Fêtes et traditions — Mèze

Mèze : une "parenthèse printanière" pour prendre le "Temps de l'étang"

La ville propose une biennale d'un mois dédiée à l'étang de Thau. Une première édition novatrice, à partir de ce mercredi 17 mai, ponctuée de rendez-vous scientifiques, artistiques, gastronomiques et festifs pour faire le tour de l'étang, au sens propre comme au figuré.

Plus que prendre le temps, la première édition de cette biennale souhaite prendre le pouls de l’étang. Celui de Thau, bien sûr, au coeur du bassin de vie qu’il lui doit son nom autant que son existence. Bassin économique et touristique, l’étang est un aimant attractif autour duquel se sont construits villes et villages aux histoires intrinsèquement liées à la sienne. “Dans notre programme électoral nous avions parlé d’un évènement qui pourrait rallier un peu tout le monde. Ce qui rallie tout le monde, ici, c’est l’étang, ce ce qui fait que nous sommes ici”, explique Philippe Curé, adjoint à la culture et instigateur, avec Christine Goby, directrice artistique à la culture, de la première édition du “Temps de l’étang”.

L’étang sous toutes ses coutures

Un mois donc, du 17 mai au 17 juin, pour décortiquer l’étang de Thau sous toutes ses coutures et tous ses angles : historiques, scientifiques, artistiques, écologiques, gastronomiques et économiques. “Il y a, au moins, un rendez-vous par jour”, indique Philippe Curé, selon un large spectre allant de conférences de scientifiques, comme celle sur les 63 limaces endémiques de l’étang, en passant par du spectacle vivant (théâtre, concerts…), des séances de cinéma et des expositions, des randonnées en apnée à Marseillan ou encore des animations jeunesse. Le programme complet :

“On s’est dit qu’il nous fallait absolument le regard de l’artiste, du poète pour être plus généraliste, et puis les regards scientifiques, notamment au niveau de la géologie, de la faune et de la flore, et anthropologiques : quelle culture s’est créée autour de l’étang ? Il y a t-il une culture spécifique aux gens de Thau ? Est-ce une culture commune ou village par village ? L’idée, avec tous ces regards portés sur l’étang, c’est de permettre de mieux le protéger et de mieux l’aimer”, estime Philippe Curé.

“C’est notre premier succès”

“On s’aperçoit qu’il y a énormément de gens qui travaillent avec et pour l’étang. Que ce soit les professionnels du tourisme et de la pêche, les conchyliculteurs, les ostréiculteurs, mais aussi beaucoup de scientifiques. On a vu, en préparant l’événement, l’intérêt que cela suscitait. C’est notre premier succès, que les gens se soient tout de suite intéressés à cette idée d’avoir des regards divergents et convergents sur l’étang”, confie l’élu.

L’avenir de l’étang de Thau sera ainsi débattu, interrogé pendant cette biennale. “L’étang attire, c’est une ressource, mais en même temps il y a une pression immobilière importante. Plusieurs projets immobiliers sont en cours, cela veut dire bétonnisation des abords, routes supplémentaires…. Comment il va absorber tout ça ? Je pense que l’on a une vraie réflexion à mener là dessus. Je ne sais pas si ce débat aura lieu sur cette première biennale mais on va essayer de le mettre en scène, après on verra si ça lance quelque chose. Je l’espère en tout cas”, conclut Philippe Curé, enthousiaste à l’aube du lancement de cette première édition au château de Girard, ce mercredi 17 mai, à 19 h, avec un concert des Barbeaux.

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