Environnement — Montpellier

Montpellier : Stéphane Jouault, "accueillir Rob Hopkins au futur Agriparc des Bouisses est un symbole" (vidéo)

Mardi 4 avril 2023, le Britannique Rob Hopkins, initiateur des Villes en transition, a visité le terrain sur lequel sera implanté l'Agriparc des Bouisses. Impressions et rappel du projet par l'adjoint à la nature en ville, Stéphane Jouault.

“Un projet emblématique de la ville du futur”

Pour Stéphane Jouault, adjoint au maire délégué à la nature en ville et à la biodiversité, la venue de Rob Hopkins sur le terrain du futur Agriparc des Bouisses est “un symbole”. Cet agriparc est “un projet emblématique de la ville du futur” grâce au maintien d’un grand espace agricole et en même temps la proximité avec la ville, le milieu urbanisé. Il symbolise selon lui la rencontre entre la nature et la ville. “Au départ le périmètre d’étude comportait 140 hectares. Avant que la nouvelle équipe municipale soit élue en 2020, il était prévu d’en urbaniser la moitié, c’est à dire environ 70 hectares. Nous avons réétudié cette question car nous pensions qu’il fallait conserver le maximum d’espaces de nature et agricoles. Au final, sur ces 140 hectares, seulement 9 hectares seront urbanisés. Il restera 131 hectares de nature et d’activités agricoles”. Voir la vidéo avec ce lien : https://youtu.be/3AVDrAYCU3c

L’agriparc sera à la fois un parc c’est-à-dire un lieu de balade – avec des espaces de loisirs qui restent à concevoir, des activités et des jeux pour les enfants, peut-être aussi de la restauration, des guinguettes – et un espace où sera pratiquée l’agriculture : des agriculteurs exploiteront ces terres par du maraîchage ou autre chose. Il y aura également de l’agriculture urbaine, autrement dit des jardins familiaux, des parcelles de jardins pour les habitants de Montpellier qui veulent eux aussi jardiner pendant leur temps libre. “Ce projet d’agroécologie est mené par des urbanistes-paysagistes aux principes très novateurs dans leur approche, jeunes et audacieux”, a souligné le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, devant Rob Hopkins.

“Avoir une approche inventive des problèmes”

Interrogé sur la possibilité de faire de Montpellier une ville en transition alors qu’elle accueille environ 5 000 nouveaux habitants par an, Rob Hopkins indique que, comme le dit le slogan de la permaculture, “la solution est bien souvent dans le problème”. Selon lui, l’afflux massif de population n’est pas forcément un frein à la transition. “Tout dépend comment on fait la croissance. Il faut changer les sources d’énergie. Et le béton tue littéralement. Ceci étant dit, puisqu’il est nécessaire de créer des habitats pour les nouveaux habitants, autant construire les logements selon une nouvelle norme : celle de la maison passive”.

Rob Hopkins © Virginie Moreau
Rob Hopkins © Virginie Moreau

Le penseur, enseignant en permaculture, invite à “avoir une approche inventive des problèmes, je préconise de rester optimiste face à cette époque. Il a été interrogé par le maire Michaël Delafosse à propos de plusieurs axes. Nous avons abordé le rôle et l’importance que pourrait avoir l’agriculture urbaine pour Montpellier. Nous avons aussi évoqué le rôle des coopératives énergétiques, tenues par les habitants. Et bien sûr un sujet crucial : l’eau”. Selon lui, Montpellier élabore “de nombreuses stratégies et des plans audacieux”.

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