Faits divers

SETE - Obsèques de M. Jacques Blin le vendredi 23 novembre 2018

Jacques Blin Citoyen CommunisteSyndicaliste CGTMilitant de l’éducation populaireAncien Conseiller Général du Canton de Sète IIAncien…

Jacques Blin 

Citoyen Communiste
Syndicaliste CGT
Militant de l’éducation populaire
Ancien Conseiller Général du Canton de Sète II
Ancien Vice-Président du Conseil Général de l’Hérault
Ancien Président du Groupe Communiste du Conseil Général de l’Hérault

Historien spécialiste du mouvement ouvrier régional, membre co-fondateur de l'Institut d'Histoire Sociale CGT 34 Marcel Caille, collaborateur du Maitron régional, collaborateur de La Marseillaise, l'Hérault du jour, est décédé  le  17 novembre 2018.

La cérémonie d'hommage civil e tiendra au Funérarium de Sète , 81 boulevard Camille Blanc

 

vendredi 23 novembre à 14h45 suivie de l'incinération à 16h15
.
 

 

Jacques Blin

biographie

 

Jacques Georges Yvon Blin naît le 17 mars 1945 à Parthenay (Deux-Sèvres), fils d'Yvon Georges Blin, né le 17 octobre 1926 à Parthenay, cuisinier, décédé le 12 février 1990 à Loupian (Hérault), et de Marthe Gabrielle Ladrat, née le 11 juillet 1925 à Ansac (Charente), serveuse, décédée le 16 février 2015 à Loupian (Hérault).

Dès sa naissance, Jacques Blin est confié à ses grands-parents paternels, qui l'élèvent à Parthenay, où il effectue sa scolarité primaire, réussit son certificat d'études le 27 juin 1959, ainsi que l'examen d'entrée en quatrième.

Son père, cuisinier dans la marine, navigue étant souvent absent, sa mère, serveuse à Sète, souhaite que son fils entre en pension au collège technique de Thouars (Deux-Sèvres). Le projet échoue et Jacques Blin est alors scolarisé au collège de Sète, où, muni d'un bagage scolaire rudimentaire, il affronte la brutale transition entre le primaire et le programme de 4e. Ses résultats du premier trimestre, décisifs pour l'orientation des élèves, lui refusent le choix de l'électricité ou de l'ajustage, et c'est d'office qu'il se retrouve en serrurerie, confronté à l'apprentissage des travaux de forge et de soudure. Toutefois, il achève sa scolarité sans jamais redoubler, jusqu'au CAP de serrurier le 19 juin 1962, puis au Brevet d'Enseignement Industriel (BEI) de serrurier le 5 juillet 1963. Le 24 juillet 1963, Jacques Blin obtient le BEI  de dessinateur en construction métallique, puis, le 6 juillet 1964, le BEI de dessinateur en construction mécanique. L'admission dans une école d'ingénieur de la région parisienne lui est ensuite refusée. Après avoir passé plusieurs concours sans succès, Jacques Blin est embauché comme dessinateur du service des bâtiments publics aux services techniques de la ville de Sète.

Au cours de sa scolarité, Jacques Blin participe à l'activité des Francs et Franches Camarades et passe le diplôme de moniteur de colonies de vacances en janvier 1964. Pendant deux années, en juillet-août 1964 et juillet-août 1965, il est moniteur à la colonie de vacances de la ville de Sète, située à Lacaune (Tarn).

