Faits divers — Sète Agglopôle Méditerranée

Norovirus : les conchyliculteurs du Bassin de Thau portent plainte contre Sète Agglopole Méditerranée qui 'prend acte de la plainte'

Depuis l'interdiction de la vente de leur production le 28 décembre dernier, les conchyliculteurs cherchent des réponses et continuent leur combat.

(Crédit alexis duban/Canva)

Une réunion a eu lieu cette semaine avec les professionnels, les services de l’Etat, la Région et les services de Sète Agglopôle Méditerranée pour chercher des solutions financières. La présidente Carole Delga de la région Occitanie a par exemple débloqué un budget de 1 million d’euros. Mais les conchyliculteurs continuent de se battre comme le révèlent nos confrères de France Bleu.

Dépôt d’une plainte

Le Comité régional conchylicole de Méditerranée veut aller plus loin et déposer une plainte contre Sète Agglopôle pour atteinte à l’environnement. Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh était sur France Bleu ce matin et n’a pas commenté la décision des conchyliculteurs mais a indiqué que les éleveurs n’étaient “pas à l’origine du norovirus“. Selon le préfet “la contamination provient sans doute de pluies importantes, qui ont favorisé le déversement dans le bassin d’eaux usées brutes, non correctement traitées“.

La réaction de Sète Agglopôle

Fin décembre, Sète Agglopôle Méditerranée avait informé de son soutien les conchyliculteurs et des efforts déjà entrepris pour les questions de qualité de l’eau. Ce vendredi 13 décembre, l’Agglo réagit par communiqué de presse expliquant qu’il faut “travailler ensemble pour améliorer sans cesse la qualité de notre lagune. La qualité environnementale est au centre des compétences et de l’action de Sète agglopôle Méditerranée. L’étang de Thau et ses produits en sont un des symboles. L’agglomération que nous connaissons aujourd’hui s’est articulée autour d’une attention particulière portée à la lagune, avec pour objectif premier de résoudre les problèmes importants que connaissaient cette lagune et les activités conchylicoles au début des années 2000.

Sète Agglpôle Méditerranée prend acte de cette plainte : “nous prenons acte de la plainte déposée par certains pour délit de pollution des eaux. Nous ne doutons pas que les actions et investissements financiers conséquents engagés en faveur de la lagune et ses professionnels depuis deux décennies et résumés dans ce communiqué démontreront l’engagement fort des collectivités depuis 20 ans en faveur de la lagune et les résultats probants inhérents obtenus. Quoi qu’il en soit, l’union fait la force. Seuls le dialogue et l’esprit collaboratif doivent guider les différentes parties à travailler ensemble pour améliorer sans cesse la qualité de notre lagune, et répondre au mieux à ses contraintes et problématiques“.

L’Agglo rappelle ensuite les étapes des démarches : “dès 2005, les 2 EPCI naissants (communauté de communes au nord et communauté d’agglomération sur le littoral) ont pris des dispositions essentielles pour la survie de ces activités qui étaient fortement menacées : en prenant la compétence assainissement, pour prendre leurs responsabilités sur ce sujet qui était jusque-là traité soit par les communes directement, soit par le département. En créant une structure dédiée à la gestion de la lagune : le Syndicat mixte du Bassin de Thau. En engageant des démarches de programmation, d’action, de travaux (les contrats de lagune) de rénovation de l’existant et une démarche visant à établir des règles, des normes de protection de la lagune (le SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). A travers ce SAGE, les élus ont affiché leur volontarisme politique en dotant les collectivités de responsabilités importantes. Ce sont elles qui ont établi et instauré des normes de rejets de niveau très élevées, conçues pour la préservation de la conchyliculture, normes qui s’appliquent à elles-mêmes. Ce sont les notions de Flux Admissibles Microbiologiques qui ont ensuite fait l’objet d’arrêtés règlementaires et qui constituent aujourd’hui la règle. Il s’agit là d’une démarche volontaire, locale, unique sur l’ensemble des bassins conchylicoles français.

Des centaines de millions d’euros investis

L’agglo rappelle également que “à travers 3 contrats successifs (Contrat qualité pour la lagune de Thau ; Contrat de Gestion Intégrée de la lagune de Thau ; Contrat de Gestion intégrée et de Transition écologique), ce sont pas moins de 247 millions d’euros de travaux qui ont été engagés sur les systèmes d’assainissement des eaux usées et pluviales depuis la prise de compétence des intercommunalités. […] Cet immense programme a motivé la refonte totale de la station pour un montant de travaux dépassant les 70 millions d’euros, qui sont en cours de finalisation. L’aboutissement des travaux sur réseaux liés à cette opération, dans quelques mois, permettra d’apporter une sécurité supplémentaire pour des évènements du type de celui que nous avons connu en ce début d’année en évitant tout débordement des eaux usées dans le milieu pour le retour pour une pluie qui se produit tous les 2 ans, amplifiée par le changement climatique. Cependant, la question du norovirus reste complexe à traiter, car il reste présent dans l’eau même après traitement. La piste à privilégier pour ce cas particulier est le dépistage en amont, et qu’une mise à l’abri efficiente soit prioritairement étudiée.

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Commentaires

  1. Très bien la fermeture de ces épiceries de nuit qui vendent cigarettes, alcool et autres! Dans le quartier St Clément haut de la rue de las Sorbes l’épicerie de nuit a été enfin fermée ! Nous avions auparavant nombres d’incivilités : stationnement double file, bruits, détritus dont grosses cartouches de gaz hilarants!!!

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