Droit

VIAS - Compte rendu conseil municipal du 08/02/07 - Propagande électorale.

A défaut de débat budgétaire fixé à plus tard, c'est effectivement le titre que…

A défaut de débat budgétaire fixé à plus tard, c'est effectivement le titre que l'on pourrait donner à ce dernier Conseil Municipal.

En effet la question du jour était : l'aménagement du Nord de Vias.

Au-delà de toute polémique, il est certain que ce projet, dans sa globalité, est évidemment nécessaire pour un développement maîtrisé de Vias. Mais…

A la suite d'une délicate présentation de la part des représentants d'Hérault Aménagement, Monsieur le Maire n'a pu résister de se pourfendre dans une démonstration de politique électoraliste. Nous le citons :
« Nous respecterons la loi SRU (20% de logements sociaux) – J'y tiens et je le ferai ». Evidemment c'est la loi !
« Nous essaierons d'atteindre cette fois l'objectif de cette future ZAC ». Ah bon !
« Nous ferons preuve de prudence et de concertation ». Tiens le discours change !
« Ce projet permettra à nos jeunes d'accéder à la propriété… ». Bravo ! Mais quand ?
« Cela sera peut être une solution pour certains cas sociaux de la Côte Ouest ». On note que dans ce dossier, le Maire ménage la carotte et le bâton!
« Des réserves foncières sont prévues pour des équipements publics tels que : collège, maison pour les Seniors… ». Pour l'anecdote nous tenons à la disposition des Viassois un article du quotidien régionaldébut 2003) où le Maire s'exprimait ainsi : « l'idée d'implanter un groupe scolaire au nord de Vias reste une idée fantaisiste … ». Il faut un certain zeste de culot !

Hélas comme dans tout projet il y a un paramètre temps. Le calendrier très optimiste prévu par l'aménageur fait état des premières constructions en …2011 !!!
Et d'ici là, que deviennent toutes les promesses ?

Mais rappelez vous déjà en 2000 (année pré électorale) seulement deux exemples : Monsieur le Maire alimentait le quotidien des Viassois par :
– une extension de ZAC avec en filigrane tous les avantages et les retombées financières pour la Commune. On connaît aujourd'hui le résultat ; nous y reviendrons.
– la construction d'une maison de retraite pour nos aînés, en réalité aujourd'hui maison médicalisée, qui a vu le jour dix ans après sa première annonce, pour accueillir fin 2006 seulement 5 % de Viassois…

Que de palabres, que de matraquage de l'opinion ! Mais surtout que de temps perdu !!!

Alors qu'aujourd'hui nous devrions être sur ces terrains du nord de Vias à voir nos enfants gambader dans ces quartiers, où nos seniors écouleraient des jours paisibles dans une vraie maison de repos près de chez eux à proximité de « notre » Château de la Gardie… La ville observant déjà les retombées socio économiques ! Et bien non !
Par laxisme, et par l'absence totale de vision et de gestion du futur toute une population va attendre 5 ans voire 6, que le projet devienne réalité, sans compter tous les aléas qui peuvent subvenir dans ce genre de situation.

Certes, chères Viassoises et chers Viassois, c'est à grand coup de concertation, et en grandes pompes (contexte électoral oblige) que vous allez découvrir dans les semaines à venir ce projet, qui est encore dans les cartons. Peut être aurez- vous droit à une maquette ?

Voilà le résultat d'une politique d'attentisme et d'immobilisme dont souffre Vias depuis maintenant près de 25 ans. Le constat est là, il ne s'invente pas !

C'est le bilan d'une gouvernance sans cap ni capitaine.

Vias est désormais le parent pauvre du littoral :
– une ZAC stoppée net, qui entraîne de graves contentieux juridiques dont nul ne connaît la finalité, mais qui, de toute façon, auront des répercussions sur le budget communal.
– Aucune nouvelle zone urbanisable d'ici 5 à 6 ans
– Un lourd problème socio environnemental : la côte ouest. Combien de procès, combien d'honoraires de justices, combien d'incompréhensions et pour quel résultat !

Vias : 5000 habitants, 2ème ville d'hôtellerie de plein air, 6 kilomètres de plage, plus de 150 jours de soleil par an. Quel gâchis !!! Quel héritage !

L'autre question où Monsieur le Maire se devait encore d'enfoncer le clou (vis-à-vis de Qui ?) était la question n° 4 : point sur l'aménagement de Vias plage.

« On ne construit plus en bord de mer .C'est aussi simple que ça » s'exclame t-il ! « On approfondit la perspective d'un plan d'eau, un port, mais on s'y prendra d'une façon plus préparée que pour la ZAC. » Diantre cette ZAC deviendrait-elle une obsession pour le Maire ?
Lui qui attaque en justice l'Etat et l'aménageur (la Sebli), commencerait-il à avoir des doutes sur l'issue ? Certes la ZAC a été stoppée par jugement du Tribunal Administratif de Montpellier le 12 mai 2005. Mais ce tribunal qu'a-t-il conclu ce jour-là en application de l'article L.761-1 du code de justice administrative ?

Article 2 : la délibération de la commune de Vias du 12 juillet 2000 est annulée.
Article 3 : la délibération de la commune de Vias du 30 août 2001 est annulée
Article 4 : la délibération de la commune de Vias du 20 décembre 2001 est annulée
Article 5 : la délibération de la commune de Vias du 06 juin 2002 est annulée

En fait, le Tribunal Administratif n'a fait qu'annuler les décisions du Conseil Municipal de Vias qui donnaient feu vert aux différentes opérations ; l'aménageur ne faisant qu'exécuter ses ordres (voir : droit de réponse de Mr Couderc dans la lettre Municipale de décembre 2006).

Et puis, Mr le Maire n'était-il pas jusqu'en 2005 administrateur de la SEBLI ? Donc au courant de tout ! N'est-ce pas lui qui a signé l'avenant n° 5 avec sa majorité le 30/08/2001* donnant approbation de la modification extension de la ZAC. ? Cet avenant stipulait entre autre : « l'aménagement de cette zone est poursuivi sous la direction et le contrôle de la commune et à ses risques financiers. En conséquence, à l'expiration de la convention publique d'aménagement pour quel motif que ce soit, l'opération étant ou non achevée, la commune bénéficiera du solde positif ou versera une participation destinée à couvrir les charges de l'opération non couvertes par les autres produits de l'opération ».

Pendant que Mr le Maire essaie de se convaincre lui-même « on restera debout… on ira devant les tribunaux… » 8000 € d'intérêts mensuels viennent renforcer l'addition. Addition qui continue à se corser puisqu'un promoteur, Bacotec qui avait obtenu un permis de construire désormais annulé, attaque la commune.

Alors, cessez de faire croire Mr le Maire, que notre groupe se réjouit de cette affaire qui plonge Vias dans une situation délicate pour plusieurs années. Nous disons seulement que les responsables de cet état de fait sont le Premier Magistrat et son équipe qui ont pris et cautionné dans ce dossier des décisions hasardeuses et souvent non conformes.

Il faut cesser d'alimenter les Viassois de faux espoirs ; arrêter de dépenser l'argent du contribuable dans les intérêts et autres frais de justice fort coûteux, et essayer de négocier ce qui est encore négociable afin d'alléger cette épée de Damoclés qui pèse sur la tête des Viassois …5 millions d'€uros.

Yveline Baumes – Robert Prades
Conseillers Municipaux Avec Et Pour Vias

* Nous tenons à la disposition des Viassois tout document auquel nous faisons référence.

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