Culture & Loisirs

Maxime Lhermet, made in USA à l'AD Galerie

Les peintures de Maxime LHERMET, fortement imprégnées de la culture américaine, sont exposées aux cimaises de l’AD Galerie en…

Les peintures de Maxime LHERMET, fortement imprégnées de la culture américaine, sont exposées aux cimaises de l’AD Galerie en ce mois de décembre et jusqu’au 4 janvier 2014. Habitué à peindre sur des capots de voitures, l’artiste a cette fois-ci choisi de “customiser” également des portes d’hélicoptères, des planches de surf, des vases et des crânes. Il présente également des tableaux, support plus classique. On y retrouve une imagerie populaire liée aux séries télévisées, au cinéma, aux comics américains, aux médias ou encore aux publicités vintage. Et un hommage à certaines professions. 

Cet article a été publié dans l’Hérault Juridique et Economique du 5 décembre 2013

 

Nostalgie et hommages

 

Dans sa production artistique, Maxime LHERMET exprime un sens prononcé de la nostalgie. Nostalgie pour les Etats-Unis, où il a vécu en pointillés durant deux ans et où il aurait souhaité s’installer ; nostalgie pour un temps révolu où les pin-up tenaient le haut de l’affiche ; nostalgie pour la société de consommation des années 60, qui n’avait encore que des avantages et qui faisait sa promotion à grand renfort de publicités aux accents rétros. Cette nostalgie explique son choix de peindre sur certains supports, comme des portes -d’hélicoptères. « Né en 1974, j’ai été bercé dans mon enfance par la série télévisée Les Têtes -brûlées, dont l’intrigue se situait durant la Seconde Guerre mondiale. Alors peindre sur des portes d’hélicos, c’est comme exaucer un rêve ! J’ai d’ailleurs représenté un impact de balle sur l’une d’elles », explique-t-il. Les pin-up y trouvent également leur place, dans la pure veine américaine. Les lettrages et marques de pub complètent -l’ensemble. Ainsi, quand il écrit « Slightly Dangerous » sur une porte d’hélicoptère, on ne sait si c’est la pin-up peinte à côté ou si c’est le métier de pilote d’hélicoptère qui lui semble dangereux. Car il aborde la dangerosité de certaines professions dans d’autres œuvres. Ainsi, il rend un hommage appuyé au pilote de Formule 1 Ayrton SENNA en reproduisant le graphisme de son casque sur un crâne en résine polyester précédemment moulé par l’artiste Alexandre NICOLAS. D’une manière générale, Maxime LHERMET admire « les gens qui jouent avec la mort », comme en témoignent les crânes évoquant James Bond, les superhéros ou encore les casques des pilotes de chasse. Il revisite aussi des personnages de comics, comme le Joker. Il a également choisi de peindre sur des vases galbés ou très allongés, dont un en forme de grenade. Il explique se rapprocher de la sculpture en peignant ainsi sur des objets. Habitué à peindre sur des capots de -voitures, durant l’été 2013, il a été invité par un concessionnaire à customiser une Ferrari 458.

Globalement, ses grands axes d’intérêt sont « la couleur, la précision du détail et l’aspect narratif de la peinture ». Il explique faire dans sa tête des « collages d’images » pour raconter des histoires dans ses peintures.

Un artiste en évolution

Maxime LHERMET utilise généralement la technique du plastique brûlé. Il colle sur le support une sorte de seconde peau en plastique brûlé, qu’il peint ensuite à la glycéro. Il utilise des peintures américaines one shot au rendu très brillant. Mais il abandonne progressivement cette technique au profit de films en PVC, style peau de crocodile, thermocollables sur les supports. Très intéressé par le volume, il fait actuellement des recherches autour des imprimantes 3D pour créer ses propres formes. Il envisage aussi de peindre sur des portes de Jeep et des pièces de tank, en hommage aux combattants de la Seconde Guerre mondiale.

Virginie MOREAU

> AD Galerie – 40, allée Giacometti – Quartier Parc Marianne – Montpellier

Tel. : 04 67 83 61 93 – Site Internet : adgalerie.com

> L’expo « Art Jacking » est visible jusqu’au 4 janvier 2014.

 

 
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