Politique — Montpellier

[VIDEO] Montpellier : Stop aux injonctions de VINCI, Manu Reynaud veut du débat sur le COM

« Ce n’est pas à un opérateur d’autoroutes de faire de la politique sur le territoire, » affirme Manu Reynaud, 2e adjoint au maire de Montpellier. Il vise directement Salvador Nunez, directeur opérationnel chez VINCI qui voudrait installer sa « méga-autoroute » au cœur d’une ZFE.

COM comprendre : Contournement ouest de Montpellier « Aujourd’hui, il n’y a pas un seul coup de pioche… Le COM, ce n’est que de la COM » explique en conférence de presse, Manu Reynaud Président du groupe Choisir l’écologie à Montpellier. Il propose une alternative de boulevards urbains et souhaite du débat sur cette question du COM.

Club de la presse ce jeudi, l’adjoint de Michaël Delafosse veut créer le débat, mais surtout alerter : « depuis plusieurs mois Salvador Nunez est en roue libre, il avance seul, sans les avis des élus et sans aucune commande politique » note Manu Reynaud.

Pour l’élu écologiste à quelques jours du premier COPIL (Comité de Pilotage) prévu en préfecture le 15 février prochain, il faut proposer une alternative aux différentes déclarations et communications du Groupe VINCI, faites par la voix de son directeur opérationnel, Salvador Nunez.

[VIDEO] Interview de Manu Reynaud, 2e adjoint au maire de Montpellier, président du groupe Choisir l’écologie à Montpellier : « la société VINCI oublie qu’il y a des élus sur le territoire »

« Stop, c’est terminé, on ne construit plus d’autoroutes en ville, » Manu Reynaud dénonce un projet connu seul de VINCI dans les détails, et il n’entend pas laisser M. Nunez, faire de la politique, il questionne : « par qui a été élu ce monsieur ? » Le responsable politique des écologistes citera les différentes déclarations du directeur opérationnel lors de cette conférence de presse, tant elles lui paraissent surréalistes, par exemple : « si vous me dites que je fais de la politique, forcément, puisque mon travail c’est de faire l’aménagement du territoire pour le compte et au nom de l’État. Quand vous faites des choses qui transforment le territoire, vous faites de la politique. » Ou encore : « on entend beaucoup de contre-vérités sur ce projet. Les seuls à vraiment savoir, c’est mon équipe et moi-même. »

Deux boulevards urbains. « C’est à VINCI de payer ! »

Avec environ 300 millions budgétés « donc pour le même coût que le projet de VINCI sur le COM,» le groupe des écologistes propose deux aménagements : un boulevard urbain Ouest, soit 2X2 voies à 70 km/h, avec une voie dans chaque sens réservé aux bus et au covoiturage, tout en conservant l’échangeur actuel avec l’A750. 

Et dans la même enveloppe avec une concession de l’A709 qui s’achèvera en 2032, pour éviter les factures à venir annoncées par Salvador Nunez, que Manu Reynaud se plaira à citer une nouvelle fois : « l’A709 est vieillissante … elle va nécessiter des investissements liés à son entretien. » Le 2e adjoint de Michaël Delafosse propose là aussi, une transformation de l’A709 en boulevard Urbain Sud. Pour les écologistes se sera les 2X3 voies existantes à 70 km/h et toujours une voie dans chaque sens réservée aux bus et au covoiturage. À noter, la nécessité d’un nouvel échangeur Odysseum, Sud de France et aussi les bretelles manquantes à mettre en place sur les échangeurs existants. Les écologistes en sont convaincus : « nos propositions, permettront de mieux circuler dans la métropole avec moins d’impacts environnementaux, moins de bruits et avec des économies sur le foncier. »

Le président du groupe Choisir l’écologie à Montpellier, Marie Massart, Fatma Nakib, et Eddine Ariztegui alertent encore, et nomment l’étude des Shifters, l’association qui œuvre à la décarbonation de l’économie : « en l’état, le COM entraînera une augmentation de 269.000 tonnes de CO2 en 20 ans, tout en détruisant des centaines d’hectares de terres agricoles et de forêts. »

Manu Reynaud est clair et direct : « si pour Salvador Nunez, il faut de très gros investissements sur l’A709, pour nous, élus écologistes, c’est à VINCI de payer. » Concernant le Contournement Ouest de Montpellier, pour l’heure il n’y pas « d’avancées ou de prochaines étapes » à avoir, « il y a un débat à respecter », explique l’élu. Et il assure, ce n’est pas « un sondage orienté » qui va décider, de ce qui doit être fait, « je précise que depuis 2020, il n’y a eu aucune consultation de la métropole. »

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