Patrimoine — Clermont-l'Hérault

[VIDÉO] Un si grand Hérault : la "Cité des Guilhem", gardienne du château

Niché majestueusement dans les hauteurs de Clermont-l'Hérault, le château des Guilhem incarne discrètement les siècles révolus. Sous l'impulsion du maire Gérard Bessière, cet édifice historique est désormais la propriété de la municipalité et connaît une renaissance grâce à la détermination des bénévoles de l'association "La Cité des Guilhem".

Le Château féodal de Clermont-l’Hérault est un témoin authentique du passé glorieux de la région, mentionné pour la première fois en 1140 dans le cartulaire de l’abbaye de Gellone. Aujourd’hui, seuls les anciens remparts, le donjon et l’ancienne salle des armes subsistent, préservés, gardés et animés par l’association la Cité des Guilhem, comme nous le raconte son président Vincent Morel.

Château de Clermont-l'Hérault ©Louise Brahiti
Château de Clermont-l’Hérault ©Louise Brahiti

Quelle est la genèse de l’association ?

Vincent Morel : “Créée en 2019 sous le nom ‘Autour du Rhonel’, l’association s’est donnée pour mission de préserver et mettre en valeur le patrimoine historique de la ville. Après l’acquisition du château par la municipalité en 2021, elle a été refondée et rebaptisée Cité des Guilhem, en référence à l’histoire du territoire.”

L’année 2021 a été particulièrement marquante sur ce dossier…

Vincent Morel : “Oui, lors des Journées européennes du patrimoine de 2021, notre engagement envers le château a pris un nouveau tournant lorsque le maire Gérard Bessière m’a invité à prendre la parole en tant que représentant de l’association ‘Autour du Rhonel’. À cette époque, le bureau de l’association avait démissionné et nous manquions de projets concrets pour le monument. Après mon discours, Philippe Carbone m’a abordé avec l’idée amusante de faire de la musique dans la salle des gardes du château. J’ai alors cherché à connaître ses besoins, et il a suggéré qu’il serait bon de déblayer les gravats pour libérer de l’espace et mettre en valeur la salle. C’est ainsi que notre première mission a pris forme.”

Comment débute-t-on un projet aussi ambitieux ?

Vincent Morel : “Il a d’abord fallu déterminer où stocker les gravats, et nous avons rapidement réalisé qu’il était nécessaire de débroussailler les parties extérieures, devenues sauvages, pour les préserver. Nous avons décidé de poursuivre avec enthousiasme ! Nous avons consacré beaucoup de temps aux jardins, et l’un de nos bénévoles, un tailleur de pierre, nous a alertés sur l’effondrement imminent des terrasses. Avec son aide, nous avons rétabli leur solidité, tout en veillant à ce que nos réalisations puissent être retirées sans causer de dommages au patrimoine, une nécessité quand on travaille sur ce genre de projet.”

Quelle est la dynamique de l’association trois ans après ?

Vincent Morel : “Notre élan s’est rapidement transformé en une véritable aventure pour les membres de l’association, qui compte désormais près de 150 membres et une soixantaine de bénévoles actifs. En plus de gérer les gravats, des travaux d’aménagement extérieur ont été entrepris pour rendre le site accessible. Aujourd’hui, l’association Cité des Guilhem se concentre sur trois missions principales : la valorisation du château et de ses jardins, l’animation du site par le biais de la vice-présidente Annie Audran et de la commission Événements, ainsi que des actions pédagogiques ciblant notamment les jeunes. Parmi les projets à venir, nous avons la production d’huile d’olive locale. L’année prochaine, une fois le débroussaillage presque terminé, nous prévoyons de planter et d’entretenir des oliviers, d’organiser des récoltes et des ateliers de ramassage pour les enfants, afin de créer l’huile du château.”

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