Les Elus de Puissance Sète - Lettre ouverte d'Alain Rizzolo
Lettre ouverteIl y a maintenant bien longtemps des hommes simples et de grand courage,…
Lettre ouverte
Il y a maintenant bien longtemps des hommes simples et de grand courage, dont François Mauriac (qui n’avait rien d’un écrivain gauchiste) ont dit qu’ils avaient sauvé l’honneur de la France. Je veux parler des résistants qui avaient, malgré solitude et danger, imaginé pour les jeunes générations à venir ce qu’ils avaient appelés La République des Jeunes.
Cette République des Jeunes a pris plus tard sous l’autorité d’un grand Homme d’Etat, le nom de Maison des jeunes et de la Culture. Elles avaient pour objet, avec l’organisation d’activités propres à cet âge-là, d’apprendre aux jeunes à vivre ensemble, à comprendre le Monde qui les avait accueillis et à renforcer une société républicaine, c’est-à-dire faite de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Cela signifiait que cette institution devait rassembler pour ce faire, et dans le plus grand respect les uns des autres, des hommes de gauche, de droite et d’ailleurs ; ceux qui croyaient au ciel, ceux qui n’y croyaient pas. Ce principe éducatif et fédérateur, séduisit suffisamment le Général de Gaulle, pour que sous son impulsion, et dès le début de son septennat, plus d’un millier de MJC étoilèrent le territoire national.
Plus que jamais nous avons besoin de lieux d’échanges, de confrontation d’idées, de rencontres de cultures, de savoirs…
Les évènements actuels, dont nul ne connait ni le devenir ni les conséquences, le démontrent.
Et c’est le moment que vous choisissez pour détruire cet équipement, que, pourtant, vous aviez eu l’intelligence il y a quelques années, de doter notre ville. Pour avoir géré pendant un quart de siècle ces équipements, je m’en étais étonné, mais par honnêteté intellectuelle, félicité. Grave erreur ! Apparemment, en faisant cela, vous n’aviez pas compris ce que respect veut dire, vous n’aviez pas compris qu’en remplissant ces fonctions, les gestionnaires de l’équipement ne consentiraient pas à en faire un lieu de manipulation des jeunes esprits et de propagande politique, tel que vous et une partie de votre entourage le concevez. L’approche d’élections municipales n’a semble –t’il pas convaincu les responsables de la MJC de rompre le respect dû aux adhérents, à leur intégrité, à leur identité. Ce respect les honore mais il a un prix.
Ce prix, c’est la fermeture de l’équipement, une « omerta » imposée aux responsables contre la promesse de réembauchage de certains animateurs et son remplacement par une structure de loisirs et de propagande électoraliste. Ça, c’est pour la dimension sicilienne de l’opération ! Et dans cette nouvelle structure, aux jeunes gens fragiles du quartier, au retour de la promenade, comptez sur le grand frère, délégué à cet effet et sans doute payé, pour leur demander : « Merci qui ? »
Les sétois ne sont pas plus bêtes que d’autres, et souvent même moins. Ils comprennent vite si on prend la peine de leur expliquer.
Nos enfants sont des êtres fragiles qui méritent mieux que votre mépris. Aujourd’hui ce sont ceux de l’Ile de Thau, le mois dernier c’étaient ceux des écoles.
Vous avez par décision municipale, condamné les enfants des écoles à une alimentation industrielle après avoir osé vous faire attribuer, depuis 15 ans, à titre personnel, 10 000 € (dix mille euros !!!! ) par an d’argent public, pour « frais de bouche » (SIC !!!).
Un grand débat quelque peu pathétique va débuter en France. Souhaitez, Monsieur le Maire, qu’à son terme, le pays n’en vienne pas à pénaliser l’indécence et l’obscénité.
Alain Rizzolo
Bonjour,
Chercheur en sciences sociales sur les politiques culturelles de la ville de Sète, je cherche à rentrer en contact avec Alain Rizzolo pour échanger à propose des MJC et de son activité en tant que responsable de la culture à Sète il y a 20 ans.
Y aurait il un moyen de lui transmettre ce message
Cordialement,
Spinazze Félix
Je suis contente d’avoir trouvé cette lettre ouverte et de mettre un visage sur la voix de monsieur Rizzolo.
La voix des justes à toujours une raisonnance forte, de Victor Hugo, Émile Zola à Alain Rizzolo.