Enseignement — Montpellier

Montpellier : enseignement, "On propose une offre dans 10 langues internationales"

A Montpellier, l’offre linguistique en milieu scolaire se multiplie, entre sections internationales, parmi cinq langues, et avec près de dix langues d’enseignement lv3.

Quels types de cursus linguistiques sont possibles à Montpellier dans l’enseignement primaire et secondaire ?

Sophie Béjean : Nous avons tout d’abord des sections internationales. Ce sont des classes avec un apprentissage bilingue, dont la moitié des enseignements dans la langue vivante étrangère. Il y a de l’anglais, de l’espagnol, de l’allemand et du chinois. Mais on propose aussi une offre dans 10 langues internationales, qu’on suit comme des cours de langue classique type Lv1 Lv2, en plus d’un parcours traditionnel en Français.

A quels profils s’adressent ces cursus bilingues ? Cela suppose un niveau scolaire solide ?

SB : La première chose, c’est la maîtrise de la langue en question. Si vous êtes accueilli dans une classe primaire par exemple, il faut avoir la capacité de suivre la moitié des enseignements en Français, l’autre moitié dans la langue choisie. Par contre, on peut dire que ça s’adresse davantage aux familles internationales et internationales. Par exemple, quand on a accueilli des réfugiés ukrainiens, on l’a parfois fait dans les sections internationales quand c’était une langue que les enfants maîtrisaient. Ce n’est ni le niveau scolaire, ni le niveau social qui détermine l’intégration dans ces classes. D’ailleurs, 30% des élèves de ces classes sont issus de la sectorisation géographique. Ils sont intégrés dans ces classes car cela correspond à la carte scolaire.

Est-ce que ces échanges culturels vont aussi permettre d’ouvrir la voie à de nouvelles méthodes et pédagogies d’enseignement ?

SB : L’académie de Montpellier est labellisée Erasmus à plusieurs niveaux : mobilité des élèvess mais aussi au niveau des professeurs et personnels. Cette labellisation permet notamment de financer l’accueil de délégations étrangères ou au contraire d’envoyer les délégations de l’Académie de Montpellier découvrir le système éducatif ou la pédagogie de pays étrangers. C’est le cas actuellement pour une délégation qui se trouve en Finlande.

Pourrait-on pousser l’immersion et imaginer une classe non seulement bilingue anglais, mais avec également une pédagogie anglo-saxonne ?

SB : Cela pourrait être le cas, les sections internationales sont souvent innovantes en termes de pédagogie. Mais ce n’est pas parce qu’on est dans une section internationale que l’on va appliquer la pédagogie du pays partenaire. En revanche, bien évidemment, avoir un parcours qui est bilingue dans la scolarité c’est un engagement particulier et intéressant pour les élèves.

Quel est votre point de vue sur l’apprentissage des langues régionales et sur son aspect patrimonial ?

SB : L’académie de Montpellier est très engagée avec l’office public de langue catalane et l’office public de langue occitane. L’objectif, c’est le développement de l’apprentissage de ces langues régionales à plusieurs niveaux dans le premier degré ( ). Cela consiste peut être une simple découverte de la langue comme l’intégration à une classe bilingue. Je suis tout à fait favorable à cette proposition de l’Académie. C’est une façon de découvrir la culture et le patrimoine local.

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