« Liberti, c'est pas un député de salon ! »

Le député communiste François Liberti a, encore une fois, démontré, jeudi, qu’il n’était pas seulement le représentant de ceux qui l’ont élu mais de tous ceux qui vivent et travaillent dans la circonscription.
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Avec les défenseurs de l’environnement

Dès 9 heures du matin, répondant à l’invitation de l’association Agathe (forte de quelque 800 membres), le député a arpenté le secteur agathois, de Bessan aux Verdisses en passant par le pont des Trois yeux. Les membres actifs d’Agathe, excédés par les fins de non-recevoir que leur inflige le maire d’Agde, voulaient que leur député prenne la pleine mesure des menaces d’inondations qui pèsent sur le bassin de vie d’Agde.
Le député Liberti, accompagné de Michel Mur, son suppléant, et de Luc Lapeyre, représentant de l’association Agde Demain, a donc emboîté le pas aux défenseurs de l’environnement, découvrant des déversoirs totalement bouchés sur le canal du Midi, des rus étouffés par les hautes herbes dans les Verdisses, une sortie de canal ensablé et finalement tout une série de négligences qui peuvent conduire à une grande catastrophe comme Agde en a déjà connue.
Les membres actifs d’Agathe dominaient bien leur sujet, le député les a écoutés avec attention avant de leur promettre de répondre rapidement à leurs préoccupations qui concernent tout un bassin de vie et non seulement quelques propriétaires indélicats comme on a tendance trop souvent à le supposer. J. Ravaille, le président, a tenu à lire une lettre qui avait été adressée, en 1929, à un autre élu. Elle aurait pu être écrite aujourd’hui tant son actualité est évidente. A midi, à l’issue de la visite, un adhérent d’Agathe s’est exclamé : « Liberti, c’est pas un député de salon, je me fous de son étiquette politique ! ».

Avec les pêcheurs

Pour François Liberti, la rencontre avec les Agathois ne faisait que commencer. Après avoir passé la matinée, les pieds dans la boue du canal, il s’est rendu, vers 15 heures, à la Criée où il est toujours chaleureusement accueilli. Ancien marin pêcheur, il comprend et aime les professionnels de la mer qui le lui rendent bien. Cette fois, on a parlé des difficultés des derniers mois qui semblent en passe de s’estomper. La Criée reste le meilleur outil de défense des professionnels de la pêche. Un outil qu’il faut, sans cesse, soutenir et améliorer.

Avec les usagers de l’hôpital

Vers 18 heures, François Liberti avait donné rendez-vous aux Agathois, dans la salle des mariages de la Maison du Cœur de Ville. Une centaine de personnes a répondu à l’invitation. D’entrée, il a été question du futur hôpital d’Agde. Le député se bat pour que l’hôpital d’Agde ne soit pas une coquille vide, privée des moyens en matériel et en personnel. Il a exhorté, hier, la population d’Agde à se mobiliser pour défendre le futur hôpital déjà en danger. L’inauguration est prévue en septembre et d’ores et déjà certains éléments inquiétants se font jour. En effet, le gouvernement a lancé une grande offensive d’austérité en direction du service public hospitalier. L’Agence régionale d’hospitalisation (ARH) qui organise, depuis plusieurs années, le démantèlement du service public de santé, a décidé la suppression de 200 emplois à Montpellier. On voit mal comment l’hôpital d’Agde pourrait bénéficier des largesses d’une telle institution. D’autant plus que des médecins libéraux n’attendent que l’échec de l’hôpital pour créer leur propre maison médicale qui viendra, non pas en complémentarité de l’hôpital mais en concurrence comme l’a confirmé, un médecin libéral dans l’assistance : « Si l’hôpital est une coquille vide, nous, nous serons là ! »
Une personne lui a fait remarquer que la médecine libérale avait ses carences puisque les médecins ne sont plus de garde entre minuit et 8 heures du matin. «Heureusement que le service public prend le relais ! » S’est-elle exclamée, saluée par une salve d’applaudissements.
A l’issue de cette réunion, un collectif de défense de l’hôpital, constitué d’une soixantaine de personnes, s’est donné rendez-vous le 1er avril, à 14 heures, salle Terrisse, juste avant le forum sur la laïcité. Nous en rendrons compte dans un autre article.

Geneviève Confort-Sabathé