Les dossiers qui attendent Christine Lagarde à la BCE
Christine Lagarde, qui vient de prendre la tête de la Banque centrale européenne (BCE), devra s’atteler à de nombreux chantiers à un moment où les objectifs et les moyens de la politique monétaire sont à revoir…
Vendredi 1er novembre 2019, Christine Lagarde a officiellement pris la succession de Mario Draghi à la tête de la BCE. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle arrive au moment où l’institution est secouée par des vents violents ! En effet, outre le fait que le Conseil des gouverneurs se déchire ouvertement sur l’opportunité de poursuivre une politique monétaire ultra-expansionniste mais de moins en moins efficace, l’objectif d’inflation semble hors de portée et le système bancaire reste convalescent.
Le biais expansionniste de la politique monétaire
Le principal taux directeur de la BCE est égal à zéro depuis le mois de mars 2016. Mario Draghi a d’ailleurs pris l’engagement de conserver les taux bas tant que l’inflation demeurera faible, tout en annonçant la reprise du très controversé programme de rachat de titres (Quantitative easing). Autrement dit, Christine Lagarde hérite d’une politique monétaire ultra-expansionniste qui, hélas, n’aura suffi ni à relancer l’économie ni à atteindre l’objectif d’inflation, pourtant première mission de la BCE.