Economie

Série découverte d'un métier : Portrait de José "titi" Cano, responsable du service Espaces Verts à Sérignan

Régulièrement, la rédaction d'hérault-tribune se propose de mettre en lumière des métiers ou des savoir-faire…

Régulièrement, la rédaction d'hérault-tribune se propose de mettre en lumière des métiers ou des savoir-faire afin de les faire découvrir et éventuellement susciter des vocations. 

Cette semaine, nous vous proposons de partir à la découverte de José “titi” Cano, responsable du service Espaces Verts (Services Techniques Municipaux) à Sérignan.

 

Bonjour José, peux-tu nous parler de tes missions ?

Je m’occupe des espaces verts de la ville, il y en a environ 90 dans le village, et ça représente beaucoup de tâches variées.
Il y a le fleurissement, deux fois par an, au printemps et à l’automne. On change les fleurs dans la centaine de pots et jardinières du village. On fait ça courant mars, ensuite, il faudra régulièrement les désherber et les arroser. L’été, on arrose 3 fois par semaine, l’hiver, ça dépend de la météo.
Je m’occupe de l’arrosage des espaces verts et des stades. Aux stades, j’ai installé des programmateurs à distance avec des sondes météo qui arrêtent l’arrosage en cas de pluie et qui régulent si le temps est humide. C’est important, les économies d’eau. D’ailleurs, je travaille souvent avec Pierre Romatico, au service Environnement, pour choisir des essences de plantes locales et pour le paillage. On broie les branches que l’on taille l’hiver pour en faire un paillage gratuit qu’on dépose au sol dans les espaces verts, ça économise beaucoup d’eau. Pour refaire une programmation totale de l’arrosage de tous les espaces verts de Sérignan, à chaque changement de saison, ça prend deux jours, c’est long.
En plus de cela, on a le débroussaillage des fossés. On descend à pied, avec le rotofil. Quand il y a des branches ou des roseaux, on évacue et on voit ce qu’on peut passer à la broyeuse. A l’entrée de Valras, sur le côté gauche, il y a plein de fossés, par exemple et ça appartient à Sérignan.
Ensuite, il y a évidemment la tonte des pelouses et des ronds-points. Au printemps et pendant l’été, c’est 1 fois par semaine.
On fait aussi la taille de tous les végétaux bas et des haies. Il y en a dans tout le village : autour des deux stades, dans la rue Léon Blum, le long du cimetière vieux, dans le parc rayonnant et dans les Jardins de l’Hôtel de Ville. On taille, on ratisse, et on ramasse.
Ensuite, on traite, mais maintenant on n’utilise plus que du bio, on est passés « ville zéro-phyto ». Par exemple, on met sur les rosiers des bandelettes qui attirent les coccinelles. C’est efficace contre les pucerons et c’est mieux pour nous, on ne tousse plus quand on traite. Et quand on désherbe l’ensemble des trottoirs de la ville, au minimum trois par an, on le fait au fil maintenant. Evidemment, c’est moins toxique mais ça repousse, d’ailleurs on apprécie quand certaines personnes nous aident et désherbent devant chez eux !
Et enfin, en tant que chef de service, je réceptionne et redistribue à mon équipe les « demandes d’intervention ». Je suis aussi en contact avec les entreprises avec lesquelles on travaille : pour les traitements, les élagages qu’on ne peut pas faire, les travaux sur les stades (comme le regarnissage en graines et en sable, on injecte 30 tonnes de sable sous les pelouses chaque année !), les commandes de végétaux, les paysagistes. La plupart du temps, c’est nous qui « créons » les espaces verts ou les ronds-points, mais parfois ce sont des paysagistes.
Et puis je fais les plannings de mon équipe, je gère leurs demandes de congés. On a coupé le village en 4 secteurs, on travaille en binôme sur chaque secteur quand on peut, car pour la sécurité c’est mieux d’être par deux.

Peux-tu nous raconter une journée type ?

C’est vraiment en fonction de la météo et de la saison. C’est bien car du coup, c’est très varié. On est tous spécialisés, dans l’équipe, alors on choisit l’outil et la tâche à faire et on part travailler ! Il n’y a pas de journée type, mais on peut parler de « grosse période », de mars à mi-juin, avec le fleurissement de printemps, le soleil qui revient, l’herbe à tondre souvent et l’arrosage à faire.

Des moments désagréables dans ton travail ?
Plusieurs petites choses, comme le vandalisme des systèmes d’arrosage automatique. On a des jeunes qui s’amusent à casser les asperseurs, pendant les fêtes ou là où ils traînent, au niveau de l’école Jules Ferry par exemple, et dans les jardins de l’hôtel de ville. On a dû les changer trois fois, l’an dernier.
Il y a le vent aussi. Quand il y a du vent, c’est horrible. En janvier, on a eu un mois de vent, on ne s’entendait pas parler, et on rentrait avec le mal de tête tous les soirs à la maison. C’est pire que le grand froid.
Et puis il y a les excréments de chiens sur les pelouses. Les gens ne pensent pas qu’on travaille dessus. En plus, il nous est arrivé d’avoir des personnes qui laissent leurs chiens faire leurs besoins juste à côté de nous, dans l’espace vert sur lequel on travaille. Ils ne ramassent pas, et nous disent même qu’on est payés avec leurs impôts pour le faire. Ça, c’est vraiment désagréable.

 

Qu’est-ce que tu aimes dans ton travail ?

J’aime être dehors, pour commencer. Et j’aime parce que c’est très varié comme travail, ça change tout le temps, donc je ne m’ennuie pas. À part la tonte qui est une tâche très répétitive. D’ailleurs, l’été, on languit l’automne pour changer un peu !
J’aime créer des espaces verts, les imaginer, ou changer le fleurissement. On est au contact de la population, et quand les gens voient nos efforts, qu’ils trouvent ça beau et qu’ils le font remarquer, c’est très sympa. Je suis content qu’ils apprécient.
Et puis j’ai une bonne équipe, je l’aime bien, et pourtant on a des caractères pas toujours faciles !
Je suis Sérignanais, j’aime mon village. Je n’ai jamais voulu partir. Comme on dit ici, j’ai besoin de voir le clocher tous les jours ! Alors du coup, je prends plaisir à l’embellir, évidemment.

Le service Espaces verts est composé de : José Cano (responsable), Lucien Ricco, Gabriel Jean, Mickael Devriendt, Laurent Assemat, Julia Vidal, Julian Miranda et Vincent Massardier.

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