Olivier JUANA, MEMBRE DU STAFF DE LA NATIONALE B - L'interview d'Henri GEOFFROY
Olivier JUANA, MEMBRE DU STAFF DE LA NATIONALE B La question rituelle : pourquoi le…
Olivier JUANA, MEMBRE DU STAFF DE LA NATIONALE B
La question rituelle : pourquoi le rugby ?
La passion du rugby émane de mon père, joueur à l’ASPTT de Marseille XIII. Je le regardais jouer dans les gradins du stade Vélodrome en ouverture de l’OM.
Et vous avez joué à XIII ou au Foot ?
Non, je suis revenu à Saint-Thibéry chez mes grands-parents. J’avais alors 6 ou 7 ans et je me suis tourné vers Bessan, car un club devait renaître avec son école de rugby. Hélas, il ne vit point le jour.
Alors, direction Agde ?
Et non ! Ce fut Pézenas. C’était en 84 et les entraîneurs qui étaient d’anciens bons joueurs piscénois, m’ont conquis. J’ai eu M. Paret et M. Carmes et par la suite M. Dumas, Proviseur du Lycée Agricole.
Nous arrivons en 87, un tournant dans votre vie de rugbyman, car l’école de rugby, c’est fini !
En effet, un sacré virage avec mon entrée à « Sports-Etudes » de Jean-Moulin orchestré par Raoul Barrière. Je ne vais pas me singulariser car comme tous les élèves qui ont bénéficié de sa pédagogie, M. Barrière m’a profondément marqué. Et je pèse mes mots, c’est un Monsieur !
Je ne vous le fais pas dire !
Mais, Raoul était en fin de carrière. L’année suivante, j’ai eu Gilles Cambérabéro, sacré joueur et bon technicien sans avoir toutefois l’aura de son prédécesseur. A ce sujet, Gilles était alors en concurrence à l’ASB avec mon ami Arnaud Vercruysse (actuel manager de Romans).
En effet, qui pouvait faire oublier Raoul ?
Personne et je ne veux pas porter injure à « Cambé » qui m’a d’ailleurs très bien formé puisque M. Giordan, responsable des juniors Reichel de Montpellier me proposa d’intégrer le MHR.
Je trouvais deux admirables entraîneurs, Morisson et Maffre et par la suite Quilis, un chercheur et intellectuel du rugby.
Et vous avez alors côtoyé du beau monde ?
Oui ! Je jouais avec les frères Cazotte, Bès, Doumeyrou, Galtier, Escande dont le fils joue en Top 14 à Montpellier. J’ai bien connu Papy Fort avec la Nationale B entraînée par Morisson et Maffre.
Retour au pays par la suite ?
Oui ! En 92, je reviens à Pézenas où je me suis mal adapté. J’allais alors à Servian-Boujan dirigé par MM Bouscaras et Santa. Humainement, j’ai vécu une bonne période avec ce rugby de terroir, ce rugby de village. Un titre de Champion du Languedoc (Honneur en 93 contre Agde) clôtura une belle saison. Pour la petite histoire, j’avais JP Wolff derrière moi et vous pouvez me croire, il avait une poussée exceptionnelle.
Et la belle histoire se termine ?
Pour un an ! Après cette année « sabbatique » je venais m’entraîner à Agde car je connaissais du monde notamment Fabien Cadenat, Jean-François Baux et Jean-Michel Millet. L’ambiance du club m’a plu et naturellement, je rendais au rugby ce qu’il m’avait apporté. Je devenais éducateur à l’Ecole de rugby.
Je montais en grade avec la proposition de Fabien Cadenat qui me demanda d’encadrer les juniors Reichel et puis la Nationale B. Et je me retrouve donc aujourd’hui avec Fabien et Alexandre Ruiz et je puis vous assurer qu’ils sont énormes ! Enorme aussi la mentalité des joueurs. Je me sens vraiment bien dans cette équipe !
Mais oui, Olivier, on l’a constaté sur le bord de touche ou ailleurs. Ce groupe est vraiment attachant. Merci Olivier et continuez cette passion « énorme » comme vous le dîtes du fond du cœur.
Ah, j’oubliais une chose importante et qui me tient à cœur. Je tiens à exprimer une grande reconnaissance pour tous les bénévoles qui oeuvrent pour le ROA. Sans eux, le club ne pourrait avancer.
Merci encore Olivier, vos compliments iront droit au cœur de tous les bénévoles du ROA.
Propos recueillis par Henri GEOFFROY