Droit

SETE - Conseil municipal : "Energies renouvelables" par Véronique Calueba

Conseil municipal 18 novembre 2019 – Délibération 28 –Dans ce rapport vous nous proposez…

Conseil municipal 18 novembre 2019 – Délibération 28 –

Dans ce rapport vous nous proposez la signature d’un contrat, il s’agit bien là  d’un partenariat associant la collectivité et ses acteurs à un opérateur privé, en l’occurrence Dalkia, filiale d’EDF.  La concession prévue à signature en 2020 est d’une durée de 30 ans.

C’est ennuyeux qu’à l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) publié le 17/06/2019, seul Dalkia ait répondu et pour cause; il semble être actuellement le seul opérateur pour ce type de projet défini par lui-même.

D’un point de vue technique:

–  Certes nous est mis en avant l’aspect renouvelable de la source d’énergie pourtant l’installation est complexe, technique, fragile, couteuse et comme inscrit en page 17, paragraphe 3.3, elle induit une consommation électrique notable.

– le caractère corrosif de l’eau de mer qui oblige à utiliser du titane dans l’échangeur thermodynamique explique la lourdeur de l’investissement. Les coûts d’entretien sont aussi élevés, car des organismes vivants viennent se déposer sur les tuyaux et filtres en plastique.

– au lieu de diminuer le nombre d’équipements chez les abonnés, il s’avère indispensable que des équipements de substitution (sécurité) et compléments soient présents chez ces derniers.

– le réseau basse température dans sa partie ouverte est particulièrement sensible au développement de légionnelles nécessitant un traitement d’eau supplémentaire.

–  Dalkia sur son site web promeut ce genre de projets en expliquant qu’ils évitent d’installer des Pompes à chaleur  mais en fait l'installation représente une Pompe à chaleur géante, ce qui n’empêche pas les usagers d’avoir à installer des équipements complémentaires pour la sécurité. Le grand gagnant reste donc Dalkia.

– le recul sur ces installations n’est pas suffisant aujourd’hui. Cette technologie récemment remise au goût du jour reste complexe. 

– de nombreuses inconnues et incertitudes apparaissent dans le document. L’investissement du concessionnaire est assujetti à l’obtention de subventions et droits de raccordement pour des travaux étalés sur 18 ans.  C’est le prix du KWh facturé aux abonnés qui assurera au final la rentabilité au concessionnaire quelle que soit la qualité de sa prestation.

En 2020 la priorité pour le développement d’une zone à construire serait de réfléchir à des bâtiments passifs ne nécessitant ni chauffage ni climatisation et produisant de l’énergie (photovoltaïque). A l’inverse ce projet sans connaitre la qualité des bâtiments neufs, privilégie la consommation d’énergie en l’habillant de renouvelable (supérieur à 50% certes, le reste provient du nucléaire évidemment). Bien sûr, quitte à produire autant le faire à partir d’énergie renouvelable mais comme toujours le KWh le plus facile à produire est celui qu’on ne consomme pas. Enfin encore un partenariat public-privé où les pertes reviendront à la collectivité et les bénéfices à l’entreprise privée.

Il ne serait pas judicieux de signer un engagement sur 30 ans pour la production d’énergie de l’entrée Est dont le développement n’est ni défini ni approuvé. En revanche la signature de ce contrat créera des contraintes pour les aménageurs, ne serait-ce que pour absorber les puissances produites.

En conclusion, il est urgent d’attendre.

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