Droit

SETE - Les virages ratés

18 ans de mandat ce n’est pas rien pour apprendre de ses erreurs, pour…

18 ans de mandat ce n’est pas rien pour apprendre de ses erreurs, pour corriger, adapter afin de rectifier le tir.

D’abord et avant tout l’emploi

Avec un chômage à 22%, une précarité massive, des milliers de familles en dessous du seuil de pauvreté, F. Commeinhes aurait dû faire de l’emploi LA priorité.

Comme l’ont défendu les élus d’opposition de gauche de Sète durant ces 3 mandats,lors des conseils municipaux ou dans la rue, et ce, notamment pour les Services Publics de santé, à la Poste ou encore les Transports Publics !

Depuis 18 ans, l’emploi n’est plus la priorité de ceux qui dirigent la ville, c’est vrai pour le public, c’est vrai aussi pour le privé.

L’abandon des services ET des emplois publics.

Dès son premier mandat, F.Commeinhes, a abandonné les études lancées par la Municipalité Liberti : pour le retour à l’eau publique, ainsi que pour la Restauration Collective. La privatisation des services municipaux de proximité et des missions assurées par lesateliers techniques, dans les espaces verts, les transports scolaires et familiaux, le service électricité, l’accueil Loisirs et Vacances, et dernièrement les services nettoiement et collecte, etc… Cette dérive a supprimé de nombreux emplois publics.

Réserver du foncier pour les entreprises, c’est vital !

L’emploi c’est aussi l’implantation d’entreprises sur le territoire de la commune. La création des zones d’activités des Eaux Blanches et du Parc Aquatechnique que nous devons aux municipalités précédentes,ont permis d’accueillir des centaines d’entreprises et d’emplois (+ de 2000 emplois).

Cela aurait dû inspirer F.Commeinhes lorsque a été lancé le projet de l’Entrée Est et ce n’est pas par hasard qu’il a soutenu la disparition du schéma de mise en valeur de la mer, dédiant exclusivement cette entrée à l’économie, pour y substituer un SCOT ouvrant la porte à l’ urbanisation. Sur les 200 000m2 de plancher, seulement 30 000 m2 sont prévus à l’activité de service existant. Sur ces 30 000 m2, seulement, 15 000 m2 sont affectés à de nouvelles activités.

Autant dire, aucune réserve foncière pour préserver l’avenir.

Le béton partout !

Si le 1er mandat de François Commeinhes, s’est distingué par un matraquage fiscal sans précédent, la vente du patrimoine foncier (Villeroy et Carrière du Ramassis) a mis en orbite la flambée immobilière qui n’a cessé de croitre depuis.

Le 2ème mandat aurait pu être l’occasion de rectifier le tir. Hormis une timide reprise de la construction de logements plus sociaux et de la réhabilitation du logement ancien, engagée sous la gouvernance Liberti, la spéculation immobilière s’est étendue à toute la ville (Corniche, tour de Montagne, St Clair, boulevard J-M Grangent, Jardin des Fleurs, Ponts, Quartier Haut, etc.).

Le lancement des projets Entrée Est et Ouest, au détriment du patrimoine, de l’environnement et du cadre de vie des sétois, parachève cette stratégie.

Les conséquences de ces choix d’aménagement ont fait exploser les bases fiscales, le prix au mètre carré, les loyers, qui fait de Sète, aujourd’hui, une des villes les plus chères.

Dans ce contexte, l’accroissement de la population s’est faite au détriment des plus actifs, des plus jeunes, pouvant de moins en moins se loger ou s’installer et contraints de quitter la ville.

De même, les évolutions dans le transport urbain auraient dû conduire F. Commeinhes, comme les Elus de Puissance Sète – Le Rassemblement l’ont proposé, à engager une étude de faisabilité sur la gratuité totale des transports urbains, et pas seulement en saison touristique ou le mercredi pour le marché, concernant les navettes maritimes.

Pour l’activité commerciale, si la centralité des Halles en cœur de ville a été préservée, il n’en est pas de même pour les petits commerces, qui souffrent de l’extension du stationnement payant, et des autorisations d’extension des grandes surfaces en périphérie de la ville.

Enfin, si la vie culturelle est plus que jamais un atout sétois, avec de grandes manifestations et les festivals depuis toujours, la création des lieux emblématiques comme le Théâtre de la Mer, le Musée Paul Valéry, l’Espace Brassens, l’Ecole des Beaux-Arts, le MIAM, le CRAC, pour ne citer que ceux-là, sont l’œuvre des municipalités Arraut, Martelli, Marchand, Liberti. La continuité est donc la moindre des choses. En revanche, l’inaccessibilité des spectacles à tous, en raison des tarifs élevés, la disparition de nombreuses fêtes et des lieux créatifs à l’échelle des  quartiers, la suppression de tous les corsos (Noel, St Louis, fête des écoles) et des animations de rue, n’est pas non plus une bonne chose en terme de lien social.

Le bilan de ces 18 années de gouvernance ne saurait donc se réduire à l’avalanche de communication laudative, personnifiant les actions de F.Commeinhes, qui inonde la ville, sans la prise en compte des données sociales, économiques, sociétales, démographiques, avec les tendances lourdes qui s’en dégagent est indispensable. Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

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