Université de Montpellier : un partenariat inédit avec le monde judiciaire (TGI - SPIP)
L’Université de Montpellier a répondu favorablement à la demande du procureur de la République et s'engage dans la mise en place de la peine alternative TIG. Le travail d'intérêt général permet de faire effectuer à la personne condamnée une activité utile pour la société, dans une démarche réparatrice, par un dispositif de réinsertion sociale formatrice des personnes condamnées, notamment des plus jeunes.
Le 3 juillet 2017, l’Université de Montpellier signera une convention innovante de partenariat avec le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Montpellier, à laquelle se joint le service pénitentiaire d’insertion et de probation de l’Hérault. L’objet de cette convention est d’accueillir des personnes condamnées à une peine de travail d’intérêt général (TIG). Montpellier est l’une des premières universités de France à s’engager dans cette démarche solidaire et citoyenne.
Des travaux utiles relevant du secteur non marchand
Les travaux proposés doivent être utiles. Ils doivent relever du secteur non marchand et ouvrir des perspectives d’insertion sociale et professionnelle à la personne condamnée. Il s’agit par exemple d’améliorer l’environnement (entretien des espaces verts, débroussaille), d’effectuer des travaux d’entretien et de manutention, ou de réparer les dégâts liés au vandalisme. Mais également d’entretenir ou rénover le patrimoine (restaurer un bâtiment historique). Ou d’effectuer des actes de solidarité (accompagnement de personnes handicapées, lecture pour des non-voyants…). Enfin, il s’agit de participer aux activités culturelles (accueil du public) mais aussi d’accomplir des tâches administratives (classement, archivage, recherche documentaire) ; ou encore d’éducation à la citoyenneté ou de travaux pédagogiques…
Une peine alternative à l’incarcération
Le travail d’intérêt général (TIG) permet de faire effectuer à la personne condamnée une activité utile pour la société, dans une démarche réparatrice, et implique également la collectivité dans un dispositif de réinsertion sociale des personnes condamnées, notamment des plus jeunes, par son caractère formateur. Institué par la loi du 10 juin 1983, le travail d’intérêt général (TIG) est une peine alternative à l’incarcération qui consiste en un travail non rémunéré au sein de la société civile : collectivités (mairies de Montpellier, Castelnau-le-Lez, Lattes…), établissements publics (archives départementales, SNCF, DREAL, gendarmerie…), associations (AFPA, Restaurants du cœur…).
Signature à la fac de droit
La signature de la convention de partenariat pour la mise en œuvre du travail d’intérêt général au sein de l’Université de Montpellier aura lieu le 3 juillet, à la Faculté de droit et science politique de Montpellier, en présence d’Éric Maréchal, président du TGI de Montpellier ; de Christophe Barret, procureur de la République près le TGI de Montpellier ; de Philippe Augé, président de l’Université de Montpellier ; Myriam Bouzat, vice-présidente en charge de la coordination de l’application des peines ; et de Christophe Cressot, directeur départemental du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de l’Hérault