L'installation des premiers Biohuts, habitats artificiels, dans le port de Marseillan-ville, a eu lieu ce mercredi 2 avril
L'installation des premiers Biohuts, habitats artificiels, dans le port de Marseillan-ville, a eu…
L'installation des premiers Biohuts, habitats artificiels, dans le port de Marseillan-ville, a eu lieu ce mercredi 2 avril à 14h, en présence d'Yves MICHEL maire de Marseillan et de Sébastien FREY Conseiller général et des partenaires : agence de l’eau, Ecocéan
Des nurseries pour les larves de poissons dans les ports de Marseillan
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L'installation se poursuivra jusqu' au au 4 avril 2014. La PME Montpelliéraine Ecocean va installe depuis ce matin des huttes de Biodiversité (Biohut®) dans les ports de Marseillan Ville et Marseillan Plage. Ce projet innovant est soutenu par l’Agence de l’Eau RMC.
La Méditerranée, une richesse en danger :
La Méditerranée est un “hotspot” de biodiversité mais elle est fortement impactée par les aménagements côtiers. En effet, les côtes bétonnées réduisent la fonction de nurserie des petits fonds côtiers rocheux et sableux qui sont des habitats essentiels pour très jeunes poissons et de nombreux animaux marins.
Pour comprendre ce phénomène, il faut tout d’abord revenir sur le cycle de vie naturel des poissons. La post-larve est le dernier stade larvaire pélagique du cycle de vie qui se termine, pour la majorité des espèces d’animaux marins côtiers, par une phase de colonisation de l’habitat littoral d’origine. Une partie d’entre elles se retrouve dans les zones abritées des ports, qui semblent, à première vue, être adaptées pour leur développement. Pourtant, jusqu’à 100% de ces post-larves peuvent disparaître, car la conception des ports, avec leurs quais droits et un manque évident d’habitat, en fait un véritable piège pour ces post-larves qui se retrouvent sans protection face aux prédateurs.
Face à l’effondrement constaté des stocks de poissons, comment améliorer l’impact des infrastructures portuaires sur la biodiversité marine ?
Développer et déployer un habitat artificiel à biodiversité positive :
Partant de ce constat, s’il est primordial d’identifier et de préserver l’habitat naturel propice aux jeunes recrues, l’idée est venue de développer une technique de restauration écologique marine, le Biohut®. L’objectif est de rendre biocompatibles les infrastructures portuaires existantes en réintroduisant la fonction écologique de nurserie (habitat et nourriture) initialement présente.
Le Biohut® est un habitat artificiel, installé le long des quais et/ou sous les pontons flottants, entre mars et octobre, période où les post-larves colonisent les côtes. Cet habitat, constitué d’une cage en acier remplie de coquilles d’huîtres (cage nourriture) associée à une cage vide (cage protection), va leur permettre de mieux survivre à la prédation, en atteignant la taille refuge, et de contribuer in fine à l’accroissement des populations adultes.
Ce procédé développé et breveté par la PME montpelliéraine Ecocean a été expérimenté dans 6 ports de Méditerranée occidentale française dans le cadre du projet NAPPEX (Nurseries Artificielles pour des Ports Exemplaires) soutenu par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, et financé par l’AERMC et le département de l’Hérault (www.nappex.fr).
Marseillan s’engage pour la biodiversité :
Premiers ports français à investir dans le procédé Biohut® avec l’installation de 95 modules, Marseillan Ville et Marseillan Plage vont pouvoir contribuer au rétablissement des écosystèmes côtiers et lagunaires.