Montpellier : les chocolats Thuriès prêts à accueillir les victimes d'agression ou de harcèlement de rue

(Crédit Ville de Montpellier)

Le dispositif Maguelone est une initiative de la ville de Montpellier et de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Hérault. A ce jour, 107 établissements se sont portés volontaires dans le quartier du centre de Montpellier. L’établissement Thuriès dirigé par Clara Giovannini en fait partie. La gérante a apposé sur sa vitrine l’autocollant signalant qu’il s’agit d’un établissement refuge. Elle s’étonne d’ailleurs “d’être le seul dans le quartier à être établissement refuge“.

Clara a “deux filles adolescentes. Nous sommes à une époque un peu compliquée. Je me suis dit ‘pourquoi pas ?’ car c’est dans ma nature. Je suis plutôt généreuse et cela s’est fait naturellement“. Etre établissement refuge, signifie “accueillir la victime, l’installer et suivre le processus que l’on nous a donné : un document à remplir, des personnes à prévenir. Eviter de laisser la victime, femme ou homme, partir dans la nature. Nous devons essayer de la garder dans un lieu sécurisé“.

“Nous avons été sensibilisés pour bien comprendre ce qu’il en était et ce à quoi on s’engageait. Cela a consisté à nous expliquer la ligne de conduite à adopter : comment accueillir la personne, ne pas la juger, ne pas la heurter, la laisser parler et surtout ne pas nous positionner par rapport à ce qui lui est arrivé. J’ai retenu que nous devions avant tout rester neutres, ne pas chercher à apporter des réponses“, explique Clara Giovannini. La gérante doit maintenant transmettre tout cela à son équipe : “je pense que cette sensibilisation doit être faite à toutes les personnes qui travaillent dans ces établissements refuges“.