A la table du Conseil (première partie)
Réunis récemment en séance ordinaire, nous avons voté à l'unanimité l'ensemble de l'ordre du…
Réunis récemment en séance ordinaire, nous avons voté à l’unanimité l’ensemble de l’ordre du jour à savoir une série de mesures relatives au patrimoine, au personnel, à l’intercommunalité et à l’octroi d’une subvention de 1000€ à l’association «les Belles Voix». L’essentiel des débats a concerné le patrimoine. Le Conseil unanime a validé l’aménagement d’un bâtiment déjà communal pour création d’un logement social, l’acquisition d’une maison sise au plan Tornéro, l’adoption d’une convention de mise à disposition de la pelouse sportive, l’aménagement du stationnement de la Grand rue et de la place de la Promenade ainsi que la demande de subvention pour réaliser l’extension de la station d’épuration.
Sur plusieurs questions, les élus du groupe «Bessan en avant» ont exprimé leurs positions et propositions. Par exemple, sur la question de l’acquisition d’une maison à l’angle de la rue des Cours et du plan Tornéro, sur la question de ne pas concentrer l’effort de logement social sur un seul lieu mais de promouvoir la mixité sociale, et aussi sur le choix du lieu d’implantation de la future station d’épuration.
1 – Acquisition d’une maison au plan Tornéro : oui à l’acquisition, non à l’affectation
La Ville achète cette maison pour 33.000€. L’affaire est excellente. L’achat s’impose.
En revanche, le choix de l’affectation se discute. Il est envisagé de démolir cette maison pour aménager un espace public, entendons un parking de deux places maximum. Les partisans de la démolition fondent leurs arguments sur la volonté d’aérer le centre ancien et sur le dégorgement de l’accès au plan Tornéro depuis la rue des Cours.
Naturellement, nous sommes aussi partisans d’aérer le centre ancien lorsque des opportunités se présentent et lorsque c’est justifié (sur des immeubles faisant l’objet d’arrêtés de périls par exemple).
Evidemment, nous souhaitons que l’accès aux anciennes Mijoulanes soit plus facile pour les riverains.
Or, nous avons fait remarquer que l’éradication de la maison achetée ne faciliterait pas l’accès car quatre rétrécissements se succèdent et un seul de ces quatre rétrécissements concerne la maison acquise. De plus, la largeur du seul rétrécissement à l’angle de ce bien est équivalente à un autre à l’angle d’un immeuble voisin (cf photos). En outre, l’argument «aération» est difficile à soutenir car la mesure tend à remplacer un encombrement par un autre. A l’encombrement par une maison succèderait l’encombrement par deux voitures et seulement deux, C’est dire si le gain de places de stationnement serait limité sans faciliter pour autant l’accès des riverains aux Mijoulanes.
C’est pourquoi, «Bessan en avant» propose que cette maison acquise soit réhabilitée en vue de créer un logement social. Des logements sociaux, le village en a besoin. C’est une obligation imposée par le législateur. Bessan doit produire 309 nouveaux logements sociaux d’ici cinq ans. Il est important de diversifier l’offre en plusieurs quartiers, justement pour éviter la «ghéttoisation» et favoriser la mixité sociale. Le législateur le souhaite et il a raison. Sur ce point, nous sommes unanimes. Dans cet esprit, le Conseil municipal a décidé d’injecter 40.000€ pour rénover un immeuble qui lui appartient déjà rue Porte Douille en vue d’un logement à caractère social. Nous proposons donc d’agir ainsi pour la maison destinée à démolition. C’est justement parce que nous achetons bon mrché que la réhabilitation mérite d’être envisagée. Un élu objectait que les logements sociaux devraient concerner des plains pieds dans le neuf. Nous lui avons objecté que la précarité n’avait pas d’âge et qu’il importait d’élargir l’offre de logements en fonction des besoins de chaque génération.
Nous insistions sur le fait qu’à Bessan comme ailleurs, il est des foyers qui ne pourraient probablement jamais acquérir un logement de type 4 voire de type5. C’est pourquoi, nous avons interpellé le Maire afin qu’il consente à reconsidérer le choix de la démolition. M. le Maire a reconnu que les deux options étaient «respectables». Pour notre part, nous pensons qu’il faut choisir entre une mesure d’agrément donc de confort et une mesure de justice sociale donc d’effort pour promouvoir la solidarité.
Par ailleurs, une maison sise au 3 rue Fontvieille est actuellement considérée comme «bien sans maître». La propriété de cette maison devrait être dévolue à la Ville. En vue de diversifier l’offre de logements sociaux sur les différents quartiers et notamment en cœur de village, nous proposons de destiner cette habitation à une réhabilitation pour un logement locatif à loyer modéré (cf photo)
Olivier Goudou,
Conseiller municipal