Quel avenir pour l'Université ? par Danielle BARUTEAU Section d'Agde du PCF.
Quel avenir pour l'Université ?En gros titre dans le quotidien régional du 19 septembre…
Quel avenir pour l'Université ?
En gros titre dans le quotidien régional du 19 septembre 2013, nous lisions : “Fermeture de l'Université de Béziers”.
Cette Université est une antenne de celle de Montpellier, Paul Valéry.
La présidente de l'Université Paul Valéry, Madame Anne Fraïsse, répond aux questions du journaliste Nicolas Séné, dans l'”Humanité” du 23 septembre passé. Elle met directement en cause la responsabilité de la loi LRU de Valérie Pécresse, et celle de l'Etat.
Le gouvernement aurait pu revoir ladite loi et ne pas continuer à pressurer l'enseignement.
Non content de poursuivre dans cette même voie, il prélève sur les universités les finances afférentes aux jours de carences des enseignants en arrêt maladie, et prélève beaucoup plus que ce qu'il devrait, sur ces carences-là.
Avec la loi sur l'autonomie, qui assèche les possibilités financières, elle est obligée de rogner sur la masse salariale, et tout le monde doit être conscient qu'une réduction des heures de cours ne peut qu'être néfaste dans le parcours scolaire des étudiants.
Quand on sait, qu'en parallèle des cours, beaucoup d'étudiants, pour financer leurs études, exercent un petit boulot, s'ils peuvent loger chez leurs parents, à peu de distances de l'université, c'est jouable. Mais s'ils doivent aller loin de chez eux, ils abandonneront leurs études, ne pouvant pas ajouter le coût d'un loyer !
Et pendant ce temps, un Université PRIVEE est créée à Béziers !
Avec quel financement ? Qui est le sponsor de cette institution ?
N'y a-t-il pas là, une volonté cachée, mais délibérée, de marchandiser l'enseignement ? (De la même insidieuse façon qu'on refuse à Agde, un service des urgences digne de ce nom, alors qu'une clinique PRIVEE, n'a eu aucune garantie à donner pour obtenir l'agrément !)
Pourquoi le gouvernement met-il autant d'acharnement et d'obstacles à l'accès au savoir et aux soins, si ce n'est pour garnir, plus et mieux, le compte en banque des riches, qu'il dorlote ?
Faut-il qu'en accédant au pouvoir, on perde tout sens moral, tout sens civique ?
Pour le Front de Gauche, il n'est pas question de laisser la finance régir le monde. Maintenant et plus tard, gardons ce mot d'ordre : “La finance, dehors ! L'Humain d'abord”.