Tourisme — Vallée de l'Hérault

Vallée de l’Hérault, tourisme : “Nous cherchons à nous positionner aux côtés de la métropole et des grandes agglomérations"

Attractivité, alliance locale et gestion des flux touristiques. A l'occasion du lancement de la saison 2024, le vendredi 12 avril, les acteurs de la Vallée de l'Hérault ont évoqué les grands enjeux du territoire.

Miser sur le tourisme, une stratégie partagée

Après un printemps exceptionnel, un été en montagnes russes et un automne assez remarquable en 2023, les regards se tournent désormais vers la nouvelle saison touristique qui débute dès avril, pour le plus grand plaisir des acteurs de la vallée de l’Hérault.

Quels sont donc les enjeux de cette saison à venir ? Continuer à proposer, à créer, à accompagner, et surtout à moderniser, tant du côté des propositions que des moyens.

“Nous venons chercher la beauté dans les gorges de l’Hérault, à Saint-Guilhem-le-Désert et dans bien d’autres paysages, tout ce qui peut être magnifié, lance Jean-François Soto, président de la Communauté de communes Vallée de l’Hérault. Nous avons un territoire qui gagne et nous sommes fiers de soutenir l’Office du tourisme intercommunal. C’est également une volonté politique affirmée dans nos budgets.”

Et ce qui met le sourire à Claude Carceller, maire de Montpeyroux et président de Tourisme Saint Guilhem Vallée de l’Hérault, c’est que ces derniers sont validés “avec unanimité”. Selon lui, si l’office de tourisme est aussi performant, “c’est aussi parce que la Communauté de communes met 700 000 euros sur le tourisme, rien que dans le fonctionnement” un investissement qui montre “toute l’importance qu’a le tourisme”. 

Créer des vases communicants

Si le principe coule de source, il n’est pas toujours facile d’irriguer l’ensemble des territoires et des secteurs. Ainsi, tous les acteurs du territoire se sont affairés à construire des ponts. “Nous cherchons à nous positionner aux côtés de la métropole et des grandes agglomérations, en tirant parti de nos atouts et en travaillant sur nos faiblesses, reconnaît le président de la CCVH. Il faut lier la culture, le sport et le patrimoine, promouvoir le beau et le préserver. Maintenir cette beauté est un défi, et nous bénéficions du soutien du département dans cet effort. Globalement, notre objectif est de créer un lien entre tout ce qui fait qu’il fait bon vivre dans notre territoire.”

Pour Jean-François Soto, faire de cette stratégie commune passe par tous les domaines : fléchage, mise en avant des produits locaux, célébration des artisanats locaux, aménagements routiers, développement des voies cyclables, marketing territorial… Ce travail de fond, l’office de tourisme en est bien conscient : “Le tourisme, ce n’est pas uniquement afficher une image, c’est tout un travail qui se fait en transversalité. Le tourisme, il est dans l’économie, parce qu’il y a des budgets qui rentrent et des emplois qui se créent. Le tourisme, il est aussi dans l’environnement, puisqu’on essaie de faire en sorte que les touristes soient respectueux. Le tourisme, il est bien entendu dans la culture et dans le sport puisqu’on fait en sorte de guider les pratiquants vers les choses à visiter et à voir.”

Rééquilibrer les flux

Recherche de nature, quête de “slow tourisme”, désir de tourisme durable, envie de terroirs authentiques : la pandémie a été un accélérateur pour de nombreuses destinations, parmi lesquelles la vallée de l’Hérault, dont la dynamique a été quelque peu freinée au cœur de l’été en raison des conditions climatiques trop intenses. “Au cours des cinq dernières années, nous avons enregistré une augmentation de 25 % de la fréquentation touristique totale sur l’année. Cependant, nous avons noté une légère baisse de 4 à 5 % en juillet et août. Cette tendance suggère que les saisons intermédiaires deviennent de plus en plus attrayantes pour les visiteurs”, avait glissé Robert Siegel, maire de Saint-Guilhem-le-Désert, au moment de dresser le bilan de la saison 2023. 

Si la hausse des températures est évidemment un facteur de découragement, c’est avec beaucoup de plaisir que les acteurs de l’office de tourisme et les élus constatent un report sur ce qu’on appelle communément “les ailes de saison” (printemps et automne), mais qui mériteraient aujourd’hui d’être élevées au rang de “haute saison”, au même titre que l’été.

Ce déplacement des arrivées touristiques sur l’année est un facteur évident dans le rééquilibrage des flux, souvent concentrés sur Saint-Guilhem-le-Désert, le Pont du Diable et les gorges de l’Hérault. Afin d’alléger ces sites de renommée nationale, voire mondiale, un autre enjeu, lui aussi de taille, se pose : l’irrigation des villages jusqu’ici satellites ou points de passage. Fléchage, création de circuits découverte, animations, tous les outils à la disposition des acteurs du tourisme, et donc de l’économie, sont employés pour que les 28 villages de ce territoire tirent leur épingle du jeu. Exemple parfait de cette stratégie globale : les rendez-vous Place au Terroir. Lancé l’an dernier, ce groupement de rassemblement voit une vingtaine de communes s’animer autour du vin, du terroir et pour certains de la musique.

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