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Le peuple s’est assis à la place des élus - Collectif NON A HINTERLAND

 Le peuple s’est assis à la place des élus  Inimaginable ! Quelle mouche l’a…

 Le peuple s’est assis à la place des élus 

Inimaginable ! Quelle mouche l’a piqué ? 

Le scénario est bouleversé : d’habitude, le peuple ne se manifeste qu’à dates fixes, au moment des élections. C’est le seul geste participatif qu’on lui demande. Entre temps, il doit se taire et faire confiance à ces élus qui pensent et travaillent pour lui. 

Ou plutôt décident pour lui. Et c’est normal, non ? Puisque le peuple leur a délégué son pouvoir. 

Mais aujourd’hui, la coupe est pleine. Les élus restent sourds aux arguments rationnels des opposants au projet “hinterland” à Poussan. Après deux ans de lutte et de réflexion, il apparaît clairement que ce pseudo- projet de base logistique n’est qu’un leurre pour permettre à la Région de s’approprier les terres agricoles des Condamines et de la Plaine. 

Pour mettre fin à cette mascarade, il n’y a qu’une solution : l’abrogation de la ZAD et, dans un premier temps, la qualification de cette zone comme espace naturel à protéger dans le SCOT. 

Les élus doivent aller au bout de leur démarche et rendre enfin ce SCOT cohérent avec son objectif de protection des terres agricoles, d’arrêt à l’artificialisation des sols. 

C’est le sens de la démarche du collectif qui s’est invité ce mardi 12 Novembre au SMBT : aider les élus à prendre enfin une décision en accord avec leurs déclarations d’intention. 

Mais les élus ne sont pas habitués à ce qu’on dérange leurs habitudes : voir des citoyens assis autour de la table des délibérations, cela les heurte. Il vaut mieux lever la séance sans plus d’explications. 

Que nous révèle cette attitude ? 

Tout d’abord, mais on le savait déjà, que les élus ne sont pas enclins à céder leur place et qu’ils aiment bien se retrouver entre eux sans présence extérieure. 

Ensuite, mais on le savait aussi, qu’ils ne sont pas prêts à céder la parole aux citoyens, tout au plus dans des débats très codifiés dont ils fixent eux-mêmes les règles. 

Enfin et ce n’est guère une surprise, qu’ils se retranchent derrière les règles établies : le public n’a pas à prendre la parole lors de ces séances délibératives, même pas en préambule de la séance. 

On ne peut modifier les règles. Le seul ennui c’est que ce sont les élus qui fixent les règles : les citoyens n’ont qu’à s’y conformer. Une société dans laquelle on se retranche derrière le formalisme est une société bloquée, sans élan, sans projet. 

Au SMBT, des citoyens ont voulu bousculer les habitudes pour interpeller les élus. 

Inimaginable, non ? 

Tellement irréel que d’aucuns ont cru qu’ils étaient manipulés par des politiciens. Désolés de vous décevoir, mais les citoyens n’ont pas besoin que les élus leur dictent leur conduite. 

A Poussan, c’est le Collectif, lui seul, qui fixe ses règles. 

PS : ce communiqué a été adressé à chaque délégué syndical du SMBT 

Collectif NON à « hinterland » C/o Biocoop Avenue de la Barrière 34540 Balaruc-le-Vieux Courriel : nonhinterland@nonhinterland.org

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