Droit

Agde - Hôpital : le Collectif face à D'Ettore !

Mercredi 28 juin, 15h30, une chaleur écrasante inonde les abords du nouvel hôpital d'Agde.…

Mercredi 28 juin, 15h30, une chaleur écrasante inonde les abords du nouvel hôpital d’Agde. Les manifestants du Collectif n’en sont pas moins déterminés. Ils attendent les officiels qui doivent visiter la structure. Parmi ceux-là, ils ont attendent particulièrement le maire d’Agde, président du conseil d’administration de l’hôpital car il est le seul maire à avoir refusé de rencontrer une délégation.

Les maires de Vias, Marseillan, Bessan ont tous accepté d’écouter les représentants du Collectif. Tous se disent très étonnés de l’attitude du maire d’Agde lequel devrait être le premier à se battre pour l’hôpital public dans sa commune. Peut-être préfère-t-il faire le lit des médecins libéraux qui n’attendent qu’un geste pour sauter sur ce bel outil qui ne leur aura rien coûté puisqu’il a été entièrement payé par les fonds publics.
Il a tout essayé, notre bon maire, pour échapper aux représentants du Collectif de défense de l’hôpital d’Agde. Il a commencé par arriver en retard d’une bonne heure, puis il s’est précipité à l’intérieur sans un regard pour le Collectif massé devant les portes. Il espérait sans doute que la chaleur ferait fuir les défenseurs de l’hôpital. Mal Mais à la sortie, les manifestants étaient toujours là.
Voir le reportage photos : https://www.herault-tribune.com/?p=p17&Re_Id=129
Trois déléguées du Collectif ont, alors, remis au maire, visiblement très embarrassé, une pétition de 2000 signatures.

« Pouvez-vous nous dire pourquoi vous refusez de nous recevoir ? Est-ce que nous avons l’air d’une bande d’agités ? » interroge une habitante de Vias.
Devant les représentants de l’Agence régionale d’hospitalisation, le directeur du centre hospitalier intercommunal du bassin de Thau (CHIBT), les représentants syndicaux, le député François .Liberti et le maire de Marseillan, William Méric, Gilles D’Ettore a, enfin, promis un rendez-vous.

Quelques minutes après, à la mairie, où devait se tenir le conseil d’administration de l’hôpital, la délégation a obtenu un rendez-vous pour le 10 juin à 10 heures. La preuve est faite que le maire d’Agde ne connaît que l’épreuve de force. La démocratie participative n’est pas son fort.
Le Collectif n’a pas perdu son temps, d’autant plus qu’il aura désormais quelque chose à répondre à ceux qui disent qu’il n’a jamais été question d’installer des urgences à Agde… En effet, sur le panneau d’accueil des visiteurs, installé dans le hall de la nouvelle structure, on peut lire : consultations non programmées (165 m2).
Comment, un espace qui n’existe pas, peut-il avoir un nom et un métrage ? De la même manière, on trouve mention de cet espace dédié aux urgences sur le panneau décrivant le plateau technique.

La population agathoise mais aussi celle des communes environnantes est, désormais, prévenue : le directeur du CHIBT a confié au Collectif que l’ARH avait décidé d’investir de l’argent sur les structures de Lunel et de Ganges.
Il ne s’agit pas d’opposer les usagers entre eux mais d’obtenir que soit pensé la santé publique non en terme de rentabilité mais en terme de service public.
On peut imaginer que la mobilisation des maires de Lunel et de Ganges a été importante. Alors, que faire pour que notre maire prenne ce dossier à bras le corps au lieu de faire comme si tout était bouclé.

Mercredi, personne n’a parlé de la maison de retraite pourtant le dossier est, là encore, très délicat. La population est vieillissante dans notre département, il est urgent de prendre des mesures pour augmenter le nombre de lits et de le diminuer.
Le maire de Vias a, semble-t-il, pris en compte ces données. Que fait Gilles D’Ettore pour la reconstruction de la maison de retraite des Oliviers, sur le même emplacement si agréable pour les résidents ?

Les dossiers de l’hôpital et de la maison de retraite sont liés. Il s’agit encore une fois de défendre le service public des appétits du secteur privé. Pour la population, la différence concerne le prix du séjour, les gardes de nuit, la gratuité des soins d’urgence…
Cet été, le Collectif ne baissera pas les bras, il invite la population à dialoguer, le 7 juillet, à la salle des fêtes de Bessan, à 18 h 30. Une délégation sera reçue, vers 16h30, le même jour, par M. Raluy, maire de Bessan, qui s’est dit, « très intéressé », par l’action du Collectif.

C’est l’ensemble des maires du canton mais aussi de l’agglomération que le Collectif entend convaincre de la nécessité d’obtenir pour Agde un outil de santé performant d’intérêt communautaire.
Nous rendrons compte dans une prochaine édition du compte-rendu du conseil d’administration.

Contacter le Collectif : 04 67 00 17 21.

Geneviève Confort-Sabathé
Pour le Collectif

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