SÉRIGNAN - DES INSECTES ET DES VERS POUR ATTAQUER LE TIGRE
Tous ceux qui ont fréquenté la Promenade ont été plus ou moins gênés par…
Tous ceux qui ont fréquenté la Promenade ont été plus ou moins gênés par cet insecte : le tigre du platane. Originaire des États-Unis, il est arrivé en France en 1975. Réfugiés sous les écorces du tronc pour passer l’hiver, ces parasites reprennent leurs activités au printemps. Ils se nourrissent de jeunes feuilles, sur les tiges desquelles ils pondent. Une seconde génération naît pendant l'été, et parfois même une troisième. Puis les adultes entrent en hibernation et le cycle recommence.
Au-delà des dommages causés aux feuilles, ces insectes sont source de gêne pour les riverains. Cependant, aucune allergie n'a été déplorée vis-à-vis de ce parasite qui reste plus déplaisant que dangereux.
Que faire ? À ce jour, seuls des traitements chimiques s'avéraient efficaces pour se débarrasser de ces intrus.
Or, la loi environnementale « Labbé » interdit à partir du 01/01/2017 aux personnes publiques d’utiliser/faire utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries (sauf pour des raisons de sécurité…) accessibles ou ouverts au public.
Les produits phytosanitaires de bio-contrôle, à faibles risques et autorisés en agriculture biologique restent cependant utilisables, ainsi que tous les autres produits de protection des plantes (macro-organismes, substances de base).
Après études de plusieurs traitements biologiques, la ville a, cette année, testé un nouveau traitement : le nématode, un ver microscopique prédateur des larves du tigre, a été pulvérisé dans un mélange d'argile et d'eau, à raison de 2,5 milliards de petites bêtes, sur les platanes de la Promenade. Ces traitements ont été effectués à 2 reprises, en avril et début juillet.
En plus, des chrysopes (petit insecte volant, lui aussi ennemi du tigre), enfermés dans des petits sacs de toile de jute, ont été placés contre les grosses branches. Ils s'en échappent peu à peu à travers les mailles.
L'efficacité de ces solutions 100% bio, qui restent perfectibles, devra être évaluée dans le temps.