Faits divers

Retour sur... le site de la Monédière à Bessan livre progressivement ses secrets archéologiques

Au cours de l’été, les fouilles archéologiques sur le site de la Monédière ont…

Au cours de l’été, les fouilles archéologiques sur le site de la Monédière ont repris autour du responsable du projet, Alexandre Beylier e soutenu par la ville autour d’Emilie Féliu, conseillère municipale. A l’occasion de cette campagne, il a été mis au jour, sur près de 500 m², tout un quartier d’habitat détruit par un incendie et datant de l’une des dernières phases d’occupation du site (vers la fin du Ve siècle avant J.-C.). Les niveaux de destruction, figés par le feu, ont conservé de nombreux éléments d’architecture en terre crue (torchis, briques) qui fournissent de précieuses indications sur les techniques de construction utilisées à l’époque, ainsi que sur l’aspect que pouvaient revêtir les édifices. A l’intérieur de ces derniers, ont été retrouvés des vases brisés, contenant pour certains des réserves de céréales destinés certainement à la consommation domestique. Les niveaux sous-jacents laissent entrevoir l’existence de vestiges densément répartis, avec la présence de bâtiments plus anciens et mieux conservés, qui seront dégagés l’année prochaine.

Ces habitations sont délimitées d’un côté par un vaste espace de circulation, dont la découverte constitue également un acquis important. Cette voie (ou place ?) de près de 5 m de large se situe dans l’exact prolongement de la porte fortifiée fouillée en 2014. Formée de cailloutis et de galets, elle comporte plusieurs recharges qui attestent du soin porté à son entretien. Son aménagement est le reflet d’une organisation urbaine bien planifiée, que l’on rencontre peu fréquemment pour cette période, ce qui souligne un peu plus la particularité de cet oppidum gaulois.

Les recherches ont également porté sur le secteur voisin de la citerne romaine, localisée à l’opposé du site. Les prospections géophysiques menées l’année dernière à cet endroit avaient en effet révélées l’existence d’une butte artificielle entourée d’un fossé dont la présence posait question. La fouille a montré qu’il s’agit là d’un très vaste fossé, d’environ 6 m de large, qui n’a pas pu être entièrement vidé, mais dont le creusement remonte à la période antique, c’est-à-dire plusieurs siècles après l’abandon de l’habitat protohistorique. Les vestiges d’un bassin ou d’une autre citerne ont été également été mis au jour à cette occasion, ce qui interroge sur la nature de l’occupation qui s’installe à La Monédière à cette époque plus récente (villa, hameau, agglomération plus importante ?).

Comme attendu, la fouille a donc livré des résultats très prometteurs qui ouvrent de belles perspectives de recherche sur la compréhension de ce site de référence pour la protohistoire régionale et pour la question des rapports entre Grecs et autochtones. De nouvelles campagnes auront lieu en 2018 et 2019. A suivre…

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