SETE - L'afflux des bateaux de croisière, une aubaine économique également source de pollution
Pour attirer les navires de croisière, les institutions publiques ont mis le paquet à…
Pour attirer les navires de croisière, les institutions publiques ont mis le paquet à Sète : de nouveaux quais ont été construits, d'autres ont été agrandis et aménagés. L'idée est de faire de l'île singulière un arrêt incontournable en méditerranée entre Rome et Barcelone.
Une escale appréciée des touristes
Cette année, près de 80 bateaux de croisière vont être accueillis. Et à chaque fois, ce sont plus de 1 000 croisiéristes qui viennent flâner dans les rues de Sète. Pour accueillir autant de touristes, la ville de 45 000 habitants a dû s'adapter et aménager les rues. Et le charme fonctionne : “On retrouve ici l'authenticité d'un port méditérannéen comme à Marseille mais c'est beaucoup plus calme, on a passé une bonne journée” note un touriste américain conquis par la ville.
Une clientèle au fort pouvoir d'achat
Les passagers ont en général un fort pouvoir d’achat, car une croisière sur un tel bateau coûte entre 3 000 et 10 000 euros la semaine. Cela se ressent dans les commerces sétois, les touristes dépensent en moyenne 80 euros par jour et par personne en achetant des produits locaux et des souvenirs.
Une pollution même à quai
Si la présence de ces géants des mers est une bénédiction d’un point de vue économique, il en va tout autrement d’un point de vue environnemental et sanitaire. Car la médaille économique comporte un revers de taille : ces paquebots sont aussi gros que polluants. Ils constituent de véritables villes flottantes qui consomment et polluent même à quai.
Des solutions alternatives à l'étude
Afin de d'assurer une transition énergétique, ces paquebots de croisière sont invités à couper leur moteur à quai pour se brancher sur des bornes électriques. Mais les autorités se heurtent à un problème technique : “Ces navires de croisière qui abritent plus de 1 000 passagers consomme comme une petite ville, la puissance électrique sollicitée est énorme, on a besoin d’aller chercher le réseau national, qui est à peu près à 15 kilomètres, une enveloppe de 20 millions d’euros est nécessaire pour les brancher à quai ” explique Olivier Carmes, directeur général du port de Sète Sud de France.
Une réflexion est également engagée sur un système d'énergie à l'hydrogène qui serait installé sur des barges. En tout, ce problème rencontré par l'ensemble des ports accueillant de grosses unités se doit d'être résolu au plus vite.
D'ici 5 ans, 230 000 croisiéristes feront escales à Sète, quasiment le double d'aujourd'hui.