Salon de l'agriculture : le temps des débats et des CRS
Le Salon de l'Agriculture, qui ouvre ses portes avec deux heures de retard ce samedi 24 février, se présente tumultueux pour Emmanuel Macron. Avant même l'heure officielle d'ouverture, fixée initialement à 9 h, des centaines de manifestants ont fait irruption sur les lieux, entrainant l'intervention des services de sécurité du Salon et la mobilisation des CRS dans ses allées.
![Kiran Ridley ©️AFP](/wp-content/uploads/2024/02/Kiran-Ridley-AFP-770x430.jpg)
Un 60e anniversaire agité
“Les organisateurs du Salon international de l’agriculture informent que dans le contexte actuel les conditions ne sont pas réunies pour que nous puissions ouvrir les portes aux visiteurs sereinement. La décision est prise de retarder l’ouverture de la 60e édition”, ont-ils indiqué dans une déclaration à l’AFP.
Des heurts ont éclaté samedi matin entre des manifestants et des membres du service d’ordre du Salon de l’agriculture après que des militants des syndicats FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale ont forcé une grille et fait irruption dans l’enceinte, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des empoignades ont eu lieu entre la sécurité des manifestants portant des signes distinctifs des trois syndicats, au moment où le chef de l’Etat commençait à s’entretenir avec des responsables syndicaux à proximité. Des CRS ont été déployés dans les allées du salon.
Débat d’aujourd’hui
Les différents syndicats avec lesquels le président de la République a pris le petit-déjeuner à son arrivée au Salon doivent chacun envoyer une représentation pour un débat, qui se tiendra malgré l’annulation du “grand débat” initialement prévu.
Le temps du recensement
Emmanuel Macron a annoncé samedi depuis le Salon de l’agriculture, où il a été hué à son arrivée, qu’il réunirait dans trois semaines à l’Elysée “l’ensemble des organisations syndicales, l’ensemble des filières agricoles” pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs.
Le président a également annoncé devant la presse qu’il voulait reconnaitre dans la loi l’agriculture et l’alimentation “comme un intérêt général majeur” de la France et que l’indicateur du coût de production de chaque filière devait “servir de prix plancher“. “Nous lancerons un recensement dans chaque région des exploitations qui sont dans les plus grandes difficultés de trésorerie pour pouvoir les accompagner”, a-t-il encore déclaré.