L'un des premiers actes militants de Jacques Blin en tant que travailleur, est d'adhérer à la Confédération Générale du Travail (CGT), dont il devient membre de la commission jeunes. Il prolonge son engagement dans le domaine des patronages municipaux en participant le dimanche aux activités du Groupe des Vaillants et Vaillantes de Sète. En novembre 1964, au cours d'une conférence sur la Paix, tenue à la mairie de Sète par le professeur Jacques Roux, il adhère à la Jeunesse Communiste (JC). A la fin du mois de novembre 1964, il effectue un stage de moniteur de l'association des Vaillants et des Vaillantes, à Nanteuil-le-Haudoin (Oise). En février 1965, il rejoint les rangs du Parti Communiste Français (PCF) et se consacre à son nouvel engagement politique, devenant rapidement, aux côtés de François Liberti, Jacky Dechelle et d'autres, un membre actif de la JC. Jacques Blin est désigné pour reprendre la responsabilité de la diffusion du journal Nous les garçons et les filles (organe du mouvement de la JC né en 1963) qui connaît alors des difficultés dans l'Hérault ; il réussit à réduire la dette envers la direction du journal et amorce une nette reprise de la diffusion. Au mois d'août 1965, Jacques Blin participe à l'école fédérale du PCF à Sète.

De novembre 1965 à février 1967, il effectue son service militaire à Metz. De retour à la vie civile, Jacques Blin poursuit son activité militante. Sur le plan professionnel, il ne réintégre pas le bureau d'études, mais sur proposition de Maurice Burguière, adjoint à la jeunesse et au sport, il est affecté dans son service, et occupe le poste de directeur de la Maison des Jeunes et de la Culture du quartier de la Corniche.

Au cours d'un week-end d'études de la JC à la colonie de l'Enfance ouvrière nîmoise au grand air (Centre Gai soleil à la Corniche), le secrétaire fédéral, Abdon Auberthié, cheminot, propose Jacques Blin pour lui succéder, ce que ce dernier accepte. Le suivi des cercles de la jeunesse communiste sur le département devient vite incompatible avec les horaires et l'activité de la MJC. Jacques Blin réintègre alors le service jeunesse à la Mairie de Sète avec pour mission de suivre désormais l'activité des trois maisons de jeunes de la ville.

Le 14 juillet 1967, Jeunesse Communiste et Union des Jeunes Filles de France de l'Hérault organisent un festival de la jeunesse à Sète au Théâtre de la mer. Du 30 juillet au 26 août 1967, Jacques Blin participe à l'école centrale du PCF, à Choisy-le-Roi, dans les locaux de l'école des cadres du PCF, située dans l'ancienne résidence de Maurice Thorez. 1967 est également l'année d'une intense bataille politique pour le soutien à la lutte d'indépendance du peuple vietnamien face aux troupes américaines. Le thème “La jeunesse avec le Vietnam”, soutenu par le PCF, et l'objectif d'un grand rassemblement à Paris le 26 novembre 1967 mobilisent tous les cercles de la Jeunesse Communiste et de l'Union des Jeunes Filles de France. Des collectes et des initiatives sont organisées dans toutes les villes du département. Ainsi, 120 jeunes de l'Hérault participent au rassemblement du 26 novembre.

Au cours de ces différentes actions et manifestations, Jacques Blin fait la connaissance de Rose Mioch, responsable de l'Union des Jeunes Filles de France (et fille du responsable communiste héraultais Philomen Mioch), qu'il épouse le 5 septembre 1968 à Sète (le couple donne naissance à trois enfants à Sète entre 1969 et 1974).

Rose Blin poursuit ses études à Montpellier et le couple continue son activité militante. Toutefois, Jacques Blin quitte le poste de secrétaire fédéral de la JC et devient militant de la section PCF de Sète. Au titre de secrétaire de la JC, il était membre du Comité fédéral de l'Hérault : il cesse alors cette responsabilité.

En 1970, Jacques Blin devient membre du Bureau de la section de Sète du PCF, prenant en charge la responsabilité du travail en direction de la jeunesse. En 1974, il coordonne la bataille idéologique et, en 1975, est élu au Comité fédéral du PCF de l'Hérault.

Le 10 décembre 1975, la section de Sète fête ses 800 adhérents (la fédération de l'Hérault compte alors 7000 adhérents). Une fête est organisée à Sète avec la participation d'André Vieuguet, membre du Bureau politique national du PCF. Dans cette dynamique, la section de Sète se réorganise en trois sections : les sections sud, centre et étang naissent. Elles fonctionnent sous la houlette d'un Comité Ville dont François Liberti est le secrétaire général et Jacques Blin, membre du secrétariat (il rejoint ainsi le Bureau fédéral de l'Hérault).

