique est un enjeu en termes économiques et sociaux, ne serait-ce que pour garantir des coûts accessibles pour les logements, mais aussi en termes écologiques (lutte contre l’étalement urbain…). On ne peut le laisser aux mains du secteur privé. Constitution de réserves foncières, droit de préemption urbain, baux emphytéotiques avec les entreprises plutôt que des ventes, doivent être des leviers de nos politiques foncières.

Donc voilà deux exemples simples et il y en a d’autres. Mais j’arrête là sinon ce serait une profession de foi, très longue pour le lecteur, de ce que doit être une gestion à gauche d’une municipalité.

D’ailleurs, j’invite mes « concurrents » à gauche à venir débattre avec moi,s’ils le veulent dans le cadre de la fête du PC à Saint Martin qui se dérouleras le 29 septembre.

Pour que tout le monde voit si réellement et sur le fond si mes concurrents sont à gauche ou pas.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.