Faits divers

HERAULT - La FAPM 34-30 réclame un plan MARSHALL pour la police municipale

Jean-Michel WEISS, Secrétaire Général de la FAPM 34-30, ne décolère pas.Si dans les plus…

Jean-Michel WEISS, Secrétaire Général de la FAPM 34-30, ne décolère pas.

Si dans les plus hautes instances de la FA-FPT, l’armement des policiers municipaux ne se discute plus depuis des décennies déjà, le débat est encore d’actualité en France.

Depuis plus de 2 ans, la France, fait l’objet régulièrement d’attaques terroristes et les services spécialisés en déjouent plusieurs (en 2015 : 14 faits, 132 morts dont 3 policiers, 425 blessés, en 2016 : 12 faits, 89 morts dont 2 policiers, 438 blessés, 2017 : 18 faits, 1 policier tué, 7 blessés dont 4 policiers).

En parallèle, le dispositif exceptionnel de l’Etat d’urgence est en place depuis le 18 novembre 2015, et il a été prorogé déjà 4 fois. Le plan Vigipirate a été renforcé et élevé.

La menace envers les représentants des forces de police est réelle. Ils font l’objet d’attaques ignobles et ils paient déjà un lourd tribut : 6 policiers abattus dont 1 policière municipale en 2 ans. Qu’ils soient policier national, gendarme, policier municipal, mais aussi garde champêtre et ASVP … la menace est réelle.

Les autorités le savent et régulièrement l’Etat mais aussi les Préfectures rappellent les mesures de sécurité : « Un rappel à la vigilance sera fait aux personnels en uniforme (polices municipales, gardes champêtres, ASVP). Ces personnels sont de plus en plus ciblés, notamment par des individus isolés » précise les messages adressés aux employeurs territoriaux, dès 2015.

Des agents sur la voie publique sans armes ou presque …

Et pourtant, en France plusieurs milliers de personnels restent sur la voie publique sans moyen de défense adapté (les policiers municipaux ou les gardes champêtres avec des armes non létales), et plus grave encore des agents de la voie publique sans aucun moyen de défense (même pas une matraque ou une bombe lacrymogène). Cette situation n’est plus acceptable devant les risques que les employeurs territoriaux font prendre à leurs agents, qui continuent d’assurer des missions de sécurisation des manifestations, des rassemblements, des festivités… souvent d’ailleurs sur les recommandations des services de l’Etat.

Alors que depuis des années, des gardiens d’immeuble peuvent sous certaines conditions d’être armés de matraques ou de bombes lacrymogènes … l’Etat refuse de mettre en oeuvre ses mesures pour nos collègues Agents de Surveillance de la Voie Publique.

Alors que depuis peu, certains agents privés de sécurité pourront être porteurs d’armes de poings, plusieurs milliers de policiers municipaux ne sont pas autorisés par les maires à être équipés d’armes à feu, sous prétexte de la « libre administration des collectivités territoriales ». C’est comme si nous demandions aux pompiers d’éteindre des feux sans eau ! Comment accepter plus longtemps cette situation ?

Par ailleurs, la France découvre aujourd’hui, après la « N ième » attaque, en plein centre de la capitale d’un convoi de gendarmes mobiles, qu’un individu fiché « S » peut en toute liberté, et en respectant la Loi détenir plusieurs armes à feu !

FICHE S

Un « plan Marshall » réclamé …

Jean-Michel WEISS (par ailleurs Secrétaire National de la FA-FPT police municipale, et membre de la Commission Consultative de la Police Municipale) en appelle ainsi au Président de la République, mais aussi au nouveau gouvernement de mettre en place un « plan Marshall » :

– de doter l’ensemble des fonctionnaires territoriaux en tenue sur la voie publique des moyens de défense adaptés à la menace en fonction des missions demandées,

– d’aider les collectivités à s’équiper en armement,

– d’octroyer une aide financière exceptionnelle au CNFPT pour financer les formations en armement,

– de donner sans délai l’accès aux fichiers : immatriculations, véhicules volés, permis de conduire mais aussi aux fiches « S » et aux fichiers des personnes recherchées, aux policiers municipaux,

– de supprimer le coût demandé par l’Etat pour l’interopérabilité des fréquences radio entre la police municipale et la gendarmerie et police nationales,

– d’adapter les compétences judiciaires en adéquation avec les missions exercées et demandées dans le cadre de l’Etat d’urgence,

– de simplifier le relevé des infractions liées à la police du quotidien.

La menace est réelle, nous l’avons vu encore il y a deux jours, des mesures d’urgence s’imposent … J’attends une réponse en adéquation avec le risques que nous exerçons au quotidien ! Je vais saisir l’ensemble des parlementaires de la région dans ce sens.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.