Dans le cadre de l'aide politique apportée par les membres du Bureau fédéral du PCF, il a en charge le suivi de la section de Marseillan pendant l'année 1979, puis de celle de Mèze au début des années 1980. En février 1982, Jacques blin est désigné comme délégué au 24e Congrès du PCF qui se déroule à Saint-Ouen.

En mars 1983, alors qu'Yves marchand (CDS) est élu maire de Sète, Jacques Blin est attaché territorial à la mairie, en charge du service communication. Il est muté au service des étrangers avec mission de mettre en place un service objets trouvés, cartes d'identités, permis de conduire, passeports. Parallèlement, il est élu pour la CGT, à la Commission administrative paritaire de la Mairie de Sète, et, en 1985, dans le collège des cadres de catégorie A (il est également élu au Comité Technique Paritaire).

En juin 1986, Jacques Blin organise avec le concours de la Section de Sète du PCF et de la JC, l'accueil d'un Sud-Africain de l'ANC, Nestor B. , dont la présence dans l'action clandestine interdisait alors la divulgation du nom.

Voulant anticiper sur la préparation de l'année du Bicentenaire de la Révolution française, il fait part au Comité de section du PCF de Sète, de son désir de créer une association pour célébrer 1789. L'une des premières initiatives est un appel relayé par la presse, pour retrouver une brochure éditée en 1939, par le Cercle Populaire des Sète, sous la signature d'un instituteur, Marius Bravet. Quelques semaines après cet appel, la brochure est retrouvée et rééditée dans son format et sa présentation d'origine.

Le 27 octobre 1989, Jacques Blin est élu à la Commission exécutive de l'Union locale CGT de Sète, comme responsable du Syndicat des cadres de la Mairie de Sète. En décembre 1989, il rédige et publie, en collaboration avec la FCPE, présidée par André Folch, une petite brochure pour rappeler qui sont les révolutionnaires, dont les rues de Sète portent le nom. Le 16 décembre 1989, il est élu secrétaire de la section PCF de Sète, en remplacement de Gérard Escot, ouvrier à la COFAZ et adjoint au maire de Balaruc-les-Bains (poste que Jacques Blin occupe jusqu'au 6 novembre 1998, après son élection au Conseil général).

De juin 1992 à juillet 1994, dans le cadre de l'association “Mille Sète cent quatre vingt neuf”, Jacques Blin dirige la publication d'une revue culturelle bimestrielle intitulée Mic-Mac.

A la suite de l'élection de François Liberti, le 2 avril 1996, comme maire de Sète, Jacques Blin est un temps son chef de cabinet, puis il réintègre sa place de fonctionnaire territorial en tant que secrétaire général adjoint, en charge des services de l'enseignement, de l'état-civil et de l'hygiène.

En juillet 1998, à la suite du décès de Raymond Felicès, conseiller général du canton de Sète II, et dans le contexte particulier d'un candidat unique de la gauche (Gauche plurielle), les communistes de Sète désignent Jacques Blin pour lui succéder. Jacques Blin est élu le 13 septembre 1998 et siège comme vice président en charge du tourisme et président du groupe communiste au Conseil général de l'Hérault. Il souhaite n'effectuer qu'un mandat et, en 2004, François Liberti lui succède.

Le 17 mai 2001, après l'élection de François Commeinhes à la Mairie de Sète, Jacques Blin est muté au musée Paul Valéry. Le 30 mai 2001, il propose au Président du Conseil général la création d'un observatoire de la parité. Cette proposition fait suite à des rencontres avec des organisations féministes,  à un échange avec l'observatoire de la parité de Seine-Saint-Denis et avec Geneviève Tapié, présidente de l'assemblée des femmes. Le 10 juin 2001, il participe au Congrès national des élus communistes et républicains qui se tient à Reims.

