VIAS - De Dakar à Saint-Pierre et Miquelon, Charles De Gaulle honoré par André Bessière
De Dakar à Saint-Pierre et Miquelon, Charles De Gaulle honoré par André Bessière « Saint-Pierre…
De Dakar à Saint-Pierre et Miquelon, Charles De Gaulle honoré par André Bessière
« Saint-Pierre et Miquelon avait montré à la face du monde ce que serait la France Libre lorsqu’elle pourrait choisir » André Bessière
Ce vendredi 20 mai, c’est en présence de Jordan Dartier, Maire de Vias, et devant une salle de la Vigneronne attentive, qu’André Bessière témoigne. Il raconte une partie méconnue, mais non sans importance, de l’histoire de ce Grand Homme qu’il n’est plus nécessaire de présenter :
« Au cours de son existence, l’heure de la presque unanimité française sonnera trois fois pour le Général De Gaulle.
La première, dans le minuscule archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon en décembre 1941, la deuxième, accomplissement de sa vocation victorieuse lors de la libération de la France, à Paris en août 1944, enfin la troisième, répétition du même triomphe à son retour au pouvoir, à Paris en Mai 1958.
De ces trois épisodes, le plus significatif de la Résistance Gaulliste et de la Renaissance Française, sans lequel les deux autres n’auraient pu avoir lieu, c’est celui de Saint-Pierre-et-Miquelon où, le 25 Décembre 1941 pour la première fois depuis le 18 Juin 1940, une population de souche exclusivement française le plébiscite. »
Suite à l’échec de Dakar en septembre 1940, qui met en cause la France Libre et son impact sur le régime de Pétain, le Général De Gaulle prend ses quartiers en Afrique Equatoriale, à Brazzaville.
Très vite, les évènements emmènent ce dernier à rallier les îles de St-Pierre et Miquelon qui, depuis le 18 juin 1940, expriment leur désir ardent de se ranger sous son égide. Elles ont néanmoins été interdites de ralliements par les Etats-Unis qui soutiennent Pétain et ne souhaitent pas reconnaitre De Gaulle et sa France Libre.
Ce dernier attendra le moment propice du 25 décembre 1941, pour choisir de se dresser contre les Etats-Unis en donnant l’ordre à l’Amiral Muselier d’occuper ces îles. Ce jour-là, c’est une population Française qui plébiscite enfin le Général De Gaulle et sa France Libre. Il venait de réimposer sa personnalité à la face entière du monde, préfigurant ce qui devrait se passer lorsque la France serait à même de choisir.
Ainsi, cet archipel a servi de banc d’essai au Gaullisme et à De Gaulle. On y perçoit ses méthodes, sa grandeur épique, son sens aigu de l’avenir mais aussi, à quelques signes précurseurs, les malentendus et les divisions que sa personnalité est exposée à provoquer…
26 ans plus tard, invité par la municipalité de Saint-Pierre et Miquelon, le Général De Gaulle, alors Président de la République, se souviendra en prenant la parole sur le quai où débarquèrent les marins de la France Libre :
« Bonjour Saint-Pierre et Miquelon qui fut soudain, pendant la guerre, le symbole même et l’enjeu de l’indépendance de la France. L’arrivée de la Force navale de la France Libre, commandée par l’amiral Muselier permit au territoire de rentrer dans la guerre pour la libération. Comment aurais-je oublié que trois des quatre navires libérateurs furent coulés au service de la France et qu’une trentaine de Saint-Pierrais y furent noyés. Quelle émotion je ressens à vous voir ! La France aime et estime