Montpellier : grande première pour le CHU, une lueur d’espoir pour les malades du cancer
Mardi 13 et vendredi 16 décembre 2022, une équipe chirurgicale a réalisé des greffes de tissu ovarien sur 2 patientes dont la fertilité avait été altérée par des traitements de chimiothérapie ou radiothérapie.
Image d’illustration/Canva
Conduits par le Dr Pascal Piver, chirurgien réfèrent en préservation de la fertilité au CHU de Limoges, des chirurgiens gynécologues, une biologiste de la Reproduction et un médecin coordinateur de la préservation de la fertilité féminine, les deux temps opératoires ont consisté en une autogreffe de tissu ovarien, réalisée par cœlioscopie sous anesthésie générale.
2 greffes historiques pour le CHU
Les opérations qui ont eu lieu sont les premières de ce type pour le CHU de Montpellier. Elles ont été réalisées sur des patientes âgées de 30 et 27 ans, qui avaient accepté que du tissu ovarien leur soit prélevé suite à un diagnostic de lymphome. Guéries de leurs cancers respectifs mais devenus stériles après les traitements par chimiothérapie ou radiothérapie, les deux femmes espèrent ainsi restaurer leur fonction ovarienne dans l’espoir d’une grossesse. Une fois qu’elles auront quitté leurs chambres d’hôpital, les deux jeunes femmes seront suivies au centre d’AMP du CHU. La première évaluation de la réussite du greffon aura lieu d’ici 3 à 4 mois.
Un nouvel espoir
Jusqu’à présent, environ 150 greffes d’ovaire ont été réalisées en France avec “des résultats très prometteurs”. D’après les premières données recueilles, 1 femme sur 3 ayant bénéficié d’une greffe de tissu ovarien parvient à donner naissance à un enfant et 70 à 80% des grossesses surviennent spontanément après la greffe. Les autres ont la possibilité de recourir à la fécondation in vitro.