En septembre 2002, Jacques Blin prend sa retraite de fonctionnaire. En 2003, il est chargé en tant que Conseiller général de mettre en place le Centre Local d'Information et de Coordination (CLIC) du Bassin de Thau (cette structure, portant le nom de Géronthau, est chargée de mettre en  œuvre le schéma gérontologique départemental), dont il assure la présidence. Au cours de son mandat, Jacques Blin participe activement à la réflexion liée à l'organisation des transports aériens sur la façade méditerranéenne

De juin 2003 à début 2004, consécutivement à la crise des intermittents du spectacle, Nicole Ginot, chargée de la culture auprès de la fédération de l'Hérault du PCF et Jacques Blin décident de créer un collectif qui prend le nom de “Commun'art”. Très vite ce dernier regroupe des artistes et créateurs de la Région. L'investissement du groupe dans la campagne des élections régionales de mars 2004 est un élément important et au lendemain de l'élection de la liste conduite par Georges Frêche, Commun'art publie le texte Création et culture ont un projet ! , paraphé par 51 signataires (artistes, politiques et élus communistes du Conseil régional).

Estimant que l'activité de la section de Sète du PCF négligeait la dimension culturelle du combat politique, Jacques Blin propose la création d'une association, destinée à animer ce combat et à faire vivre culturellement le local de la section. L'association “Espace Louis Aragon-Elsa Triolet “voit le jour le 9 juillet 2004 (elle fait venir notamment Henri Alleg pour une soirée débat autour de la projection du film La question de Laurent Heynemann). Elle développe son activité jusqu'en 2007, puis consécutivement au départ de Jacques Blin du PCF, elle cesse son activité et se dissout en juillet 2009.

En 2004-2005, Jacques Blin se lance dans la défense de la culture et de l'enseignement des langues de France.

Au cours d'une assemblée de militants communistes en 2006, il prend l'engagement de tenir une chronique dans le quotidien L'Hérault du jour – La Marseillaise afin de rappeler l'histoire militante de Sète. Beaucoup de nouveaux arrivants, y compris des militants, manquent alors en effet de références sur le passé ouvrier de la ville.

En 2006, répondant à l'appel de Marie George Buffet, pour construire un rassemblement anti-libéral, il propose au Comité de section de Sète d'animer cette bataille (cette proposition est acceptée). La première réunion du comité se tient à la Bourse du travail le 26 octobre 2006. L'expérience des CUAL (Comités Unitaires Anti Libéraux) est alors une expérience enrichissante, mais difficile dans les rapports noués avec certains communistes. Jacques Blin est en désaccord avec la direction du PCF qui souhaite imposer la candidature de Marie-George Buffet. Quand le PCF décide de maintenir la candidature de Marie George Buffet, il démissionne du PCF au début de l'année 2007.

Le responsable de la commission culture du PCF, Francis Parny, accepte toutefois qu'il poursuive sa collaboration avec l'animation du réseau Langues et Cultures de France grâce à un site internet et à différentes initiatives, notamment lors des élections présidentielles de 2012.

Dans le cadre de la préparation de son ouvrage Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier cettois puis sétois paru à la fin de l'année 2009, Jacques Blin travaille avec l'historienne Hélène Chaubin, secrétaire de l'association Maitron en Languedoc-Roussillon. Il intégre l'équipe de l'association et commence à rédiger des biographies pour la revue Midi Rouge et pour le Dictionnaire biographique national. Lors de l'assemblée générale tenue le 12 décembre 2009 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Jacques Blin est élu membre du bureau de l'association et, en 2015, il intégre le comité de lecture de Midi Rouge.

En 2013, Jacques Blin propose ses services à l'Union départementale CGT pour participer à la création d'un Institut d'Histoire Sociale de la CGT dans le département de l'Hérault. Ce dernier voit le jour, avec à sa tête, Roger Oustry, ancien cheminot, qui devient président et Jacques Blin, secrétaire.

Jacques Blin décède dans la nuit du 17 au 18 novembre 2018 à l’hôpital d’Agde à la suite d’une longue et éprouvante maladie.

Source : Archives départementales de l’Hérault Pierrevives.

 

 

 

 

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.