Montpellier : Inzpocket, l'outil qui sensibilise les enfants au e-commerce en toute sécurité
Facile d'utilisation, sécurisée, accessible à toutes les générations, la plateforme Inzpocket transforme les usages et sensibilise les plus jeunes au e-commerce. Entretien avec l’un des cofondateurs de la start-up montpelliéraine Romain Peroux.
Sur quels constats s’appuie la start-up Inzpocket ?
Romain Peroux : “Avec mon cofondateur Antoine Breger, nous avons commandé une étude à Junior City en octobre 2022. Réalisée sur un panel de 600 familles comprenant parents et enfants, elle révèle des chiffres qui légitiment notre activité. En effet, selon cette étude, 74% des moins de 12 ans ont déjà acheté un produit en ligne et 96% des parents jugent important de sensibiliser les enfants aux achats en ligne. Inzpocket vient répondre à cette évolution des modes de consommation et rassurer les parents. Notre mission est d’offrir un outil aux parents pour accompagner et superviser leurs enfants dans leurs achats en ligne de façon responsable.”
Il s’agit donc de donner du pouvoir aux enfants dans un cadre sécurisé…
Romain Peroux : “Oui, aujourd’hui beaucoup de parents se disent “dépassés” par toutes les solutions qui existent. Bien souvent, leurs enfants maîtrisent mieux ces outils mais ils sont peu méfiants des dangers d’Internet. Pour les protéger, les adultes ont tendance à passer par l’interdiction totale, ce qui ne permet pas une découverte plus approfondie de ces outils. Notre opinion est que la responsabilisation des plus jeunes passe avant tout par l’apprentissage. Nous avons voulu mettre l’enfant au cœur de la solution, permettre à la famille d’avoir des services évolutifs qui puissent s’adapter à l’âge et à l’autonomie de l’enfant mais aussi qui permettent aux parents un accompagnement complet de l’enfant en fonction de ses besoins et envies du moment.”
Inzpocket tente d’ailleurs d’être un facilitateur à l’approche des fêtes de fin d’année…
Romain Peroux : “Oui les enfants peuvent réaliser leur propre liste au Père Noël en ligne de façon autonome mais selon le cadre défini par le parent. Ils choisissent leurs produits parmi une sélection de 200 sites e-commerces présents sur le site et peuvent partager cette liste interactive à leur famille en toute simplicité sur Inzpocket. Les proches peuvent opter pour offrir directement les cadeaux depuis la wishlist ou apporter une contribution dans la cagnotte en ligne des enfants. Plusieurs options qui rassemblent toutes les générations sur un seul site”.
Le support fonctionne sur la forme d’une cagnotte digitalisée…
Romain Peroux : “Nous avons une cagnotte c’est vrai mais il s’agit d’un moyen, et non d’une fin en soi. On peut découvrir en faisant simplement des listes sans avoir à acheter un produit… Si on décide d’utiliser la solution pour gérer l’argent de poche, nos services sont complètement adaptés : ils permettent notamment par la cagnotte IBANisée de pouvoir réaliser des virements automatiques du compte parent au compte enfant ou par paiement en carte directement sur la solution au coup par coup. Ce qui est intéressant, c’est que nous dépassons le simple rapport parent/enfant et offrons la possibilité à la famille (grand-parent, parrain, marraine, oncle, tante) de retrouver l’enfant en ligne et d’apporter sa contribution en quelques clics. Ce qui facilite la vie des moins digitalisés aussi et redonne une proximité entre générations.”
Combien de partenaires se sont engagés à vos côtés ?
Romain Peroux : “Nous sommes accompagnés depuis notre création en 2020 par le BIC de Montpellier et la French Tech Méditerranée, qui nous ont servis de tremplin pour évoluer dans de bonnes conditions. La plateforme compte déjà plus de 200 sites e-commerce partenaires et 90 000 visiteurs. L’entreprise est présente dans le mapping des 727 start-ups françaises à impact sélectionnées par Bpifrance et France Digitale selon les 17 critères fixés par l’ONU comme étant une solution permettant l’accès à la consommation responsable. Proposer une alternative qui prend en compte les défis d’aujourd’hui à des grandes enseignes telles que La Grande Récré, la Fnac ou encore Decathlon, avec une offre tournée vers la seconde main et C2C, est notre ambition. Nous souhaitons avoir un service qui soit dans l’air du temps et selon les enjeux environnementaux du moment ! Acheter en ligne oui mais acheter mieux et plus responsable voilà notre volonté pour les familles.”
A cet effet, vous développez actuellement un volet local à la plateforme…
Romain Peroux : “Nous développons une solution pour permettre de mettre en place un contrôle parental géographique lié à une ville, un département ou même une région pour consommer plus local en ligne 10km, 50km, 100km… Prenons un exemple simple : la Métropole de Montpellier permet à ses commerçants de proposer leurs produits sur notre site, l’enfant sélectionne un produit, l’achète et va le récupérer en magasin, ainsi nous favorisons l’omnicanalité et le clic and collect pour les plus jeunes. Acheter en ligne a trop souvent été associé à acheter sur Amazon ou Shein… Il faut redonner du sens et internet peut proposer des choses intéressantes s’il est bien utilisé.”
Vous avez également développé une solution de contrôle parental qui s’adapte à toutes les plateformes…
Romain Peroux : “Comme beaucoup d’entreprises innovantes, nous avons développé une 1ère solution qui était une plateforme e-commerce avec contrôle parental avec plusieurs milliers d’utilisateurs puis fait un pivot vers une solution de contrôle parental pouvant s’appliquer à n’importe quel e-commerce, beaucoup plus en adéquation avec les attentes de nos clients. Depuis septembre, la solution réunit plusieurs centaines de familles et souhaite atteindre le chiffre de 1000 users pour Noël.”
Quelle est votre ambition pour les années à venir ?
Romain Peroux : “Nous souhaitons simplement devenir le leader européen puis mondial des solutions pour sécuriser le parcours d’achats en ligne des enfants tout en apportant une dimension responsable dans cette démarche. L’objectif est de devenir l’outil incontournable des achats en ligne des enfants !”.