REFORME TERRITORIALE : UN REFERENDUM S’IMPOSE... Par Robert CLAVIJO
La Révolution française a inventé et nous a légué une organisation territoriale qui, loin…
La Révolution française a inventé et nous a légué une organisation territoriale qui, loin d’être un mille-feuille, ne comprenait que 3 niveaux : au rez-de-chaussée, les communes ; à mi-hauteur, les départements ; au sommet l’Etat français. Cette organisation simple et efficace a fonctionné pendant 2 siècles à la satisfaction générale. Mais l’intégration de la France dans l’Union européenne et dans la mondialisation a déclenché une course au gigantisme. Aucune collectivité n’est jugée assez grande pour affronter la compétition internationale entre les territoires. Même Paris serait trop petit et on veut lui faire avaler les départements limitrophes. On supprime les départements au profit des régions. Les régions sont invitées à fusionner entre elles. La France, bien que 5ème puissance économique de la planète, est priée de se fondre dans l’Union européenne laquelle se jugeant elle aussi trop petite travaille à s’élargir toujours davantage : Turquie hier, Ukraine aujourd’hui, USA demain par le biais d’un traité transatlantique de commerce et d’investissement.. On ne voit aucune limite à cette folle course au gigantisme. A quelle démesure ingérable nous mène-t-on ?
Les citoyens sont tenus à l’écart de toutes ces tractations. Ainsi c’est discrètement, sournoisement qu’ont été instituées des eurorégions. Celle qui nous concerne, dite « communauté de travail des Pyrénées » comprend les 3 régions françaises limitrophes de l’Espagne (Languedoc-Roussillon, Midi Pyrénées et Aquitaine), les 4 régions espagnoles pyrénéennes et la principauté d’Andorre. Cette eurorégion traite directement non avec Paris et Madrid mais avec Bruxelles. Le but jamais avoué est de faire disparaître les nations et de remplacer l’Europe des nations par un empire bruxellois qui fédérerait d’immenses régions.
Tous ces charcutages territoriaux ont provoqué en France une extrême confusion administrative, un enchevêtrement des compétences, une désorganisation de la République et un scandaleux gaspillage de fonds publics. Les grands perdants sont les citoyens contribuables qui paient de leur poche tous ces gaspillages et qui voient s’éloigner d’eux les centres où leur sort se décide sans eux et contre eux.
La plupart des élus, après avoir été complices de toutes ces contre-réformes, commencent enfin à se rebeller. Le moment est donc venu d’en finir avec les tripatouillages complotés en petit comité.
Sur l’organisation territoriale de notre pays
un débat public approfondi s’impose, ouvert à tous les citoyens
et conclu par un référendum.