Santé — France

Week-end de dons au Sidaction : le Covid ne doit pas faire oublier le Sida

Le Sidaction – collecte de fonds au profit de la recherche médicale sur le VIH – revient ces 26, 27 et 28 mars 2021. Le contexte sanitaire, focalisé sur la lutte contre la Covid, ne doit pas éclipser la nécessité de soutenir cette cause importante.

Par peur d’attraper le Covid en allant en hôpital se faire tester pour le VIH, de nombreux Français ont renoncé à savoir s’ils sont porteurs du Virus d’Immunodéficience Acquise.

Selon le Sidaction, “La crise sanitaire a eu un impact direct sur les activités de lutte contre le sida en France et à l’étranger : associations sursollicitées, réduction ou arrêt des activités de prévention, consultations médicales reportées et projets de recherche suspendus. La pandémie a ébranlé l’activité de dépistage en 2020. On compte 650 000 tests de dépistage en moins de janvier à octobre par rapport à ce qui était attendu et cela pourrait provoquer un risque de reprise de l’épidémie”.

Comment donner au Sidaction ?

En effectuant un don du montant de votre choix sur https://don.sidaction.org/ ou par téléphone en appelant le 110 (numéro d’appel gratuit), par courrier envoyé à Sidaction – 228, rue du Faubourg Saint-Martin – 75010 PARIS ou encore par SMS en envoyant “don” au 92110 (il s’agira dans ce cas d’un don limité à 5 euros).

Où vont les fonds récoltés grâce au Sidaction ?

En 2020, grâce aux dons, 30 projets ont été soutenus en recherche fondamentale, clinique et sociale ; 60 programmes ont été menés par 29 associations dans 18 pays ; 88 projets d’aide aux malades et de prévention ont été menés par 67 associations françaises soutenues par Sidaction. 70% des ressources collectées en 2020 étaient consacrés aux missions sociales ; 23% ont financé les frais de collecte ; et 7% ont couvert les frais de fonctionnement.

Qu’est-ce que le Sida ?

Le Sida (Syndrome d’Immuno-Déficit Acquis) est un déficit immunitaire chronique induit par le VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine. Ce virus fait partie de la famille des rétrovirus. Apparu dans les années 1980 aux Etats-Unis, il a d’abord été assimilé à la communauté homosexuelle avant de se répandre chez les hétérosexuels. Dans le monde, en 2016, 36,7 millions de personnes étaient porteuses du VIH, dont 150 000 en France. On estime qu’il y a plus de 6.000 contaminations par an en France.

Il se transmet par voie sexuelle le plus souvent, et de la femme enceinte au bébé.

Après des générations de personnes très sensibilisées à ce fléau, les jeunes actuels sont particulièrement exposés, par méconnaissance du mode de contamination, principalement sexuel.

Dans quels cas se faire tester ?

Effectuer un test ELISA de dépistage du virus du Sida est indispensable que vous ayez des rapports fréquents – hétérosexuels ou homosexuels – non protégés avec des personnes différentes ou que vous ayez eu un seul rapport non protégé avec une seule personne. Ou si le préservatif que vous avez utilisé s’est rompu. Si vous vous droguez, l’échange d’aiguille avec une autre personne peut vous avoir infecté, si celle-ci est porteuse du virus. Les transfusions de sang peuvent également être en cause dans certaines contaminations.

En cas de viol, d’accident de préservatif ou de rapport non protégé, un traitement d’urgence existe, à débuter dans les 48 heures qui suivent le rapport non protégé. Contraignant, d’une durée d’un mois, le TPE (Traitement Post-Exposition) est délivré dans les services des urgences.

Ne pas connaître son état de santé peut conduire à infecter son ou ses partenaires sexuels. Il est donc primordial de se faire tester et de dépasser la crainte du résultat.

Et si le test est positif ?

Aujourd’hui, la science a énormément progressé. Des traitements, certes très lourds, permettent aux personnes porteuses du VIH de vivre de façon quasi normale et d’avoir une belle espérance de vie, contrairement aux malades des années 1980, qui n’avaient aucun espoir de survie.

Comment se faire conseiller ?

Vous pourrez trouver des renseignements sur Sida Info Service au 0800 840 840 ou Fil Santé jeunes au 0800 235 236. Ils délivrent une aide gratuite et anonyme.

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