Port de Sète : le choix écologique de Cem’In’Log pour son trafic de clinker
Le cimentier Cem’In’Eu a importé l’an dernier 130.000 tonnes de clinker à Sète, en provenance de différents pays du pourtour méditerranéen – Turquie et Espagne notamment. Originalité : depuis le port héraultais, il alimente ses cimenteries par voies ferroviaire et fluviale, par souci écologique.
Une chaîne logistique vertueuse sur le plan environnemental pour le trafic de clinker du port de Sète. Une fois réceptionné, ce constituant du ciment, qui résulte de la cuisson d’un mélange composé d’environ 80 % de calcaire, est en effet acheminé par voie ferroviaire vers Tonneins (trois trains par semaine, opérés par RegioRail), dans le Lot-et-Garonne, et par voies ferroviaire et fluviale vers Portes-lès-Valence, dans la Drôme, où sont situées les deux cimenteries du groupe. « Cette dimension multimodale du projet est intéressante. Le business model se veut le plus écologique possible, sans recours au transport routier », explique Jean-Yves Apard, directeur général de Cem’In’Log (Sète), une société détenue à parts égales par Cem’In’Eu et Sogena, et en charge des opérations logistiques du cimentier.
L’opérateur a construit sur le port de Sète un premier entrepôt de 5.500 m2, d’une capacité de stockage de 22 000 tonnes. Un 2e entrepôt, d’une surface équivalente, va être bâti d’ici à la fin de l’année, pour un investissement de 5 millions d’euros. Le financement est en train d’être bouclé avec le Crédit Maritime, Bpifrance et la Société générale.
De 3 à 5 trains par semaine
Cem’In’Log vise 400.000 tonnes annuelles de clinker sur le port de Sète. « On va doubler, en un an, les cadences d’entrée. Les bateaux vont passer de 15.000 à 45.000 tonnes par déchargement, et les cadences de sortie de 3 trains à 5 trains par semaine. » Cem’In’Log, nouvellement créé à Sète, emploie 6 collaborateurs (conducteurs d’engins et techniciens). La gestion administrative, comptable et financière est assurée au Havre par Sogena.
Autre actualité à Sète
Saipol (transformation de graines de tournesol et de colza pour la production d’huiles raffinées), dont le site est menacé de fermeture, compte un nouveau directeur, en la personne de Yann Mayer, en remplacement de Patrick Merieau. Saipol emploie 85 salariés et pèse plus de 20 % du trafic du port de Sète, avec 880.000 tonnes en 2020 : graines, biodiesel, tourteaux riches en protéines, huiles et glycérine.