Animaux — Montpellier

L’Éco de l’Hérault : Docteur Milou, vétérinaire à domicile, à votre service

Créé en 2018, Docteur Milou est le premier réseau français de vétérinaires à domicile, implanté dans une dizaine de villes. Benoît Viviano s’occupe du secteur de Montpellier et de ses alentours.


L’objectif de Dr Milou ? Amener le soin à l’animal, avec une approche plus intimiste et moins médicalisée. Un accompagnement au plus proche des propriétaires et l’occasion de vivre de belles histoires, comme cette chatte qui était en fait un mâle et qui avait deux familles.

Il y avait cette demande des visites à domicile ? Quels types de clients font appel à vos services ?

Benoît Viviano : Ancestralement, le vétérinaire venait chez les gens, avant même de travailler dans des cliniques comme aujourd’hui. Mais en raison du volume horaire de mes confrères en clinique, il n’y a plus cette possibilité de se déplacer.  C’est là que les vétérinaires à domicile interviennent. Il y a déjà ce besoin pour des gens qui ne peuvent pas se déplacer : pas de voiture, ce sont des personnes âgées ou à mobilité réduite, ils ont un très gros chien… Ce sont aussi des personnes en télétravail ou avec des horaires de bureau qui travaillent pendant les plages d’ouverture des cliniques. Enfin, il y a un tout autre aspect, la volonté de moins médicaliser l’animal. Sur Docteur Milou Montpellier, beaucoup de gens ne sont jamais allés chez un vétérinaire en clinique, parce quel’animal ne vit qu’à l’intérieur, qu’on a déménagé, etc. Donc j’ai aussi ce rôle de faire la prise en charge la plus optimale à domicile, puis de réintégrer doucement les propriétaires à cette chaîne de soins, de parler de vaccination, d’identification de l’animal, ce qui est obligatoire légalement, mais pas toujours en place.

Quelles sont les opérations à domicile les plus courantes ?

BV : Il y a deux pôles d’intervention : le médical et le préventif. Pour la partie préventive, ça va être parler de vaccination, reprendre ou commencer le protocole vaccinal en cours, s’occuper des parasites, gérer l’alimentation. Le fait d’aller chez les gens crée un vrai lien social qui facilite les discussions. Pour la partie médicale, ça peut être beaucoup de choses : des plaies, des problèmes oculaires, des vomissements ou des troubles digestifs, un abattement ou une fatigue générale. Une multitude d’interventions sont envisageables. On réalise ce qui est possible à domicile, et s’il y a la nécessité de réaliser des examens complémentaires ou des opérations spécifiques, je renvoie les patients vers une clinique avec laquelle je travaille. Dans tous les cas, il faut avoir ce rôle d’accompagnant et savoir rassurer.

Le sac Dr Milou ©Marion Dejax
Le sac Dr Milou ©Marion Dejax

Vous jouez également un rôle important dans la fin de vie de l’animal ?

BV : Oui. On adopte souvent les animaux petits, on grandit avec et puis par maladie ou vieillesse, la fin de vie de l’animal s’approche. Son état se dégrade, on ne veut pas le voir souffrir, donc la question de la fin de vie médicalisée – autrement appelée euthanasie – se pose. C’est une décision compliquée pour les propriétaires, qui ont besoin d’être épaulés. Et ils sont souvent plus enclins à entamer ce processus à la maison, pour ne pas avoir à déplacer l’animal une dernière fois. Ça évite le stress, pour eux comme pour l’animal, qui peut partir tranquillement, chez lui. La fin de vie, c’est un accompagnement que je réalise régulièrement à domicile. C’est un moment important, ce sont les derniers instants, les derniers souvenirs de l’animal. Si les propriétaires n’ont pas d’autre animal, c’est aussi la dernière image du vétérinaire qu’ils auront. Donc je me mets à leur place et je me dis que dans un moment aussi difficile, j’aimerais être accompagné au mieux, et c’est ce que je fais.

Docteur Milou a par ailleurs une approche digitale assez innovante ?

BV : Tout à fait, nous avons notamment une application qui permet d’obtenir des informations médicales et de créer un profil digital personnalisé pour l’animal, avec ses renseignements, son carnet de santé…. Les gens aiment beaucoup ce côté ludique de l’application, où ils choisissent la petite photo de profil de leur animal, etc. Il y a également la possibilité de chatter avec un vétérinaire pour poser des questions en direct. Très ponctuellement, on est aussi amenés à faire des téléconsultations, comme pour les humains. Mais cette pratique est très encadrée, et réservée à des cas très précis : suivi d’un animal déjà vu ou répondre à des questions qu’on n’a pas pu aborder en consultation.

Le vétérinaire Benoît Viviano ©Marion Dejax pour Dr Milou
Le vétérinaire Benoît Viviano ©Marion Dejax pour Dr Milou

Auriez-vous une anecdote de visite vétérinaire à partager ?

BV : Il y a peu de temps, je suis appelé chez une dame dont le chat ne va pas très bien. Donc j’y vais, on discute de ce qu’il se passe. Pour une première visite, on vérifie obligatoirement l’identification de l’animal. Ce que je fais : je vérifie sur la base de données de  l’ICAD l’identité du chat. Non seulement, j’ai trouvé que le chat n’était pas une femelle, mais un mâle, mais aussi que l’adresse liée était celle des voisins de cette dame. Elle a été très surprise, car elle avait initialement affiché une petite annonce, restée sans nouvelle, quand elle a récupéré ce chat. J’ai alors contacté les propriétaires officiels, qui m’ont répondu. En fait, ce chat vivait entre les deux maisons depuis 7 ou 8 ans. Quand ses vrais propriétaires  ne voyaient pas le chat, ils le pensaient parti en balade et, inversement, la dame n’était pas étonnée de le voir disparaître de temps à autre. Toutes ces années, les deux familles se sont partagé le chat sans le savoir. Comme il se trouve que le chat a fait une pancréatite et qu’il a eu besoin d’être hospitalisé, elles sont allées ensemble à la clinique et se sont partagées les frais. Aujourd’hui, cette belle histoire de garde partagée se poursuit encore.

Pour une prise de contact ou pour connaître les tarifs des consultations, rendez-vous sur www.drmilou.fr

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