Montpellier : la traque à l’insécurité publique
De nouveaux outils vont aider la police municipale à chasser l’insécurité de la ville. Une mission qui a pour but de ramener la tranquillité à Montpellier en conjuguant technologie et proximité.
Photo © Mathieu Weisbuch
De nouveaux outils informatiques, de nouveaux véhicules équipés, mais aussi de nouveaux hommes, pour incarner les investissements adoptés par le conseil municipal pour la sécurité des Montpelliérains.
Le tweet de la police
Opération de séduction indispensable à un rapprochement avec les administrés, la police municipale s’invite sur les réseaux sociaux en créant ses comptes Twitter et Facebook. Plus de présence sur le terrain c’est aussi plus de présence sur les réseaux. La police communique sur ses missions, montre un visage plus humain, montre aussi ses outils, donc son pouvoir de réaction et d’intervention. La police veut apporter la preuve de la sécurisation de la ville avec ses images de reportages en immersion qu’elle diffusera sur ses comptes. Une partie de la communication sera dédiée à l’information et au conseil pratique. Mais pour le moment, point d’interaction. Aux manettes, Georges Elnecave, 35 ans au service de la police municipale. Il incarne cet équilibre entre technologie et proximité. Il sera le community manager missionné pour animer les deux comptes et chargé de la relation avec les conseils de quartiers.
Logement social sous surveillance
Autre nouveau visage, celui de Steve Lefebvre, récemment nommé directeur sécurité, sûreté et médiation d’ACM habitat. Le premier bailleur d’occitanie, avec près de 22 000 logements dans la métropole sur les 27 000 disponibles, se dote d’une brigade de 30 agents pour la sécurisation continue des résidences de logements sociaux. Les incivilités, les troubles du voisinage et les agressions sont particulièrement visés pour cette opération. “J’irai moi-même avec monsieur Lefebvre frapper à la porte”, a déclaré le maire Michaël Delafosse en parlant des locataires auteurs d’incivilités.
En amont, au cours du 1er trimestre 2022, une équipe de médiateurs tentera de désamorcer les conflits et de régler les situations à l’amiable. L’attention portée sur les logements sociaux se traduit également par l’installation de 100 caméras de vidéosurveillance sur des résidences dites prioritaires. La mairie recherche le “zéro impunité” pour tous les locataires ne respectant pas le voisinage. Une traque assistée là aussi par une application destinées à recenser les incivilités et à les localiser. Les mesures pourront aller jusqu’à la notification d’exclusion pour les locataires s’adonnant au trafic de drogue. Les modalités d’une telle mesure n’ont pas été détaillées.
Fourgons équipés dans les quartiers sensibles
On le voyait souvent sur la place de la Comédie. Le fourgon, ou poste de contrôle mobile, est un outil de dissuasion qui rassure par sa simple présence. La Ville est désormais équipée de 2 nouveaux fourgons 100% électrique. Le PC mobile n’est pas qu’un outil de surveillance composé d’une conduite de cellule panoramique. Il est équipé pour recevoir du public. Deux agents peuvent y mener des entretiens. L’accueil a été adapté pour les personnes à mobilité réduite. Les PC mobiles auront un itinéraire quotidien gardé secret. Leur acquisition a été financée par la Ville à hauteur de 131 000 euros par véhicule. L’objectif encore une fois est de mêler technologie et proximité. Car la réussite de ce nouvel outil dépendra de son interaction avec les administrés.
L’Hôtel de la protection
Le maire de Montpellier a aussi rappelé le travail effectué auprès des mineurs non accompagnés. Ils étaient près de 350 à son arrivée, “souvent aux mains de gens peu scrupuleux” a ajouté Michaël Delafosse. Un travail qui lie le social et la sécurité dont le maire espère le développement grâce notamment à l’Hôtel de protection. ” Ce bâtiment de protection réunira tous les services, dont les agents de la police municipale et de surveillance de voie publique, le centre de supervision urbaine, la police métropolitaine des transports avec des équipements de pointe, les unités d’hygiène et sanitaires “, a déclaré Michaël Delafosse sans précisé où le bâtiment sera implanté.