Synthèse du Davos des PME : "L’entreprenariat est-il réservé aux masochistes ?"
La dernière rencontre du Davos des PME du mardi 7 février dernier a réuni des chefs d’entreprise à Castelnau-le-Lez sur le thème : « L’entrepreneuriat est-il réservé aux masochistes ? ». Des propositions et recommandations opérationnelles utiles pour les PME ont été formulées à cette occasion. Synthèse…
Réunissant une quarantaine de personnes, ce débat a présenté quelques traits de caractère de l’entrepreneur de TPE/PME.
Tout d’abord, en tant que créateur ou créatrice d’entreprise, c’est un visionnaire. Son projet de création repose sur une analyse et une maîtrise du contexte économique. Il est convaincu du réalisme de son projet qu’il défend avec une grande volonté. Pour cela, il peut être perçu comme un aventurier avec toutefois, un goût du risque mesuré. La confiance en son projet et en lui-même se mesureront par le fait qu’il sait le « vendre » pour trouver les ressources indispensables au lancement de son entreprise.
Une fois l’entreprise lancée, afin de la développer et faire vivre cette activité, l’entrepreneur indépendant et autonome par nature doit se montrer décisionnaire car il est seul à tout diriger.
En fin stratège, il est créateur d’idées nouvelles et doté d’une grande adaptabilité pour faire face aux réactions de son marché, toujours fluctuant. Il doit alors démontrer ses capacités de bon gestionnaire, car la trésorerie de l’entreprise reste le maître mot pour le maintien de l’activité.
Mais l’entreprise s’intègre dans un monde économique complexe de par ses réglementations changeantes dans les domaines du droit, de la fiscalité et des questions sociales. L’entrepreneur a besoin alors de s’entourer de conseils. Il doit prendre conscience de ses propres limites. S’il choisit de rester indépendant, il fera appel à des ressources externes indispensables à son développement. S’il choisit d’embaucher, il deviendra alors un chef d’orchestre, garant de la direction à maintenir pour faire progresser son entreprise en sachant déléguer et faire confiance.
Dans les deux cas, le manager doit être un communiquant ; le projet initial devient intérêt collectif où une forme de hiérarchisation naturelle s’installe grâce à la constitution d’un réseau indispensable à l’existence de l’activité et à sa reconnaissance.
En conclusion, le masochisme chez l’entrepreneur reste une question complexe. Dans tous les cas, l’entreprenariat reste une aventure grisante où la créativité, l’indépendance et l’adaptabilité sont les maîtres mots !
La position du Davos des PME
- – Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?
– Réponse du Davos : c’est une personne qui a une vision, qui la transforme en projet puis en entreprise (avec une notion de long terme, de durabilité). C’est aussi un “accoucheur” de solution destinée à répondre à des besoins clairement identifiés. Il lui faudra savoir “lever des fonds” (charisme, synthèse, pertinence …), mais à condition d’avoir un modèle économique qui permette de générer du chiffre d’affaires et de la rentabilité.
2. – Existe-t-il un profil-type d’entrepreneur ?
– Réponse du Davos : non, il y aurait plutôt plusieurs profils. Il y a par contre un état d’esprit d’entrepreneur qui se caractérise, entre autres, par une prise de risque calculée, qui peut se matérialiser par une forme de “lâcher prise”, avec pour conséquence de s’affranchir de la notion de risque.
3.- Comment savoir si on a la fibre entrepreneuriale ? Est-ce inné ou peut-on l’acquérir ?
– Réponse du Davos : Il vaut mieux avoir un tempérament bien trempé pour porter son idée ou celle que l’on a identifiée, à défaut être très fortement convaincu de la pertinence de son projet et être pluridisciplinaire, au moins dans la phase de lancement.
En conclusion : Pour entreprendre, il vaut mieux ne pas avoir peur de se faire un peu mal.
La rapidité d’évolution du monde économique actuel, la fulgurance de la circulation de l’information et son audience mondiale imposent une réactivité et une analyse permanente de la situation de l’entreprise.
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